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Test • Nvidia GeForce RTX 3080 Ti
La carte et son packaging

• Verdict

Nous voici parvenus au terme de ce dossier et impossible d'occulter l'élément principal depuis des mois à présent, à savoir la disponibilité ou plutôt la quasi-absence de disponibilité, de tous les nouveaux modèles en boutique hormis à des tarifs proprement scandaleux, si on excepte les cartes de référence. Il n'y a malheureusement aucune illusion a se faire, celle-ci ne fera pas exception, bridage ou pas des capacités en mining ! La normalisation n'est pas pour tout de suite, et quand bien même la bulle liée aux crypto-monnaies venait à exploser, le retard accumulé pour les besoins plus "classiques" prendrait encore de longs mois avant d'être résorbé. Ceci étant dit, que penser de cette nouvelle référence en faisant abstraction du contexte quelques instants ? Clairement conçue pour chercher des poux à la RX 6900 XT, la nouvelle RTX 3080 Ti s'avère effectivement capable de la devancer régulièrement au niveau des performances pures. Toutefois, cela n'est pas sans contreparties, comme nous allons le détailler.

 

La carte et son packaging [cliquer pour agrandir]

La star du jour ! 

 

 

• GA102-225

mini ga102

Pour cette troisième itération de GA102, on pouvait s'attendre à un mix entre la version 300 dédiée à la 3090 et la version 200 à destination de la 3080. En pratique, on est très proche de la première citée, probablement du fait justement de la RX 6900 XT. En effet, vu le niveau de performances atteint par cette dernière en rastérisation, la devancer ne laissait finalement que peu de choix au caméléon, nécessitant de conserver un bus mémoire intégral et la grande majorité des unités de calcul. Les verts parviennent toutefois sur ce modèle à recycler davantage de puces que pour le flagship,  du fait bien sûr d'un TPC supplémentaire inactif, mais aussi de contraintes de fonctionnement moindres. En effet, en proposant le même TGP avec pourtant des fréquences plus basses, une VRAM divisée par 2 (qui plus est moins rapide) et 2 SM supplémentaires désactivés, NVIDIA se donne la possibilité de valider davantage de puces à la fréquence requise via une augmentation de la tension d'alimentation du GPU, la surconsommation générée "passant" alors dans l'enveloppe totale, du fait de la réduction liée aux éléments précédemment cités. D'un point de vue plus général, après plusieurs mois d'existence en parallèle, les forces et faiblesses des architectures concurrentes deviennent de plus en plus flagrantes. La puissance brute est du côté vert sans l'ombre d'un doute, l'efficience et l'efficacité dans les définitions moindres reviennent aux rouges. C'est en fait une sorte de rôle inversé par rapport à ce qu'on avait l'habitude de voir jusqu'à présent entre les deux compétiteurs, et plutôt amusant à constater. Reste le point du Ray Tracing, qui lui ne souffre d'aucune nuance, puisque les RTX dominent aisément les RX 6000 dans ce domaine. La solution d'AMD est certes fonctionnelle, mais elle n'est capable de proposer qu'un usage très parcimonieux de ces effets, sous peine de ruiner les performances. Le développement de la technologie a probablement été réalisé dans l'urgence, suite au lancement concurrent, et il faudra vraisemblablement une nouvelle itération pour corriger la faiblesse structurelle à ce niveau, une fois les points faibles actuels clairement identifiés par les ingénieur rouges, sur bases des usages pratiques de la technologie par les développeurs.

 

Mais pour revenir au sujet du jour, ce GA102-225 s'avère en définitive un bon compromis à la version embarquée sur la RTX 3090, capable de proposer 96% des performances de cette dernière dans la même enveloppe de puissance. Cette dernière est certes très importante, mais les effets négatifs sont tout de même bien jugulés du fait d'un refroidisseur bien pensé sur la FE, nul doute que les partenaires rivaliseront de démesure pour proposer bien mieux si l'encombrement n'est pas un souci. Il est tout de même fort dommage de voir cette architecture ainsi bridée par le process, qui sait quel niveau de performance et consommation aurait été atteint par une telle carte, avec un node plus performant tel que le 7 nm de TSMC ? Cela aura au moins permis un retour en grâce des rouges, qui ont frappé un grand coup avec leur cache L3, qui a indubitablement surpris le caméléon, l'obligeant à pousser plus loin que de raison ses cartes, du fait d'un process trop juste pour une telle quantité de transistors embarqués et les fréquences visées. Ceci n'est bien-sûr qu'une simple assertion de notre part, tout comme l'analyse concernant la performance des accélérateurs pour le Ray Tracing, la vérité n'étant que rarement exposée, nous sommes contraints dans nos analyses de nous contenter de déductions qui nous semblent logiques, à l'aune de nos résultats.

 

 

• Alors cette 3080 Ti ?

Annoncée à un tarif officiel débutant à 1199 €, la RTX 3080 Ti peine à justifier ce surcoût de 20 % par rapport à la RX 6900 XT, sur le simple constat des performances en rastérisation. C'est encore pire vis-à-vis des RTX 3080 et RX 6800 XT, certes encore un ton en-dessous au niveau des performances, mais pour le coup bien moins chères. Bien sûr, ce n'est pas le seul élément en faveur de la petite nouvelle, puisqu'on pourra aussi mettre en évidence une domination en Ray Tracing, un encodage vidéo plus abouti, une suite logicielle plus développée en comparaison des modèles concurrents, exception faite de la RTX 3080, il s'entend. Mais ces points n'intéressent pas tout le monde et la concurrence peut aussi se targuer d'une consommation bien moindre, d'un niveau sonore en charge remarquable – sur le modèle de référence – et de la présence d'une capacité mémoire supérieure, ce qui pourrait s'avérer utile dans le futur. Vous l'aurez compris, si choix il devait y avoir, il serait à définir en fonction des priorités visées par le futur acquéreur. Mais choix il n'y a malheureusement pas, les cartes de référence sont excessivement difficiles à obtenir, et les modèles tiers sont vendus à de tels prix, que l'investissement nous semble totalement déraisonnable.

 

Alors pourquoi lancer une nouvelle référence en cette période ? Eh bien parce que la vie et surtout les ventes continuent (même si c'est au détriment des joueurs), comme en attestent les derniers résultats publiés. On peut aussi émettre une hypothèse purement mercantile : le prix de vente des GPU étant généralement fixé par contrat entre les concepteurs et les AIB, on peut supposer que le gros de la marge supplémentaire générée par l'explosion des prix, échappe en grande partie à AMD et NVIDIA qui n'avaient pas anticipé une telle demande. Fournir une nouvelle référence, permet probablement de fixer un tarif plus élevé et ainsi augmenter aussi sa part de profit due à la situation. Tout ceci n'est que pure spéculation de notre part, mais semblerait tout à fait logique du point de vue des deux constructeurs. Les résultats futurs nous éclaireront probablement sur la véracité d'une telle théorie. Si on devait résumer en une phrase la RTX 3080 Ti, on pourrait la considérer comme une alternative plus pertinente que la RTX 3090 pour un joueur, du fait d'un tarif officiel en baisse de plus de 20 %, tout en proposant peu ou prou les mêmes prestations dans ce contexte ludique. Mais si on va par là, on peut aussi arguer que les RX 6800 XT et RTX 3080 sont encore bien plus pertinentes, sans être significativement devancées...

 

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Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel de test

 


 

• Prix en boutiques :

 



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