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Comptotuto • Jouer sur Linux (plutôt que sur Windows)
Vous aussi, entrez dans la matrice !
Le bazar de Windows, vu par Linux
Un partitionnement bien propre
Le bazar des partitions Windows
Un disque tout vide !
Un partitionnement propre pour Linux
Partitionnement du disque

Nous arrivons désormais à la partie la plus risquée : celle dans laquelle vous devez sélectionner le partitionnement du disque, c’est-à-dire l’organisation logique des systèmes de fichiers, et plus particulièrement la séparation Windows/Linux si vous optez pour un double boot.

 

De base, Mint vous proposera de s’installer à côté de Windows, ou d’occuper tout le disque, écrasant ainsi le contenu précédent.

 

Vous aussi, entrez dans la matrice ! [cliquer pour agrandir]

 

Les réglages d’installation automatiques correspondront au plus grand nombre, néanmoins, il est possible d’optimiser quelque peu l’occupation de l’espace, ce pour quoi nous vous proposons de revêtir votre cagoule de hacker et de choisir « Autre chose » ; un autre écran s’afficha alors, récapitulant votre disque et les partitions existantes.

 

Petite pause réflexion importante : votre système Linux se composera d'au moins deux ou trois partitions, que vous soyez en dual boot ou non :

  • La partition EFI qui permet de charger le micrologiciel de démarrage. Dans un dual boot, celle-ci sera déjà présente, inutile de s’en préoccuper. Pour une installation sur un disque vierge, créez-là en premier, 500 Mio suffisant pour son usage.
  • La partition principale, de format « ext4 » — le type de partition le plus courant sous Linux —, qui correspondra à « / », la racine du système (voir encadré ci-dessous).
  • La partition swap, qui est une zone du disque utilisée comme de la RAM lorsque cette dernière vient à manquer sur les barrettes, et sera également utilisée pour sauvegarder la mémoire vive utilisée lors des mises en veilles prolongées (hibernation). Si vous optez pour la création d’une telle partition, sélectionnez alors une taille au minimum égale à la quantité de RAM de votre système. Cependant, du fait de l’usure des cellules d’un SSD, il vaut mieux éviter de mettre votre swap sur un périphérique de stockage de ce type ! Sur un disque dur, par contre, l’opération est conseillée. Usuellement, la partition swap est placée sur la fin du disque, vous pouvez la créer en premier et sélectionner l’option d’alignement sur « Fin de cet espace » (la fenêtre concernée est illustrée ci-après). Vous sentirez par contre directement lorsque le système ira « taper dans le swap », car il faudra alors se munir d’une patience de Bouddha !

 

L’organisation des disques, sur Linux, est très différente de la manière windowsienne. Pour commencer, les antislashs « \ » des chemins d’accès sont remplacés par des slashs « / », mais, surtout, il n’y a plus de lettres de lecteurs. À la place, vous choisissez un emplacement (par exemple, « / », racine du système), et la partition sera montée à cet endroit, contenant ainsi tous les fichiers et sous-dossiers qui y seront créés. Il est donc possible de réserver un SSD pour les fichiers système en l’assignant à « / », et utiliser un disque dur pour l’équivalent linuxien de « C:\Users\ », « /home ». Cela signifie ainsi qu’en allant de « / » « /home », vous changez en fait de disque ! Pour les clefs USB, Mint les place par défaut dans « /media/ » ; elles seront par la suite bien identifiées dans l’explorateur de fichiers. Notez que vos jeux seront installés dans « /home » : pour les placer sur un autre disque que celui système, il faudra donc également partitionner ce second disque et configurer Linux pour le monter dans « /home ».

 

Installation dans le cas d’un double boot, sur le même disque que Windows

Dans le pire des cas — un dual boot avec une installation Windows (très) branlante — vous vous retrouvez sur une fenêtre de ce type :

 

Le bazar de Windows, vu par Linux [cliquer pour agrandir]

 

Panique à bord : 5 partitions, du NTFS, de l’EFI, de l'inconnu... Gardez votre calme (vous avez peut-être moins de partitions sur votre machine, c'est normal). Notez la partie « espace libre » de 104 857 Mo : il s’agit de ce que vous avez libéré sous Windows. Double-cliquez sur l’espace libre pour créer une nouvelle partition : une fenêtre s’ouvre. Si vous souhaitez un swap, créez-le en premier et alignez-le sur « fin de cet espace », et n'oubliez pas de réduire sa taille !

 

create partition

Pour le swap, sélectionnez simplement « Espace d’échange “swap” », aucun autre paramètre que la taille ne vous sera demandé.

 

Pour la partition système, choisissez bien « système de fichier journalisé ext4 » et mettez « / » comme point de montage. Ainsi, vous créerez une partition de type ext4, le plus répandu sous Linux, qui sera à la racine du système (« / »). Si vous avez un autre disque, par exemple pour les jeux, vous pouvez répéter l’opération et sélectionner comme point de montage « /home », il contiendra alors également vos documents personnels. Attention, les partitions de type ext4 sont difficilement lisibles sous Windows (alors que le NTFS et le FAT sont accessibles relativement facilement sous Mint).

 

Un partitionnement bien propre [cliquer pour agrandir]

Dans le cas d’un double boot sans swap, voilà à quoi devrait ressembler votre partitionnement final (il est tout à fait possible que vous ayez moins de partitions Windows !)

 

Dans la section « Périphérique où sera installé le programme de démarrage », sélectionnez le disque sur lequel sera installé votre Linux. Dans notre cas, il s’agit de /dev/sda ATA Samsung SSD 580 (500.1 GB). Enfin, cliquez sur « Installer maintenant », puis validez la fenêtre vous demandant d’appliquer les modifications sur le disque ; le tour est joué !

 

Si vous avez un double boot, Windows peut, au cours d’une mise à jour, écraser l'entrée réservée bootloader grub, c’est-à-dire le logiciel qui vous permettait de choisir votre OS au démarrage, vous démarrant ainsi systématiquement sous Windows. Pas de panique, Linux n’est pas perdu : préparez-vous une clef USB et suivez le tutoriel officiel pour retrouver votre OS libre favori. Dans la plupart des cas, néanmoins, votre mobale gérera correctement l'UEFI, et ce sera à vous de passer par le Boot Menu du BIOS pour sélectionner Linux ou Windows en fonction de votre besoin. Notez que grub peut également servir de menu de démarrage pour le choix de l'OS, le logiciel grub-customizer pouvant vous aider à organiser la chose (il faudra par contre vous tourner vers Google pour l'installer et le configurer).

 

Installation dans le cas d’un Linux seul sur son disque

Si vous décidez d’abandonner définitivement Windows et que vous n’avez pas encore formaté votre disque, supprimez toutes les partitions existantes afin de vous retrouver face à un disque vide.

 

Le bazar des partitions Windows [cliquer pour agrandir]

Pour supprimer une partition, cliquez dessus et appuyez sur le bouton « -» en bas à gauche

 

Vous devez vous retrouver face à un écran moins chargé :

 

Un disque tout vide ! [cliquer pour agrandir]

 

Créez vos partitions via le bouton « + » ou en double-cliquant sur l’espace libre. Commencez par une partition système EFI de 500 Mio, puis une partition système ext4 montée sur « / », et optionnellement du swap.

 

create partition

Pour l’EFI, il faut sélectionner « Partition système EFI », et pour le swap, « Espace d’échange “swap” ». Dans les deux cas, aucun autre paramètre ne vous sera demandé.

 

Si vous n'avez pas la possibilité de créer de partitions (dans le cas d'un disque flambant neuf, par exemple), il faudra cliquer sur "Nouvelle table de partition". Attention, la manipulation effacera toutes les données du disque !

 

Si vous ne pouvez pas créer la partition EFI, c'est que vous avez démarré sur la clef USB en mode "Legacy" (ancien mode BIOS) et non EFI. Vous devez alors redémarrer en sélectionnant l'entrée correspondant à la clef commençant par (U)EFI... Sauf que toutes les cartes mères ne le supportent pas. Acharnez-vous un bon coup, et, si vous n'y arrivez toujours pas, vous pouvez tenter l'installation en mode Legacy. Dans ce cas, suivez le tutoriel sans créer la partition EFI : l’amorçage de Linux sera effectué d'une manière plus ancienne (qui est parfois la plus compatible). Attention, pour un double boot sur le même disque, vous aurez des conflits de bootloader ! En effet, le disque ne peut contenir que le logiciel de démarrage de Windows, ou grub, celui pouvant démarrer à la fois Linux et l'OS fenestré. En cas de mise à jour de ce dernier, grub saute, et il faut à nouveau repasser par la clef USB pour réparer (vos données restent par contre intactes).

 

Un partitionnement propre pour Linux [cliquer pour agrandir]

EFI, données et swap : tout est bon, chef !

 

Similairement à l’installation en dual boot, dans la section « Périphérique où sera installé le programme de démarrage », sélectionnez le disque sur lequel sera installé votre Linux. Dans notre cas, il s’agit de /dev/sda ATA VBOX HARDDISK. Enfin, cliquez sur « Installer maintenant », et validez bien la fenêtre vous demandant d’appliquer les modifications sur le disque.



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