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Test • Intel Core i9-10900K / i7-10700K / i5-10600K / i5-10400F & Z490 / B460

• Verdict

boxNous voici parvenus au terme de ce dossier traitant de la cinquième génération d'Intel à s'appuyer sur Skylake. En effet, après le lancement originel de cette architecture au sein des Core série 6, vinrent Kaby Lake (série 7), Coffee Lake (Série 8), Coffee Lake Refresh (série 9) et enfin Comet Lake pour cette série 10 destinée aux ordinateurs de bureau. Zen 2 a totalement submergé la précédente génération, à la fois moins performante et plus onéreuse. Toujours attaché à ne pas baisser le tarif de ses puces commercialisées malgré la pression de la concurrence, c'est donc au travers d'une nouvelle gamme que le géant bleu a revu à la hausse, le rapport performances/prix de ses CPU. L'activation de l'Hyper-Threading à tout niveau en est un des piliers, tout comme l'ajout de 2 cœurs au sommet. De quoi reprendre l'ascendant à ce niveau face aux octocores rouges, insuffisant toutefois pour concurrencer le R9 3900X et ses douze cœurs à tarif officiel similaire. Si nous avons également pu évaluer le Core i5-10600K, Intel ne nous a par contre pas fourni de Core i7 / i3 avant la levée de l'embargo sur les tests. Nous avons toutefois pu nous procurer le Core i7-10700K par une autre voie quelques jours après la publication de ce dossier, il faudra par contre patienter encore un peu avant d'avoir une vue d'ensemble de cette dixième génération, avec l'ajout d'un Core i3. Toujours est-il que le niveau de performance qu'a réussi à tirer Intel, d'une architecture et d'un procédé de gravure vieux de 5 ans, est positivement surprenant. Pour cela, il ne s'est pas contenté d'ajouter 2 cœurs à son die, il a également décidé de tirer le maximum de ce dernier, en incluant divers mécanismes destinés à maximiser les performances, quitte à être parfois borderline. La conséquence de cela est double : d'une part, la consommation en nette hausse dès l'instant où la puce est libérée (ce qui est souvent le cas par défaut au niveau des cartes mères), et d'autre part, une réduction notable de l'intérêt du surcadençage des processeurs K, pourtant plus onéreux à l'origine, du fait de cette possibilité. Certes, ce n'est pas nouveau, mais notre expérience sur ces exemplaires (l'overclocking reste aléatoire par nature) a montré que consommation et température en charge deviennent très rapidement des facteurs bloquants.

 

intel z490 logo

Lui, on en parle juste en dessous.

 

Autre point qui va faire grincer des dents, encore un nouveau socket, le troisième pour une seule et même architecture, cela commence à faire un peu beaucoup, non ? Alors, Intel aura beau jeu d'expliquer que tout ceci est nécessaire pour des raisons d'alimentation du CPU, soit, mais alors pourquoi avoir changé aussi de plateforme lors de la huitième génération, qui a repris exactement le même socket, mais avec un câblage légèrement différent ? Il y a au moins un changement qui n'était pas nécessaire, mais comme Intel préfère vendre un couple CPU + chipset plus lucratif, tout est bon pour justifier l'incompatibilité. Cette politique agressive vis-à-vis de l'utilisateur lui coûte cher en termes d'image face à son concurrent de toujours, qui s'avère tout de même plus attentionné avec ceux ayant déjà investi dans une carte mère précédente. Nous comprenons tout à fait que le changement soit parfois un mal nécessaire, mais clairement Intel abuse à ce niveau depuis des années. Au moins les refroidisseurs resteront compatibles, mais c'est bien le minimum à attendre compte tenu des dimensions identiques entre LGA11xx/12xx. Ce nouveau Socket 1200 est accompagné des chipsets série 400, le modèle haut de gamme a.k.a Z490 ressemble à s'y méprendre à un Z390 très légèrement retouché. Rien de bien nouveau justifiant le surcoût, la comparaison avec la concurrence capable de proposer depuis 10 mois du PCIe 4.0 à tout niveau est d'ailleurs éloquente. On se consolera tout de même par l'absence de refroidissement actif sur le chipset, attention toutefois, ces maudits petits ventilateurs stridents commencent à s'amouracher des étages d'alimentation sur cette génération.

 

En résumé, le  Core i9-10900K permet à Intel de reprendre l'avantage des performances applicatives face aux Ryzen 7, tout en confortant son leadership au niveau des jeux. Ce dernier est toutefois peu visible en pratique, le GPU limitant souvent bien avant le processeur central. Toujours est-il qu'il doit par contre faire face également aux Ryzen 9, qui pour le coup s'avèrent nettement plus rapide en applications, tout en ne lâchant qu'une dizaine de pourcent du côté ludique. A ce petit jeu, le R9 3900X facturé officiellement à peine plus cher (et déjà moins en pratique), s'avère un choix beaucoup plus pertinent. Le 10900K, indéniablement bien plus compétitif que le 9900K, est encore trop cher pour son niveau de performance.

C'est en grand partie dû à un glissement de la tarification vers le haut de la gamme, sur la plateforme mainstream d'Intel. Ainsi, le flagship en LGA11xx a longtemps été facturé à 339$ (Core i7-4770K/4790K/6700K/7700K). Puis l'adjonction de 2 cœurs a conduit à une inflation de 20$ pour le Core i7-8700K à 359$, mais de 129$ pour deux supplémentaires à l'occasion du 9900K, qui s'est paré d'un clinquant i9. Si on peut comprendre que l'ajout de cœurs conduisent à un coût de production supérieur, la superficie augmentant du fait de l'absence de progrès en densité, pourquoi un tel écart pour la même opération (et encore moindre en proportion de la taille du die) entre Coffee Lake et son Refresh ? Intel a été indubitablement trop gourmand à cette occasion.

Parce qu'un Core i9-10900K à 399$, tarif qu'il aurait dû atteindre si le fondeur bleu s'était contenté de la même inflation qu'à l'occasion de Coffee Lake, pour son Refresh puis Comet Lake derrière, eh bien le placerait en face du R7 3800X... Intel semble toutefois sûr de la force de son image et de ses contrats avec les OEM pour vendre en masse. Concernant le reste de la gamme, le 10600K s'avère un peu plus cher que le 3600X (mais la version F un peu moins), tout en étant légèrement moins rapide que le 3600. La compétition est donc plus serrée à ce niveau, elle l'est aussi entre le 10700K et le 3700X. Le principal souci pour l'heure, provient de la tarification en boutique, bien supérieure à la concurrence et donc dégradant fortement le ratio performances/prix. Tendance de fond ou effet nouveauté ? L'avenir nous le dira.

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Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition des éléments de test.

 



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