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AMD lance ses nouveaux processeurs EPYC, et tant pis pour le COVID !
Ah, le marketing...
Le plan de route des rouge : appétissant !

Huit mois après la sortie des premiers CPU de la gamme EPYC Rome, c’est-à-dire le penchant pour serveurs de l’architecture Zen2 — comprenez, un gros die d’entrées/sorties en 12 nm, des chiplets de calcul en 7 nm — voilà que la gamme s’élargit à nouveau. Alors que deux modèles avaient été rajoutés en février dernier sans faire vraiment grand bruit, la nouvelle série 7Fx2 bénéficie, elle, de sa propre présentation.

 

Composée de trois processeurs (seulement), la grande nouveauté réside dans les fréquences atteintes, plus hautes que les 3,4 GHz maximum de la gamme originelle. Nous retrouvons en effet un Zen2 sous l’IHS, avec de la DDR4-3200 maximum, du PCIe 4.0 et rien de vraiment spécial. Sauf qu’ici, il sera question de 3,9 GHz, de quoi fournir théoriquement 10 % de performances supplémentaires par rapport aux premiers EPYX 7XX2, en tout cas pour les tâches limitées par la puissance de calcul... Ce qui n’est pas toujours le cas dans les centres dédiés au HPC, le goulot d’étranglement mémoire étant une des principales sources de ralentissements. Voyons les caractéristiques d’un peu plus près :

 

NomCœurs physiques/logiquesFréquence base-boostCache L3RAMTDPprixPlus d'informations ?
AMD EPYC 7F32 8/16 3,7 GHz — ~3,9 GHz 128 Mio 8 canaux de DDR4-3200 180 W 2 450 $ Ici
AMD EPYC 7F52 16/32 3,5 GHz — ~3,9 GHz 256 Mio 240 W 3 100 $
AMD EPYC 7F72 24/48 3,2 GHz/~3,7 GHz 192 Mio 240 W 2 450 $ Où ça ?

 

Outre la surprise de voir un EPYC à 8 cœurs — est-il vraiment nécessaire d’investir dans une telle plateforme alors que les Ryzen proposent autant, si ce n’est plus ? La réponse se trouve dans le nombre de canaux mémoires – la tarification quelque peu étrange du 7F52 saute aux yeux. En effet, avec 550 $ de plus, le 7F72, nous pouvons nous demander ce que les revendeurs ont pu consommer. Ce n’est bien pas une erreur de typographie, mais, au contraire, signifie que le processus de tri des dies capable de tenir les ~3,9 GHz dans l’enveloppe thermique proposée ne sélectionne que très peu d’unités, rendant ainsi l’assemblage des 7F52 difficile. D'autant plus qu'avec 256 Mio de L3, le bouzin doit avoir tous ses CCX actifs, alors que des coupes peuvent être faites sur les autres modèles. Notez également le « environ » devant les fréquences boost, qui sont en fait des fréquences maximales atteignables plus qu’une valeur soutenue, probablement un dédouanement par rapport à la polémique des Zen ne tenant pas leur horloge nominale. Enfin, nous nous devons, comme à notre habitude, de râler sur la nomenclature, pas vraiment des plus claires, alors que les identifiants à quatre chiffres des EPYC étaient suffisamment brouillons pour aller y caser une lettre...

 

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Bien que la balle soit clairement dans le camp des rouges avec Zen2, mieux vaut garder ses distances avec les benchmarks fournis par la maison-mère...

 

La comparaison avec Intel est à l’avantage des rouges : par rapport au Xeon Gold 6242 et 6446R, le 7F52 propose des performances supérieures - AMD communique sur des scores SPEC entiers et flottants de respectivement 222 et 248 points contre 286 pour version integer ; et 210/231 contre 333 points pour les float. Mais AMD omet, par contre, de préciser que le TDP des deux premiers cités n’est « que » de 150 et 205 W, contre les 250 W de son bébé ! Certes, le prix de 3 100 $ pour l’EPYC, contre les 3 286 $ de 6246R est attrayant, mais face à un 6242 à 2 529 $, la comparaison ne tient pas : les deux CPU ne sont pas sur le même segment. Rappelons que, pour un centre de calcul haute performance, l’achat représente environ la moitié des dépenses, et l’autre moitié sera consacrée à l’énergie nécessaire à alimenter le bousin pendant sa durée de vie (environ 5 à 10 ans, au-delà, en construire un nouveau devient plus rentable). Un bon coup de marketing donc, c’est pourquoi il vaut toujours mieux attendre des tests indépendants avant de se faire une idée sur l’intérêt réel des bousins.

 

Le plan de route des rouge : appétissant ! [cliquer pour agrandir]

 

Quant aux gammes suivantes, rien de vraiment neuf : Zen3 arriverait en 7 nm (normalement, 7 nm+ de chez TSMC), puis Zen4 en 5 nm quelque part avant 2022 — notez bien la mention légale de bas de diaporama. En attendant, AMD élargit sa liste de partenaires, avec 140 plateformes différentes utilisant EPYC disponibles d’ici la fin de l’année. D’ailleurs, les rouges ont déjà noué des contrats juteux avec l’Oak Ridge National Laboratory et le Lawrence Livermore National Lab pour les fournir en puces EPYC, tout comme d’autres grands noms tels IBM et son cloud ; à voir combien d’autres suivront. Face à une concurrence dans les montées en fréquence, quelle sera la réponse d’Intel ? Réponse à la prochaine conférence !

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