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TSMC et NVIDIA signent le premier wafer Blackwell "made in Arizona"

Vendredi dernier, alors que nous évoquions les projets de TSMC autour pour le 2 nm et commentions les propos de son PDG sur l’accélération du déploiement de nœuds de pointe dans ses usines américaines, NVIDIA publiait un communiqué célébrant la production du premier wafer Blackwell sur le sol des États-Unis. Pour situer, cette étape intervient six moins après un papier daté du 14 avril qui annonçait que les puces NVIDIA Blackwell étaient entrées en production dans les usines de Phoenix.

blackwell nvidia premier wafer tsmc phoenix

Et Donald Trump ?!

Produire américain

Pour ce que l’entreprise décrit comme une étape historique, Jensen Huang s’est rendu sur le site de production de semi-conducteurs de TSMC à Phoenix. Il y a signé le fameux wafer, symbole du passage de cette puce en production de masse. Dans son communiqué, NVIDIA estime que cette initiative consolide la chaîne d’approvisionnement américaine et ramène sur le sol national toute la chaîne technologique de l’IA. Cela doit contribuer à garantir le leadership des États-Unis à l’ère de l’intelligence artificielle, aux dires de la société.

Jensen Huang a déclaré :

C’est un moment historique à plus d’un titre. C’est la toute première fois, dans l’histoire récente des États-Unis, que la puce la plus importante au monde est fabriquée ici, sur le sol américain, par la fonderie la plus avancée : TSMC. C’est la concrétisation de la vision du président Trump pour une réindustrialisation du pays : ramener la production en Amérique, créer des emplois bien sûr, mais aussi rebâtir l’industrie manufacturière la plus vitale et le secteur technologique le plus stratégique au monde.

Ray Chuang, PDG de TSMC Arizona, en a rajouté une couche :

Passer de notre arrivée en Arizona à la livraison de la première puce NVIDIA Blackwell fabriquée aux États-Unis en seulement quelques années illustre le meilleur de TSMC. Ce jalon s’appuie sur trois décennies de partenariat avec NVIDIA — ensemble, nous avons repoussé les limites de la technologie — ainsi que sur l’engagement indéfectible de nos employés et des partenaires locaux qui ont rendu possible l’existence de TSMC Arizona.

S’il ne fixe pas de calendrier précis, le communiqué précise que TSMC Arizona a vocation, à terme, à produire des puces gravées en deux, trois et quatre nanomètres, ainsi qu’en A16 (1,6 nm).

Dans une seconde partie, titrée Onshoring World-Class AI Chipmaking to American Soil, NVIDIA insiste sur l’incidence de cet accomplissement. On peut lire que « ce jour marque une étape majeure pour la fabrication de semi-conducteurs et le développement de l’intelligence artificielle sur le territoire américain, ouvrant la voie à un leadership durable des États-Unis dans ce domaine ».

C’est bien sûr un communiqué ; l’engouement pour les GPU NVIDIA Blackwell ainsi que le « leadership durable des États-Unis » méritent quelques nuances. D’abord, parce que ce statut dépendra aussi de la capacité du pays à sécuriser ses chaînes d’approvisionnement — la réalité industrielle reste largement mondialisée. Même si l’un des cœurs de Blackwell bat désormais à Phoenix, ses veines capillarisent encore par d’autres pays. Et côté artères, la thrombose guette certaines régions.

En effet, il y a quelques jours, à l’occasion du Future of Global Markets 2025, Jensen Huang s’est lamenté de la perte du marché chinois pour des raisons politiques. Selon lui, les parts de marché de NVIDIA y seraient passées de 95 % à... 0 %, rien de moins. Il faudra attendre les prochains rapports financiers pour confirmer une telle chute. Mais assurément, les mesures prises par les deux gouvernements (taxes et restrictions de performance imposées par Washington ; priorité nationale décrétée à Pékin, qui enjoint les entreprises à se détourner de NVIDIA au profit d’acteurs nationaux) n’arrangent pas les affaires du caméléon vert sur un marché que son patron considère comme le deuxième plus important.

Bref, le leadership américain s’exerce sans doute avec vigueur en Europe et ailleurs, mais n’a pas vocation à inféoder la Chine. Bien entendu, Pékin, de son côté, ne manque pas non plus d’arguments pour fédérer autour de ses propres technologies.

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