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Embarquement immédiat pour Venise, classe Unreal Engine 5.7

Que diriez-vous de commencer la semaine par une petite escapade à Venise ? C’est ce que nous vous proposons ici. Non pas pour y vivre une amourette avec l'un ou l'une d’entre vous, rassurez-vous ; plutôt pour y découvrir les bienfaits de l’Unreal Engine 5.7. La version écolo et inclusive du voyage de presse en quelque sorte, où chacun participe mais reste sagement le séant vissé devant son écran.

venise demo technique unreal engine 5.71

Unreal Engine 5.4 vs 5.7 : y'a du mieux !

Jouez les étonnés, cette démo technique est signée Scans Factory. Elle s’intitule Venice – Italian City. Sans une autre destination dont nous parlerons plus loin, nous suspecterions presque ce studio, spécialisé dans la photogrammétrie, d’agir en sous-main à la promotion du patrimoine italien pour le compte de Daniela Santanchè (l’actuelle dirigeante du Ministère du Tourisme de nos voisins transalpins). Il y a tout juste un an, nous partions pour une autre ville du Bel Paese avec la Rome Italian Town, alors vitrine de l’Unreal Engine 5.4.

Pour la cité des Doges, nous passons à l’Unreal Engine 5.7. Quant au guide touristique, il vante une « ville comme nulle autre » qui, « construite sur l’eau, regorge d’innombrables recoins à découvrir [...] à bord d’une gondole traditionnelle glissant sur les canaux » ou en « flânant le long de ruelles sinueuses et de ponts de pierre » afin d’y contempler « de petites cours où pendent les lessives et où se déroule la vie quotidienne », des « cafés chaleureux entourés d’agrumes et de fleurs, jusqu’à une superbe place jalonnée de monuments historiques ». Abandonnant leur lyrisme, les développeurs soulignent que « grâce aux détails capturés par photogrammétrie, le réalisme de ce lieu prend vie. Aux côtés de Paris et de Rome, [Venise] rejoint notre collection de villes d’exception. »

Nous irons à Paris plus tard, mais restons d’abord à Venise. Le studio propose deux pérégrinations en 4K. Celles-ci sont cependant dépourvues de toute indication hardware ; elles n’intéresseront que les âmes vagabondes. Il leur appartient de visionner la dernière par là. Pour notre part, nous allons plutôt nous attarder sur les deux vidéos ci-dessous. Elles sont proposées par les chaînes Gaming Benchmark Ultra et S2Games Bench. Toutes deux confrontent les versions 5.4 et 5.7 de cette démo : respectivement en 1080p et 1440p, avec du matos « ordinaire » (en tout cas davantage qu’un Ryzen 9 9950X3D / RTX 5090), à savoir une GeForce RTX 5050 combinée à un Ryzen 7 7800X3D pour la première, une GeForce RTX 5060 Ti puis une GeForce RTX 3070 associées à un Ryzen 5 7600 pour la seconde.

Vous y avez forcément constasté de sérieux gains de performance, mais aussi quelques différences visuelles notables, en particulier sur certains reflets impactés par Lumen. Pour être exhaustifs, signalons que John Papadopoulos de DSOGaming a également testé cette démo sur sa machine haut de gamme (Ryzen 9 7950X3D / 32 Go DDR5 / RTX 5090). En 4K native (il n’y a pas de DLSS 4) avec les paramètres Cinematic, la séquence tourne à 40–45 IPS. Les réglages Ultra aboutissent à un rendu visuel assez proche pour des performances nettement meilleures, puisqu’elles dépassent 65 IPS en permanence. De quoi lui faire conclure que l’UE 5.7 montre ici une optimisation exemplaire. Sinon, vous pouvez explorer cette Venise virtuelle à votre guise en téléchargeant la [DEMO BUILD] Venice – Italian City via ce lien.

Maintenant, l’heure est grave. Que vous soyez assis dans votre open space, prisonnier de votre voisin de bureau qui déroule pour la énième fois le récit interchangeable de son week-end en compagnie de ses enfants qu’il en vient presque à confondre lui-même ; que vous soyez dans votre salon, en télétravail, plongé dans une solitude peut-être plus néfaste encore et qui vous réduit à contempler la lente usure de votre table Ikea bancale, sur laquelle votre vieille cafetière dissout son café moulu encore moins rapidement que ne s’évapore votre motivation ; ou bien, comme nous, tassé sous une couverture dans une pièce vide au trente-troisième étage d’un HLM du 93, sans même un café pour réchauffer vos illusions perdues à cause d’une sordide Dedica Delonghi littéralement usée jusqu’au joint, au point qu’elle n’est désormais plus bonne qu’à projeter des gerbes de liquide marronnasse et brûlant dans toutes les directions mais jamais dans le misérable récipient posé dessous ; bref, si vous souhaitez laisser à votre esprit déjà fatigué — alors que nous ne sommes que lundi en début d’après-midi, est-ce bien nécessaire de remuer le couteau dans la plaie — cette fenêtre salutaire vers Venise, stoppez immédiatement la lecture, fermez d’urgence cette page, fuyez tant qu’il est encore temps !

Car vous savez ce qui vous attend. Paris. Ou plutôt : leur Paris. En effet, comme rapporté plus haut, entre Rome et Venise, l’équipe de Scans Factory nous a livré sa vision de la Ville Lumière en juin dernier. Pour y avoir traîné nos guêtres pas plus tard qu’hier, tout ce que nous pouvons dire, c’est qu’il doit s’être écoulé un bon nombre d’années depuis que quelqu’un de chez eux y a promené les siennes. C’était probablement il y a bientôt six ans, au cours d’un confinement qui avait dépeuplé la capitale de ses habitants — du moins, de ceux à deux pattes. Et non, rien sur la propreté de la ville. Parce que Venise, c’est la ville des amoureux certes, mais surtout de ceux enrhumés ou covidés ; or, Paris l’est aussi, et à côté, ses effluves feraient presque l’effet d’un champ d’œillets.

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