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Samsung et TSMC veulent absolument aussi leur part des 52 milliards de $ du Chips Act US

Le Chips for America Act des USA, ce sera un programme fédéral avec une enveloppe de 52 milliards de dollars rien que pour booster la production de semiconducteurs sur le territoire américain. « Sera », parce que bien que le projet fût annoncé il y a déjà plus d'un an, il n'a toujours pas été validé, alors que les politiciens débattent encore des différentes versions possibles de la législation (comme quoi, les choses ne vont forcément pas plus vite ailleurs).  De ce fait, une finalisation est peu probable avant la fin du mois de mai. Cependant, les fondeurs n'ont pas attendu que l'administration règle ses petits papiers pour avancer, loin de là. Intel, qui devrait être l'une des compagnies à bénéficier le plus du pactole prévu, a déjà lancé la construction de 2 nouvelles usines en Arizona et a plus récemment encore annoncé la construction d'un nouveau complexe géant en Ohio - en faisant systématiquement bien comprendre que tout ceci ne sera réalisable qu'en échange d'importantes subventions.

 

Au départ, le PDG d'Intel avait même suggéré que la bourse du Chips for America Act soit intégralement réservée aux compagnies américaines, autrement dit, de ne rien donner à des fondeurs étrangers tels que Samsung et TSMC, quand bien même les deux en question ont déjà chacun lancé d'importants projets d'usines de pointe aux USA - Samsung au Texas et TSMC en Arizona ! Une position bien cocasse, étant donné qu'Intel faisait alors lui-même déjà du pied à l'Europe pour obtenir sa part du Chips Act européen, ce qui ne lui sera probablement pas refusé pour sa « Silicon Junction » fraichement annoncée. Il va de soi que ni l'un ni l'autre des fondeurs asiatiques n'avaient particulièrement apprécié le commentaire de Pat Gelsinger - qui n'a toutefois pas publiquement répété cette opinion entre-temps, la nouvelle collaboration importante planifiée entre TSMC et Intel expliquerait peut-être en partie cela. Mais ceci n'a pas empêché les fondeurs asiatiques de se faire entendre à nouveau et rappeler qu'eux aussi mériteraient de profiter des subventions venues de tout en haut ! 

 

Arbitrary favoritism and preferential treatment based on the location of a company’s headquarters is not an effective or efficient use of the grant and ignores the reality of public ownership for most of the leading semiconductor companies." - TSMC, en réponse à une requête d'information du Département du Commerce US pour la planification et l'implémentation du financement fédéral pour l'industrie du semiconducteur. 

 

Selon TSMC, il ne faudrait pas simplement tenter de dupliquer l'écosystème existant, mais plutôt se concentrer sur la conception des nouvelles technologies. En parallèle, le fondeur taiwanais pense aussi que les règles d'immigrations US devraient être relaxées pour attirer de nouveaux talents. Également concerné, Samsung a naturellement fait écho aux paroles de son concurrent taiwanais en affirmant que le gouvernement US doit considérer toutes les entreprises éligibles, quel que soit leur pays d'origine, et de traiter chaque entreprise sur un pied d'égalité. On verra bien si le message a désormais bien été reçu par les officiels à Washighton. Dans le cas contraire, on imagine toutefois bien mal les grands fondeurs asiatiques faire une croix sur leurs projets aux USA et dire « non » à l'oncle Sam, pays où se trouve tout de même une très grosse portion de leur clientèle... (Source)

 

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