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Intel Sapphire Rapid...ement continue à perdre de l'intêret !

Prévue initialement pour 2021 (ouais, quand même), la génération de Xeon Sapphire Rapids d'Intel a enchainé les délais ces deux dernières années et on en vient presque à se demander s'il ne serait désormais pas plus pertinent pour Intel de passer directement à la suite, à savoir Emerald Rapids. Rappelons que comme Raptor Lake, Sapphire Rapids est basé sur Intel 7, c'est-à-dire la version renommée du procédé 10 nm Enhanced SuperFin. Mais contrairement aux puces toujours monolithiques des Raptor Lake Core 13000, les Xeon Sapphire Rapids seront un assemblage de plusieurs puces grâce à la technologie EMIB du fondeur, dont ce serait d'ailleurs le premier usage à grande échelle. La génération est aussi censée introduire d'autres nouveautés, comme les retards à succession la compatibilité HBM, DDR5, PCIe 5.0, CXL 1.1, les extensions AMX, AVX512_BF16 et AVX_VP2INTERSECT, et la technologie DSA d'Intel. Plus sur Sapphire Rapids dans notre résumé de l'Architecture Day 2021.

 

On ne sait pas vraiment quel est exactement le (les ?) point technique qui donnerait le plus de difficulté(s) au fondeur, en tout cas, il s'avère que la production en volume des processeurs Sapphire Rapids a une nouvelle fois été reportée, cette fois-ci de Q4 2022 à la première moitié de 2023 ! En voilà une nouvelle échéance bien vaguement éloignée... Selon TrendForce, la raison de cet énième délai est le mauvais rendement - estimé entre 50 et 60 % - obtenu lors de production due die avec le procédé Intel 7. Décidément, on dirait bien que le 10 nm aura été jusqu'au bout une vilaine épine dans le pied d'Intel... Un rendement de ce niveau impliquerait de nombreuses puces défectives et ne serait donc pas profitable pour Intel, ce qui est sans aucun doute d'autant plus inacceptable dans le contexte économique actuel de l'entreprise.

 

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Forcément, ce nouveau développement dans l'aventure Sapphire Rapids ne va en aucun cas faire l'affaire des entreprises ayant déjà planifié des produits à base des futurs Xeon et qui devront donc également être retardés. En revanche, voilà qui devrait absolument faire le business d'AMD, qui ne se fera assurément pas prier pour combler ce vide avec ses EPYC blindés de cœurs et au Total Cost of Ownership plutôt favorable, et donc amasser encore un peu plus de parts de marché sur ce segment très rentable ! Rappelons que la nouvelle génération EPYC Zen 4 va être présentée le 10 novembre et commencera avec la famille Genoa. Elle sera suivie de très près par l'offre spécialisée Bergamo, puis complétée l'année prochaine par Genoa-X (Genoa, mais avec 3D V-Cache) et Siena.

 

Au passage, TrendForce cite aussi les problèmes d'approvisionnement des FPGA conçu par sa division Altera et impactant les livraisons de ses systèmes dual-socket, tandis que les CPLD Lattice utilisés en replacement seraient maintenant également difficile à obtenir. Par conséquent, de nombreux clients opteraient désormais pour des solutions de chez AMD, plus simples à exploiter et moins coûteuses. Enfin, tout ceci pousse TrendForce a prédire qu'AMD passera de 15 % en 2022 à 23 % de parts de marché du CPU x86 pour serveur en 2023, et pourrait même atteindre 25 % d'ici la fin de l'année prochaine. (Source)

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