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Test • AMD Radeon RX 6500 XT

Nous voici parvenus au terme de ce dossier, que penser alors de la Radeon RX 6500 XT ? C'est avec une grande perplexité que nous devons répondre à cette question. La carte a des points forts et des faiblesses, mais pêche principalement au niveau de sa tarification officielle. Voilà ce que nous pourrions écrire dans un monde "normal", mais la situation actuelle est bien éloignée de la normalité, et les acheteurs potentiels prennent ce qu'il y a de disponible sans faire la fine bouche. C'est probablement ce qui explique cette tarification officielle peu flatteuse, à l'instar des dernières cartes lancées, tant chez les rouges que chez les verts. En effet, pourquoi ne pas soigner ses marges dans une telle situation, alors que tout le reste de la chaine logistique ne s'en prive pas ? C'est la loi de l'offre et de la demande, cela ne légitime en rien les agissements des différents acteurs, mais une société privée est là pour enregistrer des bénéfices, c'est sa raison d'être et ça n'a rien d'illégal en soi. Par contre, lorsque l'on se retrouve du côté du consommateur, les temps sont difficiles et nous ne pouvons que regretter amèrement une telle situation. Précisons donc tout cela en commençant par le nouveau GPU.

 

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• NAvi 24

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Cette quatrième puce RDNA2 marque une évolution au niveau du procédé de fabrication, puisque les rouges ont opté cette fois pour le 6 nm de TSMC, en lieu et place du 7 nm utilisé pour ses GPU depuis près de 3 ans. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un nouveau nœud comme peut l'être le 5 nm utilisé par Apple, mais d'une optimisation du 7 nm. Quoi qu'il en soit, RDNA 2 dans cette version frôle à présent les 3 GHz en charge lourde. Autant dire qu'il s'agit là d'un réel avantage concurrentiel, même si l'utilisation de procédés de fabrication bien différents rend impossible toute comparaison direct. Au-delà de la fabrication de la puce, sa conception détonne du fait d'une interface PCIe très réduite. Ce n'est pour autant pas le premier GPU à se contenter de 4 lignes PCIe, GP108 utilisé par la GT 1030 par exemple, n'utilise que 4 lignes 3.0. Toutefois, les puces ne visent pas le même segment, on peut donc s'étonner du choix opéré par AMD. Nos tests montrent que la carte semble se satisfaire sans souci d'une telle interface lorsque la norme 4.0 est effective, cela commence toutefois à générer des impacts plus ou moins sensibles en 3.0. Surtout, dès lors que la mémoire embarquée vient à saturer, les performances sont alors catastrophiques. Soyons honnêtes, la plupart des GPU paient un lourd tribu lorsqu'ils saturent leur mémoire dédiée, mais la situation est encore pire avec une telle interface d'autant que  4 Go commencent à s'avérer justes en 2022.

 

Le bus mémoire bridé à 64-bit est aussi un élément qui peut impacter fortement les performances selon les moteurs 3D. Certes le cache L3 aide, mais sa quantité limitée à 16 Mo réduit d'autant son effet positif, puisque si les données requises ne sont pas présentes au sein de ce dernier, il faut alors accéder à la mémoire via le bus étriqué. Pour compenser cela, AMD a utilisé les puces GDDR6 les plus rapides disponibles à l'heure actuelle (18 Gbps), mais ce n'est pas suffisant pour compenser un bus si étroit. Comme toujours, un GPU est un subtil équilibre entre puissance de calcul et bande passante mémoire, il semble que ce dernier ne soit pas optimal ici. On en vient alors aux raisons de tels arbitrages, la plus probable semblant être que cette puce a tout d'abord été conçue pour le marché des PC portables. Compte tenu de la pénurie actuelle, AMD s'est probablement dit que c'était une bonne idée d'utiliser ce GPU pour une carte plus accessibles destinée aux ordinateurs de bureau, puisque vu sa taille, la production de masse est aisée. L'utilisation sur une carte desktop permet également de laisser filer la limite de consommation, autorisant alors une fréquence GPU très élevée (probablement bien plus que celle visée sur un PC portable) boostant sa capacité de calcul. Mais comme la bande passante mémoire ne suit pas, l'équilibre atteint est loin d'être optimal. Ainsi, certains arbitrages sans réels impacts au sein d'un PC portable d'entrée de gamme, peuvent s'avérer beaucoup plus difficile à justifier dans le cadre d'une carte destinée à un PC de bureau en 2022.   

 

 

• Radeon RX 6500 XT

Alors que penser de la nouvelle née d'AMD ? Son prix conseillé de 210 €, peut paraitre une bonne affaire en cette période de pénurie, mais sera-t-il vraiment respecté ? Cela dépendra bien entendu de la capacité de production. Bonne nouvelle, sa petite taille devrait faciliter cette dernière, mais rien n'indique que ce sera suffisant pour alimenter le marché et éviter ainsi la spéculation actuelle. Si on fait cette fois abstraction du marché pour se concentrer sur le rapport performance / prix officiel, il est bien difficile de s'extasier par ce qui est proposé. Certes elle devance nettement la GTX 1650, mais cette dernière soufflera ses 3 ans en mai pour un prix conseillé de 159 €, sans compter sa consommation réduite lui permettant de s'affranchir d'une alimentation externe, ce que ne peut pas faire la RX 6500 XT. Face à la GTX 1660 lancée à un tarif conseillé similaire il y a presque 3 ans, le résultat est déjà bien moins brillant, la nouvelle venue ne pouvant se prévaloir que du support du RT en plus, mais est-ce un véritable atout vu les performances une fois ce dernier actif ? Mais les plus cruelles comparaisons pour la RX 6500 XT, sont celles l'opposant aux précédentes gammes d'AMD. Face à la RX 5500 XT, lancée à un peu plus de 180 € en version 4 Go, il est bien difficile de voir autre chose qu'une régression du rapport performance / prix (officiel). Un utilisateur d'une RX 590 n'y verra pas grand chose d'autre qu'une perte de 4 Go de sa mémoire embarquée.

 

Et ce point est important, car la carte n'est disponible qu'en version 4 Go et le moindre dépassement de cette capacité conduit instantanément à massacrer les performances, du fait de l'interface PCIe fortement bridée. Les acquéreurs de cette carte devront donc absolument veiller à choisir judicieusement les réglages visuels des différents jeux, afin de ne pas saturer la mémoire. Pourtant cette nouvelle carte n'est pas dénuée de quelques qualités, à commencer par une mise à jour des interfaces vidéo (HDMI 2.1 contre balancé pour certains par la limitation à 2 écrans) et une baisse de consommation bienvenue. Difficile par contre de ne pas pointer du doigt la disparition de l'encodeur vidéo, même s'il n'est pas utile à tout le monde, ce sera à n'en pas douter un manque préjudiciable pour certains. Attention aussi si vous ne disposez pas d'une configuration PCIe 4.0, le passage en 3.0 ne sera pas gratuit côté performances, un mauvais point pour une carte d'upgrade. Quid de la concurrence contemporaine ? Actuellement, Nvidia ne propose absolument rien en face, AMD est donc en position de force malgré les défauts que l'on peut trouver à la nouvelle née. Toutefois cette situation ne devrait par perdurer bien longtemps, ces deux là se marquant à la culote depuis bien longtemps. Reste à voir ce que proposera la RTX 3050 en face et les prix réels appliqués pour les 2 options. Wait & see comme diraient nos amis anglophones, d'autant que l'attente ne sera pas bien longue cette fois. 

 

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Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel de test



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