Electronic Arts racheté par un consortium pour 55 milliards de dollars |
————— 29 Septembre 2025 à 18h13 —— 569 vues
Electronic Arts racheté par un consortium pour 55 milliards de dollars |
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La rumeur est devenue officielle il y a quelques heures : Electronic Arts (EA), l’un des plus grands éditeurs mondiaux, a confirmé son rachat par un consortium composé du Public Investment Fund (PIF) d’Arabie saoudite, de Silver Lake et d’Affinity Partners (aux mains de Jared Kushner, le gendre de Donald Trump). La transaction valorise l’entreprise à 55 milliards de dollars, ce qui en fait le plus gros rachat « en cash » de l’histoire pour une société cotée dans le secteur.
On ne vous présente pas EA. C’est bien sûr un poids lourd du jeu vidéo. Son catalogue compte des franchises comme Battlefield, Les Sims, Apex Legends, Dragon Age, Need for Speed, ou encore ses séries sportives phares telles que Madden NFL, EA Sports FC (ex-FIFA) et F1. FC 26 est paru il y a quelques jours, quand Battlefield 6 fera parler la poudre à partir 10 octobre.
Les actionnaires recevront 210 dollars par action, soit une prime de 25 % par rapport au cours non affecté du 25 septembre (168,32 dollars). L’accord a été validé par le conseil d’administration d’EA et doit être finalisé d’ici le premier trimestre de l’exercice fiscal 2027, sous réserve de l’approbation des autorités et des actionnaires. Une fois conclue, EA quittera la Bourse pour redevenir une entreprise privée.
Pour financer l’opération, le consortium injectera environ 36 milliards en fonds propres et 20 milliards de dette, avec JPMorgan Chase en chef de file. Le PIF, déjà détenteur de 9,9 % du capital, intégrera sa participation actuelle dans le montage.
EA restera basée à Redwood City, Californie, et continuera d’être dirigée par Andrew Wilson, PDG depuis 2013. Celui-ci salue une reconnaissance du travail accompli : « Nos équipes ont bâti des licences emblématiques et créé une valeur immense pour des centaines de millions de joueurs. Ensemble avec nos nouveaux partenaires, nous allons continuer à repousser les limites du divertissement et du sport. »
Si elle est validée, cette opération deviendra l’une des acquisitions majeures de l’histoire du jeu vidéo. Elle marque surtout une nouvelle étape dans la stratégie d’investissement du PIF dans ce domaine (le groupe possède des parts dans plusieurs sociétés, dont 7,5 % de Nintendo ; il a aussi financé une extension qui se déroule dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite pour Assassin’s Creed Mirage).
Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les joueurs ? Difficile de trancher pour l’instant. On se souvient qu’au moment de l’affaire des microtransactions de Star Wars Battlefront 2, la chute du cours de l’action avait contribué au rétropédalage d'Electronic Arts. Sur un plan plus politique, certains redoutent l’influence grandissante de l’Arabie saoudite dans le jeu vidéo. Cela dit, pour le moment, la part effective du PIF dans EA demeure inchangée avec ce rachat.
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