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La Chine continue son ascension dans les GPU, et concurrencerait... la GTX 1080

Ça n’est un secret pour personne, la Chine zyeute violemment sur les dernières technologies en matière d’architecture — quitte à frôler l’illégalité — dans un but clair : atteindre l’autosuffisance dans ce domaine, ou, tout du moins, se détacher au maximum de l’expertise américano-européenne omnipotente. Si la chose n’est pas vraiment gagnée côté CPU, où améliorer la performance signifie innover pour trouver comment rendre plus rapide un cœur avec plus de transistors ; le domaine des GPU est un peu plus simple, car il « suffit » d’attendre que les fondeurs fassent leur travail de R&D pour caser toujours plus d’unité de calcul dans un même die.

 

Et, dans le domaine, les firmes chinoises ne sont plus à leur premier essai : entre les annonces de Biren Technology, de Tianshu Zhixin et de Cambricon, le pays gouverné par Pékin a le choix en matière d’accélérateurs. Il faut dire que le machine learning appliqué à la surveillance de masse y est monnaie courante, et que ce type d’application est très aisément adaptable sur GPU. Citons dans le même paysage également Zhaoxin, qui, faute d’être chelou, a récupéré des brevets de VIA et bûche sur de l’x86 ; ou encore HiSilicon qui traçait également son bonhomme de chemin dans le domaine de l’IA.

 

Pourquoi diable vous bombarder de tous ces noms ? Pour souligner le fait que la firme du jour, Jingjia Micro, ou Jingjiawei selon les traductions, n’en fait pas spécialement partie. À la base spécialisée dans la microélectronique civile et militaire, la firme a cependant annoncé il y a trois ans son intention de débarquer sur les cartes graphiques haut de gamme, ses précédentes expériences en 65 nm puis en 28 nm ayant manifestement porté leurs fruits.

 

jingjia micro chip

En dépit d’une sortie imminente, les visuels de produits de la firme sont difficilement trouvables sur le net

 

Sauf que, depuis leur annonce, pas grand-chose n’est sorti... jusqu’à un rapport de MyDrivers, qui aurait eu vent — oui, il s’agit encore d’une rumeur — de deux puces plus ou moins proches du stade de production de masse, puisqu’un premier tape-out fonctionnel aurait été réalisé. N’espérez par contre pas entendre parler de finesse de gravure ou même de fondeurs, rien n’est communiqué à ce sujet. Néanmoins, étant donné les affiliations gouvernementales de la firme, SMIC est un candidat fort probable... Pour en revenir aux puces, la plus petite se nommerait JM9231, et son aînée JM9271, Jingjia les comparant même à des puces de type Pascal.

 

jingjia micro gtx 1080

Rien de mieux qu’un bon tableau où l’on y voit bien rien pour illustrer des performances d’une puce chinoise sortie — un peu — de nulle part !

 

Si ces caractéristiques s’avéraient confirmées, la firme chinoise pourrait rapidement se développer voire supplanter les acteurs habituels, marché local et soutien du gouvernement aidant. Car, si Pascal n’a plus de cheveux, sa puissance demeure encore respectable, surtout en période de pénurie toujours avérée des suites du COVID. Un terreau favorable à l’émergence d’un nouvel acteur ? C’est en tout cas le pari également pris par Intel, à voir ce qu’il en sera en pratique. Reste que ni le prix (la HBM n’augurant rien de bon), ni le support logiciel, ni la cible (grand public ou serveur de calcul) n’a fuité ; autant de points pouvant sérieusement entacher un GPU, même objectivement qualitatifs. (Source : TechSpot)

Un poil avant ?

Sapphire Rapids-X lancé rapidement ?

Un peu plus tard ...

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