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La filiale chinoise d'ARM se fait la malle et annonce des puces développées 100 % en interne

Si le sujet d’Arm et de la Chine revient sur le dessus de votre Comptoir favori, alors vous avez sûrement pensé au blocage du rachat de la firme britannique par NVIDIA, et pourtant, ce n’est pas de cela qu’il est question aujourd’hui. Tout commence en 2018, lorsqu’Arm a décidé de vendre une partie de sa filiale chinoise — 51 % très exactement —, Arm China, à des investisseurs locaux, créant par la suite une Joint Venture si habituelle dans le pays, avec les droits exclusifs de distribution de matériel Arm sur le pays. Au passage, la firme en a profité pour s’en mettre plein les fouilles, empochant la coquette somme de 775 millions de dollars.

 

arm logo

 

Sauf que n’est pas ami avec la Chine qui veut. En juin 2020, suite à des accusations de conflits d’intérêts et avec le support des autres investisseurs, le PDG Allen Wu a été remercié... et n’est pas parti : entre ses liens étroits avec le gouvernement et les multiples recours en justice (notamment sous la forme de procès envers d’anciens membres licenciés, car pouvant le remplacer), le gus est juste resté en fonction. Il se murmurerait même que de l’argent aurait été piqué tout droit des caisses de la firme pour financer la bataille légale, c’est dire le niveau de pourritude du schmilblick. En outre, ce cher bonhomme est même toujours à la tête de la firme, et semble avoir de grandes ambitions pour celle-ci.

 

arm china gone rogue

Firme chinoise, certes, mais show à l’américaine !

 

En effet, lors des dernières annonces, voilà que la Joint Venture n’est plus, Arm China se renommant en Amou Technologies (selon Google Traduction, tout du moins) et dévoilant officiellement tout un tas de produits orientés mobile et IoT, nommés XPU, ne provenant pas de la maison-mère : NPU, VPU, ISP et SPU (Security Processing Unit). Pourtant, les britanniques n’avaient communiqué que les plans des puces jusqu’au Cortex-A77 : ni les processeurs pour serveur Neoverse ni les autres produits offerts par Arm, ni le nouveau jeu d’instruction Armv9 ne sont parvenus de l’autre côté de la muraille. Que s’est-il donc passé ? Hé bien, Arm est tout bonnement en train de perdre le contrôle de sa filiale chinoise et, avec elle, de la propriété intellectuelle qui lui avait été cédé. En résumé, un cambriolage technologie en bonne et due forme !

 

Le site officiel d’Amou Technologies, mis à jour, est on ne peut plus clair : Amou Technologie se base sur « des innovations locales » afin de « développer des IP de semiconducteurs basés sur les besoins du marché chinois, faisant usage de l’innovation de la Chine en matière de technologies intelligentes ». Une diversification qui s’effectuerait tout en conservant l’écosystème CPU-centrique déjà en place, avec ses partenariats s’étendant du domaine de la 5G aux terminaux mobiles et au matériel réseau, une activité qui permettait justement à la Chine de représenter le second plus gros marché de la maison-mère Arm toukour. Bien que la bataille soit toujours en cours, les espoirs s’amenuisent sur la capacité des britanniques à retrouver contrôle sur leurs designs et leurs évolutions ; une nouvelle qui ne risque pas de plaire à NVIDIA, toujours en instance de rachat à l’heure actuelle (mais ce n'est pas gagné). (Sources : SemiAnalysis, Overclock3D, 36 Kr)

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