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L'horizon s'assombrit encore pour l'acquisition d'Arm par NVIDIA

Alors que l'Europe a entamé son enquête approfondie pouvant durer jusqu'à 4 mois en octobre dernier, le gouvernement britannique a lui annoncé il y a deux jours le début d'une inquisition de 6 mois du projet d'acquisition du compatriote Arm par l'américain NVIDIA. D'un côté comme de l'autre, l'affaire a été rejetée telle qu'elle avait été présentée suivant l'enquête préliminaire et les inquiétudes sont de mise, mais pas toujours les mêmes. L'Europe s'inquiète avant tout des risques flagrants d'une atteinte à la concurrence par NVIDIA du fait de la proéminence d'Arm sur le marché et de son importance pour bon nombre des concurrents de l'américain. De son côté, l'Angleterre cite en premier lieu la sécurité nationale et les problèmes potentiels au niveau de la chaine d'approvisonnement au sens large, mais ne perd pas pour autant de vue la menace anticoncurrentielle pour le reste du marché.

 

En tout cas, la durée de 6 mois de l'enquête britannique signifie que les chances pour NVIDIA de boucler l'acquisition dans le delai initial prévu de 18 mois sont désormais quasi nulles. Il semble même que l'affaire ne pourra que difficilement être conclue avant la date limite ultime de septembre 2022, date à laquelle chaque partie pourra se retirer sans contrepartie de l'accord signé. À ce moment-là, NVIDIA pourra toujours retenter sa chance en restructurant son offre.

 

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En attendant, NVIDIA a publiquement fait savoir que la Federal Trade Commission (FTC) a à son tour partagé ses inquiétudes et que des discussions ont été engagées avec l'autorité de régulation américaine afin de trouver des solutions. La nature des inquiétudes de la FTC n'a pas été dévoilée au grand jour, mais il est fort probable que les complications s'apparentent à celles auxquelles NVIDIA doit faire face en Europe. N'oublions pas que de nombreuses grandes entreprises de l'industrie du semiconducteur sont opposées à cette fusion, dont des poids lourds tels qu'Intel, Google, Microsoft, Apple, Samsung, Qualcomm et Tesla.

Avec ceci, il faut savoir que la Chine n'a toujours pas officiellement ouvert sa propre enquête, bien que des discussions seraient déjà en cours. Et c'est bien de ce côté-là que se trouve sans aucun doute le plus gros obstacle pour NVIDIA, car il est fort peu probable que la Chine approuve qu'une compagnie américaine mette la main sur des brevets massivement utilisés par les entreprises locales du semiconducteur et prenne ainsi le risque de les voir tomber sous le coup des sanctions américaines... 

 

Du côté des analystes, les avis sont toujours majoritairement relativement pessimistes. Certains sont toujours de l'avis que l'acquisition a très peu de chance d'obtenir tous les feux verts requis et que la Chine seule ne prendra jamais ce risque. D'autres pensent que tout capotera même bien avant la date butoir en septembre 2022. Enfin, un analyste de Bank of America a carrément qualifié la transaction d'« injustifiée et d'inutile ». Selon lui, cette prise de contrôle largement disputée n'a aucun avantage à court et moyen terme pour les perspectives de croissance de NVIDIA, et que l'entreprise peut déjà obtenir presque tout ce qu'elle souhaite simplement grâce aux licences. Jensen a certainement dû apprécier ces mots... (Source : Tom's, Financial Times)

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