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Quel avenir pour le prix d'un wafer chez TSMC ?

C'est évidemment l'un des sujets qui « préoccupe » le plus l'industrie du semiconducteur et (surtout) sa clientèle ces derniers temps, à cause d'une demande soutenue, très forte et ayant bénéficié d'un coup de boost conséquent dans le sillage de la pandémie, mais aussi d'une chaîne d'approvisionnement constituant désormais des réserves bien plus rapidement et plus volumineuses que de coutume, afin de parer un éventuel coup dur, tandis que les fonderies tournent à plein régime avec des carnets de commandes pleins à craquer, et où chaque place coûte donc de plus en plus cher.

 

Les prix ont déjà commencé à augmenter l'année dernière, le wafer de 8 pouces (200 mm) en tête, par l'initiative dans un premier temps d'UMC (Taiwan) et de Power Semiconductor (USA), avec une première hausse de 10 à 15 %, mais qui pourrait déjà aller jusqu'à +40 % en cas de commande urgente. TSMC a été un poil plus conservatif et se serait bien gardé pour l'instant d'y aller trop fort, ayant, semblerait-il, une autre manière de faire, priorisant plutôt la continuité d'une bonne relation avec ses clients et de s'assurer de leur fidélité. Néanmoins, cela n'avait pas empêché le fondeur taïwanais de procéder à une hausse déguisée des prix en supprimant certaines remises avant la fin de l'année dernière.

Sans surprise, il s'avère que cette année devrait connaître une nouvelle vague de hausse, cette fois-ci pour le wafer 12 pouces (300) en particulier et sur laquelle UMC et PowerSemiconductor seraient encore une fois les premiers à surfer, mais TSMC devrait cette fois-ci les suivre à visage découvert et se remettre lui aussi autour de la table des (re)négociations pour (re)discuter de la hausse trimestrielle avec ses clients. Sur le fond, toujours les mêmes raisons : une capacité de production chargée à bloc, une année 2021 s'annonçant très forte pour le semiconducteur et déjà marquée par une augmentation mensuelle des commandes, y compris de la part des clients existants. Cependant, les contrats signés l'année précédente seront normalement honorés selon les conditions établies lors de la signature, sans augmentation arbitraire du prix.

 

Concernant les négociations chez TSMC, tous les clients ne seraient évidemment pas mis à la même enseigne.  2021 étant bondé, ce sont maintenant 2022 et au-delà qui sont en lignes de mire, TSMC ayant a priori décidé de planifier les choses bien plus en avance que d'ordinaire, lui permettant de mieux s'y préparer et tenter de voir un peu plus clair dans un marché tout de même assez incertain. À cet égard, seuls les  gros clients pourraient prétendre négocier et fixer les prix en avance ; les plus petits devront faire avec des prix fluctuants définis en fonction du marché. Eh oui, dans le contexte actuel, la balle est clairement dans le camp des vendeurs !

Par ailleurs, on ne peut nier que TSMC tient aussi sa clientèle et sa concurrence par le bas de la ceinture, par le simple fait que le fondeur a déjà sécurisé auprès d'ASML la majorité des précieux scanners EUV à venir — l'outillage, l'autre nerf de la guerre ! Avec un carnet de commande pour du wafer 200 et 300 mm bien remplis, et une certaine visibilité au moins jusqu'en 2024 pour des procédés comme le 7 nm, TSMC devrait être en mesure d'afficher un taux de croissance annuel composé de 10 à 15 %. Mine de rien, une concurrence accrue de Samsung serait probablement plus que bienvenue, mais le fondeur coréen ne joue pas encore vraiment dans la même division, pour l'instant... (Source)

 

stonk meme

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