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Test • Synology DP320
DP320 pad thermique socket cpu
Synology DP320 + hdd

Conso, tenue thermique & nuisances sonores

Ce type de boitier chez Syno, on commence à la connaitre. À compter de quatres baies, il jouit de deux extracteurs qui font des merveilles, mais sur le modèle double baies, il n'en embarque qu'un seul, ici de 92 mm. Est-ce un problème ? Pas vraiment, la ventilation générée étant bien suffisante dans des conditions ambiantes normales.

dp320 arriere irMesure réalisée après 45min d'I/O dans une pièce à 22 °C. ↑

Un pad thermique est installé au dos du socket CPU, directement en contact avec l'acier du châssis, pour un surplus de refroidissement en sus du radiateur passif. â†“

DP320 pad thermique socket cpu [cliquer pour agrandir]

Sans vraiment de surprise, nos mesures ne détectent aucune faiblesse au niveau d'une quelconque chauffe. Le dimensionnement de la ventilation comme des radiateurs assure au DP320 une très bonne tenue thermique, y compris avec le ventilateur en mode "calme" — soit la courbe de ventilation la plus douce. En d'autres termes, le DP320 reste frais comme un concombre britannique en pleine canicule.

En revanche, faute d'isolation acoustique et de pad antivibrations sur les HDD, l'ensemble est sensible, du côté des nuisances sonores, aux disques embarqués. Les HAT3310-8T qui équipent le DP320 ne sont pas des modèles de silence, tant sur le bruit résiduel de rotation des disques, que le délicieux "cric-crac" des têtes de lecture façon criquet mélomane. Le charme presque discret du hardware qui fait sa vie... Et pour cause, ces modèles, datant de 2024 en provenance de chez Toshiba, sont issus de la gamme Plus destinée aux serveurs domestiques et aux petites entreprises. Ils embarquent à priori 4 plateaux, contrairement aux modèles de plus gros calibre de 12 et 16 To ne baignent pas dans une atmosphère à l'hélium, et surtout tournicotent à 7200 RPM. La contrepartie ? Ils sont aptes à débiter jusque 260 Mo/s.

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Le DP320 et ses deux HAT3310 8 To

Performances LAN

Le point machine à café — La déduplication, parfaitement gérée sur ce DP320, est une technique d'optimisation des données qui consiste à identifier et supprimer les copies redondantes d'informations dans un système de stockage. Cette méthode garantit qu'une seule version unique de chaque donnée est conservée, permettant ainsi de libérer considérablement l'espace de stockage disponible. Dans la pratique, le processus analyse les blocs ou segments de données, génère un hash unique pour chaque élément, et compare ces empreintes pour détecter les doublons ; lorsqu'une copie identique est trouvée, le système ne conserve qu'une seule instance physique et crée des pointeurs de référence pour les autres occurrences. C'est évidemment ici très profitable au dispositif.

Justement les débits, venons-en. Le DP320 évoluant dans un système beaucoup plus fermé qu'un NAS traditionnel, nos tests de mesures ne peuvent s'appliquer ici en dépit de nos efforts pour essayer de le contourner le système. Aussi nous allons vous parler des résultats et des tendances que nous avons glanés au gré de nos nombreux tests sur ce dispositif spécialisé. On l'a vu sur la page de mise à oilp, la hardware électronique embarqué sur le DP320 n'est pas axé performance, même si les HDD sont capables de débiter jusqu'à 260 Mo/s sur des blocs séquentiels de grandes tailles. L'interface réseau plafonnera le débit aux alentours des 125 Mo/s dans tous les cas. On imagine que Synology a opté pour ces disques afin de garantir un niveau de performance restant acceptable sur les transferts de petits blocs de données, et compte tenu de type de workloads destinés au DP320 c'est un choix des plus cohérents. On ne peut néanmoins que regretter l'absence d'une puce LAN normée à minima en 2.5 GbE qui n'aurait quasiment pas augmenté les coûts.

  • La sauvegarde d'un NAS (quadcore + SSD SATA + 2x2.5 GbE) s'est opérée avec une vitesse moyenne de 115 Mo/s avec un taux d'occupation CPU de 40 %. La restauration du même NAS a quant à elle été complétée à une vitesse moyenne de 86 Mo/s.
  • La sauvegarde d'un poste de travail sous Windows (hexacore + SSD NVMe + LAN 10 GbE) s'est opérée avec une vitesse moyenne de 55 Mo/s avec un taux d'occupation CPU de 30 %. La restauration du même poste a quant à elle été complétée à une vitesse moyenne de 47 Mo/s.
  • La sauvegarde d'un clone de ce poste de travail en P2V, c'est-à-dire en machine virtuelle, affiche des performances similaires. Par contre, la sauvegarde d'une deuxième machine virtuelle, clone de la première, s'est déroulée à une vitesse moyenne de 162 Mo/s ! Un test affichant des résultats au-delà des capacités du hardware, montrant l'efficacité de la déduplication précédemment abordée dans l'encart machine à café.

Il est important de noter qu'APM est capable d'effectuer des process en parallèle, à condition que les charges de travail correspondantes soient de types différents.

La déduplication aura un impact majeur dans les temps de traitement, aussi les opérations multitâches, quelque peu limitées par le hardware et d'autant peu souhaitables, restent parfaitement opérées par l'OS du DP320 et surprennent même par des performances relativement soutenues. Les opérations de backup initiales resteront néanmoins assez longues tandis que les opérations incrémentielles, parfaitement gérées là encore, seront nettement plus rapides ; elles seront presque en mesure de gommer cette faiblesse relevée.

Verdict

Solution complète et scalable

Tarif compétitif

Compatibilité étendue

Facile

thermocomptoir

Performances LAN

Disques bruyants

Hardware peu évolutif

Au premier abord, le DP320 ressemble à un énième NAS avec des fonctions plus ciblées survendues. Mais ne vous y trompez pas : l'appliance promise par Synology porte bien son nom et n'est pas là pour faire de la figuration : taillé pour 5 To de stockage — avec une marge de 2 To —, le DP320 propose une solution clé en main très complète qui vous permettra la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'ensemble de votre parc informatique, qu'il soit composé de postes de travail, de machines virtuelles, d'applicatifs cloud ou encore de serveurs. Le tout en quelques clics à l'aide d'une interface certes perfectible, mais qui reste très efficace. En cas de problème majeur, la prise en charge native du WORM garantit une protection des données d'un calibre habituellement réservé aux infrastructures de niveau critique. Tout cela, dans une enveloppe tarifaire finalement contenue, vu le service rendu... et du temps gagné une fois la solution en place.
Oui, c'est une solution spécialisée qui couvre un large panel d'applications possibles dans ladite spécialité, et qui opère de manière robuste.

Son plus gros défaut sera d'être bridé par une électronique poussive dédiée au LAN, en dépit d'une bonne réserve de puissance côté RAM et CPU et de la mécanique des HDD en capacité à fournir bien plus de watts. Si votre infrastructure le nécessite, le DP340 fera évidemment la différence, mais son tarif également ; Ceci dit, face au coût d'un ransomware qui vous nettoie la boutique, l'addition devient soudain très raisonnable !

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Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel de test.



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