Test • Asus Prime B860-Plus Wifi

Faites péter les électrons !

Cette B860-Plus compte 11 phases de 80A. À titre de comparaison, la Strix B850-I que nous testions il y a 2 semaines en embarquait 13 de 90A chacune malgré son format mini-ITX. On est donc bel et bien en présence d'une carte mère milieu de gamme, et on ne s'attend pas à battre des records d'overclocking dessus — et vu que le B860 n'est pas prévu pour l'OC, ça tombe bien. Mais il est toute de même important de vérifier la tenue thermique de la carte.

Probablement en raison de ses prétentions modestes, cette B860-Plus n'offre pas de sonde accessible pour les VRM. Nous nous basons donc sur les relevés IR qui suivent pour déterminer la température, ce qui n'est pas sans son lot de variabilités. Toujours est-il que sans la moindre ventilation, les gros Arrow Lake devraient pousser les VRM entre 60 et 80°C, ce qui est tout à fait supportable. Point d'overclocking au programme, et c'est tant mieux puisqu'à 300W, soit la consommation d'un 285K qu'on excite un peu, nous relevons 100°C. Le chipset est suffisamment refroidi, jugez par vous-même :

Les clichés IR avec un CPU sollicité à 100 % avec des TDP de 120, 180, 240 et 300 W, le tout sans aucune ventilation, même indirecte.

Analyse audio

Pour ce qui est de la partie audio, entrée de gamme oblige, c'est un ALC897 qui est aux commandes. Mais ça n'empêche pas Asus de soigner l'isolation de la circuiterie, de sorte qu'il se démarque très largement du même chipset utilisé sur la Z790 Project Zero :

En pratique, il accuse 2 à 3 dB de retard sur les ténors du marché, mais ne laisse rien paraitre de ses origines modestes. Un choix intelligent de la part d'Asus, puisque les propriétaires de cartes mères modestes ont plus de chances d'utiliser un ancien casque analogique qu'un modèle numérique dernier cri. La B860-Plus marque un peu le pas au niveau de la diaphonie, mais elle fait jeu égal avec la Strix B850-I mentionné plus haut. Par contre, en charge, tout s'effondre. C'est relativement normal, et un phénomène que l'on constate sur quasiment toutes les cartes mères, mais ici l'effet est particulièrement marqué. Si le taux de distorsion harmonique n'empire que peu, celui d'intermodulation passe de 0,06‰ à 0,33‰. Ça parait minuscule dit comme ça, mais c'est 5 fois moins bien. La faute à un PCB un peu moins qualitatif sur ce genre de carte, mais gardez en tête que notre test représente un cas de figure extrême, celui ou vous écouteriez de l'audio en même temps que votre CPU serait sollicité à 100%. Même en jeu, c'est peu probable.

IMD (Taux de Distorsion d'Intermodulation) - THD (Taux de Distorsion Harmonique) / au repos

IMD (Taux de Distorsion d'Intermodulation) - THD (Taux de Distorsion Harmonique) / en charge