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145 milliards d'euros pour un 2 nm made in Europe ?

17 pays membres de l'Union européenne ont récemment signé une déclaration commune pour repropulser l'Europe dans un domaine qui lui a bien échappé ces dernières années : la conception et la production de semiconducteur ! Sur le papier, l'objectif de cette déclaration signée par la Belgique, la Croatie, la Grèce, les Pays-Bas, la Slovénie, la Finlande, la France, l'Estonie, Malte, le Portugal, la Slovaquie, Chypre, l'Allemagne, l'Espagne, l'Autriche et la Roumanie (pas de participation de la Grande-Bretagne, et c'est normal, ils sont enfin partis) est de permettre à l'Europe d'allouer un financement de 145 milliards sur les 2/3 prochaines années pour la création d'un processeur basse consommation "de confiance" (donc avec des backdoors européennes, plutôt que chinoises ou américaines ?) sur un node 2 nm, qui n'existe pas encore.

 

Un projet d'envergure dont l'intérêt est de redonner un peu d'autonomie technologique à l'Union et une meilleure position sur le marché, les semiconducteurs étant aujourd'hui indispensables pour bien des domaines, et de réduire la dépendance vis-à-vis d'autres blocs économiques pour la création de telles puces. Voilà qui sonne bien familier ! Face à la Chine qui est en très bon chemin pour atteindre une certaine forme d'indépendance technologique dans le domaine et les USA qui veulent également relancer la production de semiconducteurs sur leur territoire avec la participation de TSMC, il était probablement grand temps que l'Europe s'en inspire un peu et réagisse. M'enfin, signer une déclaration et promettre de claquer les sous des citoyens européens sont deux choses bien aisées, faire avancer le projet et obtenir des résultats concrets en sont évidemment deux autres bien plus complexes ! Ce ne serait pas la première fois que l'Union imagine un grand projet, juste pour voir celui-ci finir en flop, il est donc parfaitement normal d'être un poil sceptique de prime abord...

 

Néanmoins, n'oublions pas que l'Europe ne manque pas vraiment de moyens financiers et surtout peut compter sur ASML, l'entreprise néerlandaise fournissant les machines de lithographies les plus avancées du marché au monde entier et à ses plus grands acteurs du semiconducteur. Autrement dit, la création d'un node 2 nm européen est faisable, en théorie, à condition que les ambitions soient bien placées, que les bonnes décisions soient prises et les investissements effectués correctement. Malgré tout, on se doute bien que ce n'est pas l'année prochaine que l'Europe deviendra soudainement un acteur majeur dans le semiconducteur, mais qui sait, une bonne graine vient peut-être d'être plantée... Ou s'agira-t-il d'un simple énième trou noir à euros ? (Source)

 

Vous pouvez aussi consulter la déclaration officielle par ici

puce semiconducteur made in europe

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