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GeForce G-Assist : la triche assistée par l’IA imaginée par NVIDIA en 2017 bientôt réalité ?

En 2017, en guise de poisson d’avril, NVIDIA publiait un message sur le réseau social Twitter ainsi qu’une vidéo YouTube présentant une technologie inédite baptisée GeForce GTX G-Assist.

Elle impliquait diverses fonctionnalités IA, essentiellement des systèmes de triche assistés par l’intelligence artificielle ; ce, à une époque où le cheat était déjà prohibé, mais où les GeForce RTX n’avaient pas encore pointé le bout de leur GPU (les premières GeForce RTX datent de l’ère Turing, avec les GeForce RTX 20 Series, inaugurées en 2018).

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Un cousin éloigné de Lorànt Deutsch et de Dinowan ? © NVIDIA

Sept ans plus tard, en 2024, ces cartes graphiques dotées de cœurs Tensor qui en sont à leur troisième – et bientôt quatrième avec les GeForce RTX 50 Series Blackwell – génération sont bien implantées, et l’intelligence artificielle est la nouvelle expression à la mode. NVIDIA a décidé de rappeler ce poisson d’avril à notre bon souvenir, en soulignant qu’il était en passe de ne plus être chimérique.

L’IA au service du joueur

Si vous ne suiviez pas les espiègleries de l’entreprise en 2017, ou que vous avez simplement besoin de vous rafraîchir la mémoire, le GeForce GTX G-Assist est présenté dans une parodie de vidéo promotionnelle ci-dessous.

Le système imaginé par la branche « farces et contrepèteries » du NVIDIA de 2017 marquait la plus importante révolution du gaming PC. Il se matérialisait sous la forme d’une clé USB, une version miniaturisée de la GTX 1080. Une fois insérée dans un PC, celle-ci accordait à l’ordinateur de puissantes capacités IA. Entre autres joyeusetés, le « Ghost Play » se substituait au joueur durant son absence ; le « BossBoost » l’épaulait pour vaincre les boss les plus coriaces de Dark Souls. Avouons que nous aurions bien apprécié bénéficier de ce petit coup de pouce pour terrasser Placidusax ou Malenia.

GeForce GTX G-Assist : fini de rire en 2024 ?

Forcément, en 2017, l’IA générative existait déjà, mais elle n’était pas à portée du grand public. Même le DLSS, qui, comme son nom l’explicite, repose sur un système d’apprentissage profond, n’a fait ses débuts qu’un an plus tard. Et il a fallu attendre des années pour qu’il enrichisse ses capacités IA, avec par exemple la Ray Reconstruction.

De nos jours, l’IA est bien partie pour s’immiscer dans tous les recoins de nos machines ; jusqu’au système d’exploitation avec Copilot+, quitte à devenir excessivement intrusive. Quant à NVIDIA, outre le DLSS, l’entreprise mise beaucoup sur sa plateforme ACE (Avatar Cloud Engine) pour rendre les PNJ des jeux vidéo plus crédibles et intelligents.

Naturellement, avec ces technos, il n’est pas question de tricher dans les jeux vidéo. De fait, si vous nous autorisez une petite digression, sans aller jusqu’à parler de fraude et encore moins d'IA, par le passé, NVIDIA s’est évertuée à vanter les capacités de son matériel pour exceller dans les jeux par d'autres biais. L'entreprise avait par exemple démontré que jouer à une fréquence d’images élevée rendait plus fort dans des FPS tels que Counter-Strike ou PUBG (avec la finalité sous-jacente de vous convaincre d’acheter le GPU le plus puissant pour dominer les classements). Dans le second cas, l’entreprise avait même insisté sur le fait que cette amélioration du skill induite par du matériel plus performant valait pour n’importe quel temps de jeu.

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Plus votre machine affiche d’IPS, plus vous fraguez (donc si vous êtes nul, c'est la faute de votre matos) ! © NVIDIA

De manière générale, si l’IA ne va pas activer un wallhack ou un aimbot en toute impunité, elle va certainement introduire de plus en plus « d’aides » ; or, il y a une certaine zone grise à propos de ces assistances. En témoigne le moniteur MSI MPG 321URX notamment, qui intègre des fonctionnalités IA pour épauler les joueurs. Parmi celles-ci, SkySight, qui suscite certaines inquiétudes : elle peut analyser la carte en temps réel et signaler l’arrivée des ennemis avant qu’ils n’apparaissent à l’écran dans certains MOBA. Triche ou pas, difficile de trancher ; mais assurément, un avantage non négligeable.

Pour en revenir à notre sujet principal, NVIDIA ne considère pas que les meilleures blagues sont les plus courtes : la société a déterré son vieux poisson en accompagnant la publication du message « l'avenir n'est jamais très loin... ». Libre à vous de proposer vos interprétations. Mais, en 2024, ce GeForce GTX G-Assist s’apprête peut-être à passer au stade du GeForce RTX G-Assist ; et potentiellement, à ne plus être une simple plaisanterie. Plus d’infos au Computex ?

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