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Un Windows 10 sauce BTRFS, ça vous dit ?
Une invention... étrange ?

Si vous êtes un utilisateur de Windows, alors votre disque dur est très probablement formaté en NTFS. Souvent inconnu des joueurs et, plus généralement, du grand public, pour lequel « formater » est un synonyme de « tout effacer », les systèmes de fichiers sont pourtant cruciaux dans l’informatique moderne, et même toujours un sujet de recherche à l’heure actuelle.

 

Reprenons les choses au début : pour qu’un périphérique de stockage (clef USB, disque dur, SDD...) contienne des informations que l’OS puisse lire et écrire, il faut se mettre d’accord sur leur emplacement et sur tout un système de conventions indiquant quel bit appartient à quel fichier, ainsi que l’arborescence des dossiers. Dans un premier temps, le début du disque contient la carte des partitions, un indicateur du découpage de l’espace disponible en plusieurs volumes distincts. Sous Windows, il est courant de trouver un « disque » C:\ pour le système et un D:\ pour les données dans des machines portables, alors que cette dernière ne possède finalement qu’un seul disque ! La raison à tout cela ? Pouvoir minimiser les pertes de données lors des réinstallations, car seule la partition C:\ est réinitialisée !

 

Une invention... étrange ? [cliquer pour agrandir]

 

Revenons à nos volumes : pour y stocker quelque chose, il faut un format prédéfini. D’où la notion de formatage, qui consiste à effacer pour initialiser une partition toute propre. Sous Windows, le NTFS (Windows NT File System) résiste depuis Windows 3.1, heureusement rustiné pour garder le cas à chaque nouvelle version de Windows. Pour Mac, l’APFS a remplacé le HFS il y a quelques années, et sous le manchot, c’est l’ext4 qui reste majoritaire.

 

Cependant, le BTRFS est un autre format, disponible entre autres sous Linux, permettant des propriétés sympathiques comme la création de sauvegarde instantanée et sans copie immédiate du fait d’une structure copy-on-write : les données modifiées sont copiées à un autre endroit du disque, ce qui facilite la recherche de données supprimées et le clonage. Par exemple, si vous souhaitez mettre à jour le système, vous pouvez dupliquer votre volume courant avant. Vous obtenez ainsi deux sous-volumes BTRFS : le premier est l’état original du système, le second mis à jour, et la partition va garder de manière transparente les données communes aux deux. Hé oui, lors des modifications, les données sont copiées.... il est donc facile de conserver la structure précédente, moyennant quelques passages en console.

 

Bref, si cela est théoriquement très pratique, les premières implémentations étaient très buguées, notamment en ce qui concerne les RAID — assemblage de plusieurs disques. Depuis les choses se sont calmées, mais la réputation demeure. Quoi de mieux alors que de faire tourner Windows par-dessus ? C’est le projet fou d’un programmeur, qui a codé un bootloader spécifique Windows et un pilote prenant en charge ce fameux BTRFS.

 

Évidemment, rien n’est garanti, il vaut mieux tourner dans une VM en émulant le CSM, et — pire de pire — il faut copier à la main les données depuis un volume possédant déjà une version de Windows installée vers le nouveau volume racine BTRFS, puis fixer à la main certaines permissions. Pas du plus pratique, pour un projet pas du plus utile : le classique du loufoque, mais nous ne nous en lasserons jamais ! (Source : Phoronix)

 

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