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Chez Intel, les Raptor Lake font de la résistance

C’est une phrase lâchée par Michelle Johnston Holthaus, cadre chez Intel, lors de la présentation des résultats financiers, qui n’est pas passée inaperçue : l’entreprise fait face à une pénurie inattendue qui concerne l’Intel 7. En cause ? Une demande plus forte que prévu pour les vieilles puces.

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© Junchang Lü and Stephen L. Brusatte Wikimedia (CC BY 4.0)

Les Raptor, quand y en a plus, y en a encore

Cela pourrait prêter à sourire au regard des nombreuses critiques adressées à leur encontre et à leurs problèmes de stabilité. Pourtant, de nos jours, les Raptor Lake seraient plus populaires que ce qu’Intel anticipait. En dépit de la communication mettant en avant les dernières générations, Lunar Lake et Arrow Lake, les Raptor, loin d’être des fossiles, bénéficient apparemment d’un regain d’intérêt.

« Ce que nous constatons, c'est une demande beaucoup plus forte de la part de nos clients pour des produits n-1 et n-2 afin qu'ils puissent continuer à proposer des systèmes à des niveaux de prix que les consommateurs réclament vraiment », a expliqué Michelle Johnston Holthaus.

Comme le souligne Tom’s Hardware US, malgré tout le battage autour des puces IA, ces dernières peinent encore à susciter l’enthousiasme. Paradoxalement, elles continueraient donc à maintenir à flot la demande pour les anciennes séries. C’est assez cocasse, d’autant que les CPU actuels d’Intel s’appuient sur les nœuds de gravure de TSMC, tandis que ceux de génération précédente reposent sur l’Intel 7.

Nous nous garderons bien de nous prononcer sur le marché des ordinateurs portables. Ce qui transparaît dans les différentes enquêtes, c’est surtout que, pour l’instant, les clients ne semblent pas très concernés par les fameuses fonctionnalités IA. De fait, y compris les machines estampillées Copilot+ n’exploitent pas encore réellement leur NPU intégrée ; les tâches les plus lourdes restent confiées à des serveurs distants.

Sur le segment des PC de bureau, les Core et Ryzen sont pour l’instant épargnés par cette frénésie IA — aussi parce que les dernières générations de GPU dédiés ont plusieurs longueurs d’avance. Or, pour la partie uniquement CPU, les Arrow Lake n’ont pas convaincu ; ils sont parfois moins performants que les Core de 14e génération, par exemple dans les jeux. L'ajout récent du profil 200S Boost n'a a priori pas rebattu les cartes. Et puisque l’efficience est moins un cheval de bataille pour les ordinateurs fixes que portables, au regard du prix des plateformes, le choix des clients est certainement vite fait. Puis maintenant que nous savons que le socket LGA-1851 restera presque aussi éphémère que le gouvernement Barnier, à quoi bon investir dans cette plateforme onéreuse dont l’obsolescence est déjà actée ?

Précisons que beaucoup de Raptor Lake de première génération, alias la treizième génération de Core, ne sont plus fabriqués depuis l’année dernière. À moins que nous ayons raté l’info, les Raptor Lake Refresh le sont toujours par contre (ce papier n’aurait guère de sens sinon).

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