40 balais pour Windows ? Ça ne nous rajeunit pas mon pov Maurice |
————— 23 Novembre 2023 à 15h05 —— 44750 vues
40 balais pour Windows ? Ça ne nous rajeunit pas mon pov Maurice |
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Les récents tourments d'OpenAI, sans doute déclenchés pour accompagner dignement le 1 an de ChatGPT, nous aurons presque fait oublier que le 10 novembre 1983 durant l'ère soviétique Andropov, alors que celui dont on-ne-doit-pas-pronconcer-le-nom, alors âgé de 31 ans, faisait ses meilleures classes au sein de KGB. Sans doute trop occupé à copiner avec la Stasi, le service de renseignement est-allemand, ce bon vieux Vlad' a peut-être bien raté l'étude de ce qui allait devenir le roi des ordinateurs, le père des PC, le fouvoyeur de BOSD des moniteurs cathodiques — toujours valable aujourd'hui jusqu'aux moniteurs OLED —, et surtout le fossoyeur des autres systèmes d'exploitation, grand public en tout cas. Ils auront beau l'affubler des qualificatifs ou surnoms des plus divers, windaube, winblows, window$, wintendo... Le fait est que Windows équipe presque 70% du parc informatique mondial, bien qu'un net recul de 5 % ai été observé en 2023 au profit de son meilleur ennemi, OS X.
Un lecteur de disquette, 256 Ko de RAM, un cpu 8086/8088 et un circuit graphique supportant le CGA étaient requis pour afficher le précieux
Mais bref. Novembre 1983, c'est bien le point de départ. Imaginez un peu le chemin parcouru de Windows 1.0 basé sur Dos jusqu'à Windows 11 dopé à l'IA, des services packs aux reboots forcés même si vous interdisez à l'OS de redémarrer seul dans les strétégies de groupe du système ? On dispose des tonnes de griefs pouvant cibler Windows, sans l'ombre d'un doute. Mais on ne peut nier les apports à l'environnement utilisateur d'un Windows 95, avec son menu démarrer, sa barre des tâches qui finalement n'a pas beaucoup évolué depuis — voire même a régressé avec W11 —, son API 32-bit, le plug-and-rahhputainçamarchepas-play simplifiant grandement la gestion du hardware, son multitâches natif. Et cette horreur absolue qu'est la base de registres, elle aussi encore aux affaires en 2023.
Trop belle occasion pour revoir la prestation de Saul Goodman pour la commercialisation de Windows 1.0, 3 ans plus tard... À moins que ce soit Steve Balmer !
Tout comme il est difficile de nier des épisodes à minima foireux comme l'on été Windows Me, Vista, ou encore 8; cherchant à bouleverser les choses, mais sans jamais aller au bout desdits bouleversements. Les empirant même parfois. Peut-être que l'un des principaux reproches que l'on pourrait formuler au système d'exploitation, c'est de rester lui-même, quand l'écrasante majorité de l'offre concurrente se base sur de l'UNIX.
Une raison compréhensible au départ de l'aventure avec des accords entre Microsoft et IBM en vue d'imposer Dos par défaut dans les offres PC IBM. Mais après, notamment avec la segmentation professionnalisée de Windows qui fera naitre Win NT dans les années 90, l'occasion était belle de conjuguer le meilleur des deux mondes avec un risque minimal pour la suprématie logicielle de Redmond, comme ont pu le faire Sun, HP ou IBM en leur temps.
Image spéciale vieux cons : les 4 floppy 5"25 nécessaires pour l'installation de Windows 1.0
Peut-être réside-t-il en cela, le charme envoûtant de cet OS : une multitude d'âmes s'y abandonnent, non par choix délibéré, mais par la force de l'habitude. Oui, des utilisateurs qui utilisent, quelle étrange tautologie ! Se laissant guider par la familiarité, car dans le labyrinthe de la technologie le chemin déjà parcouru semble toujours moins ardu que les sentiers inexplorés. Ainsi, ils demeurent, attachés à cet univers connu, car le changement, avec ses promesses d'inconnu, demande un courage que le profane hésitera à convoquer, préférant se lover dans le confort de ses acquis.
On plaide volontiers coupable sur ce dernier point. Il y a également une raison intrinsèque évidente : le gaming, puisque Microsoft édite à peu près le seul système d'exploitation sur lequel le jeu vidéo fait partie du cahier des charges, qui aura sans nul doute largement contribué à faire d'un Windows le et l'unique système à utiliser pour faire tourner sa machine.
Il y a d'autres raisons, comme le fait que la communauté linuxienne soit perçue comme étant un tant soit peu ouverte, collaborative, technophile, expérimentale, mais surtout plus souvent un peu trop communautariste justement, et peu facile d'accès. Quant à OS X, aux qualités indéniables, il s'enferme lui-même son écho écho écho écho écosystème dont l'entrée reste bien gardée dans l'empire Apple. Et oui, Windows est, et reste ouvert à à peu près toutes les facéties. Sans doute la plus grande qualité et le plus grand défaut du système ; et cela fait 40 ans que ça dure !