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Test • ASUS NUC 15 Pro+

Performances : un condensé de puissance

Passons maintenant aux performances. Nous avons repris la majeure partie du protocole étrenné par les NUC 14. Nous avons seulement subsitué un test de benchmark IA, à savoir AI Computer Vision (UL Procyon) à AE. Afin de vous faciliter une éventuelle comparaison, le programme suit le même ordre.

Pan Pan Vroum Vroum

Débutons donc avec les performances ludiques, toujours grâce à nos deux maîtres étalon que sont Counter-Strike 2 et F1 2024. Comme ses prédécesseurs, le NUC 15 a été mis à l’épreuve en 1080p / High. Il a effectué trois rounds côté terroristes sur Dust 2 ; deux tours de piste sous la pluie du Bahreïn et d’Australie, avec et sans RT.

Dans la production de Valve, nous obtenons une moyenne de 73 images par seconde, avec un 1 % low à 61 IPS. Notre Arc 140T va donc un moins haut que ne l’ont fait les Arc A140V, mais s’avère peut-être un chouia plus stable (nous étions bien au-dessus de 80 IPS de moyenne avec les Lunar, pour des 1 % low plutôt dans les 5X). Les écarts restent néanmoins faibles ; ils sont peut-être imputables à un fumigène malencontreux.

Sur le titre de Codemasters, notre NUC 15 a réalisé les chronos suivants :

Circuit / conditionsIPS minIPS maxIPS moyennes
Bahreïn sans RT 30 51 39
Bahreïn avec RT 17 28 21
Australie sans RT 37 60 46
Australie avec RT 18 27 22

Il est un poil en retrait face aux NUC 14 au Bahreïn, mais clairement au-dessus en Australie. Allez comprendre… En baissant un peu les curseurs, ça devrait tout de même être jouable. Profitons de ce petit arrêt au stand pour préciser que la météo qualifiée « d'humide » dans le jeu (c'est une pluie torrentielle) met vraiment la machine à genoux. Sous le soleil australien, le NUC tourne à 54 / 63 / 72 fps (min, moy, max), en High sans RT. Alors au pire, à l'instar d'un vrai pilote, vous pourrez toujours rouler sur piste sèche pour obtenir les meilleurs résultats.

f1 2024 australie sans rt

Bilan benchmark Australie, sous la pluie, sans RT

Bien qu’il ne soit pas spécifiquement taillé pour le jeu, le NUC 15 s’en sort plutôt bien — mais étrangement, moins que les NUC 14 Pro AI — sur les deux titres examinés, pour lesquels l’expérience reste fluide en 1080p avec quelques compromis graphiques. Il peut donc tout à fait faire office de machine de jeu d’appoint, capable de dépanner ponctuellement sans trop de frustration. Couplé à un service de cloud gaming, il peut même aller au-delà de ce rôle secondaire et offrir une porte d’entrée crédible au jeu AAA, à condition de disposer d’une connexion stable.

Cela dit, à performances équivalentes ou parfois inférieures, les APU Ryzen jouissent d’une meilleure réputation en la matière grâce à leur partie graphique intégrée souvent plus musclée. En clair, si le jeu n’est pas votre priorité mais que vous ne voulez pas vous en priver complètement, ce NUC peut convenir. Mais pour une orientation plus gaming, d’autres mini-PC sous AMD feront généralement mieux à tarif équivalent.

Le Micron 3500 à la manœuvre

Le SSD installé dans notre exemplaire de test est le MTFDKBA1T0TGD-1BK1AABGA — plus simplement, un Micron 3500. C’est un modèle PCIe Gen 4 x4 équipé d'un contrôleur Phison E25 et basé sur de la NAND 3D TLC (B58R) à 232 couches.

Il s'agit d'un cousin assez proche de l'excellent Crucial T500, fer-de-lance de l'offre PCIe 4.0. Aussi, nous vous invitions à vous diriger vers le test de ce dernier pour savoir à quoi vous attendre. En substance, ce 3500 embarque une électronique un peu plus pêchue côté alimentation, notamment pour la protection des données en cas de défaillance alimentaire. Contrairement aux solutions de stockage que nous avions vues dans les NUC 14, nous avons là un disque offrant d'excellentes performances sur l'ensemble des workloads possibles, y compris en gaming puisqu'étant optimisé DirectStorage, le tout avec un dégagement calorifique contenu. C'est un très bon choix de la part d'Asus d'avoir intégré ce SSD.

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Lire le test du T500, très proche du 3500

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Queue depth assaisonné VS mono thread poivré

Des performances CPU de bon aloi

Jusqu’ici, ce NUC 15 ne se démarquait guère des modèles de génération précédente (enfin, façon de parler ;  des NUC 14 en Lunar Lakre plutôt). Cela change avec le test multi-thread de Cinebench 2024 : notre Core Ultra 9 285H, nettement mieux armé en cÅ“urs que le Lunar Lake de même rang, atteint 1 097 points. C’est légèrement au-dessus de sa moyenne (1 048 points), et largement supérieur aux ~550 points obtenus par le Core Ultra 9 288V, haut de gamme sur d’autres formats. Un écart significatif, mais qui se paye comptant en watts ; nous y reviendrons dans la dernière partie de ce test

En mono-thread, le NUC 15 affiche également une petite avance : 131 points contre une moyenne de 124 pour cette puce, et jusqu’à 127 points sur les NUC 14 que nous avons testés. Ce gain, bien que modeste, reflète une meilleure réactivité sur les tâches courantes (navigation, bureautique, petites applis de retouche, etc.).

Nous observons aussi une progression nette dans les usages productifs plus exigeants, comme la compression/décompression ou l’archivage. Sur 7-Zip, le NUC atteint 100,6 GIPS avec une taille de dictionnaire de 32 Mo, contre à peine plus de 50 GIPS sur la génération précédente. Concrètement, cela permet de gagner du temps lors d’exports volumineux, d’installations de logiciels ou encore de manipulations de fichiers lourds — un usage tout à fait plausible pour une machine de travail ou de télétravail intensif, notamment dans un contexte pro ou éducatif. Si le CPU ne joue évidemment pas dans la même cour qu’un Ryzen 9 9950X (232,4 GIPS), il reste plus que suffisant pour un usage semi-professionnel, et jouit d'une belle marge sur les modèles moins bien pourvus en refroidissement ou en enveloppe thermique.

En revanche, dans le benchmark WebXPRT4, notre Arrow Lake n’excelle pas vraiment : il réalise 314 points, et se positionne donc derrière le Core Ultra 9 288V des NUC 14 (lequel tournait plutôt aux alentours de 360 points). En détail, il est presque un peu en retrait dans toutes les charges de travail. Admettons que nous avons du mal à identifier la cause de cette « défaillance ». Nous avons envisagé un effet NPU, mais a priori, WebXPRT 4 n'a pas encore intégré de charges de travail spécifiques à celle-ci.

web 2

Terminons cette partie avec le test AI Computer Vision d'UL puis par un run PugetBench for Photoshop. Pour le premier, c’est surtout indicatif et en prévision de futurs tests, car nous n’avons pas trouvé de classement officiel. Notre NUC 15 a réalisé un score moyen de 262 points. Faute de mieux, le site officiel d’UL met en avant une capture d’un système équipé d’une RTX 3060. Celui-ci marque 820 points.

Sans surprise, notre mini-PC ne joue pas dans la même cour : ici, le score reflète la capacité de l’iGPU Arc intégré à accélérer certaines tâches liées à la vision par ordinateur — typiquement la reconnaissance d’objets, l’analyse d’images, ou le traitement assisté par IA. Dans les faits, cela ne concerne pas (encore) les usages grand public courants. La donne risque toutefois de changer à mesure que des logiciels intègrent des fonctions IA locales. Pour l’instant, ce score suggère que le NUC 15 peut gérer des charges d’IA ponctuelles et légères, mais qu’il ne faut pas l'imaginer pour de l’inférence locale ou des traitements IA lourds à l’avenir.

ul procyon resulta test

Des résultats assez sybillins pour le moment.

Enfin, sous Photoshop, le NUC 15 obtient un score global de 8 198 points. C’est un net progrès par rapport aux 7 500 points relevés sur les NUC 14, mais l’écart reste notable face aux machines haut de gamme : 11 559 points pour un Ryzen 9 9950X3D, et jusqu’à 13 267 points pour une M4 Max, en tête du classement.

En pratique, cela permet d’utiliser Photoshop dans de très bonnes conditions pour la retouche standard : ajustements colorimétriques, recadrages, correction locale, calques multiples ou encore filtres modérés. Les temps de réponse restent courts, même avec des fichiers RAW de plusieurs dizaines de mégapixels. Les limites apparaissent surtout sur les traitements lourds : filtres IA (comme Denoise), effets complexes sur de grandes résolutions ou manipulation de projets très chargés. Les performances sont alors en retrait, et l’absence de GPU dédié se fait sentir, avec parfois un ralentissement dans les aperçus en temps réel ou les exportations. Pour un usage créatif courant ou semi-pro, le NUC 15 reste une base solide. Mais pour de la production intensive ou du travail graphique à haut volume, il montrera rapidement ses limites.



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