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Solidigm et Phison dégainent des SSD de 122 To, tandis que Micron cible le 60 To

Plusieurs annonces relatives aux SSD se sont enchaînées ces dernières heures. Solidigm et Phison ont officialisé leurs solutions d’une capacité de 122 To, tandis que Micron a finalement rejoint ses concurrents, telles que Samsung, à l’étage des SSD d’une capacité de 60 To (et des poussières).

solodigm d5 p5336 122tb

Micron 6650 ION : 61,44 To

Commençons d’ailleurs par ce dernier, qualifié de 6550 ION. C’est un SSD de 61,44 To proposé dans des formats E3.S, U.2, E1. Il exploite de la mémoire NAND G8 TLC via une interface PCIe 5.0. Le disque peut être entièrement écrit en 3,4 heures.

micron 6650 couv

Micron arrive un peu après la bataille, mais vante l'efficacité énergétique de son SSD par rapport aux offres concurrentes. Elle précise que c’est le premier SSD de 60 To qui prendre en charge l'OCP 2.5 avec gestion active de l'énergie (ASPM).

perf ssd micron 6650 ion vs concu

efficacite ssd micron 6650 ion vs concu

À propos des performances, la lecture séquentielle atteint 12 Go/s et la d'écriture séquentielle 5 Go/s avec une consommation de 20 W maximum. En outre, l’ASPM permet au disque de fonctionner au ralenti à 4 watts dans l'état L1 contre 5 watts dans l'état L0.

Alvaro Toledo, vice-président et directeur général du Data Center Storage Group de Micron, déclare :

Le Micron 6550 ION atteint une capacité remarquable de 12 Go/s tout en utilisant seulement 20 watts d'énergie, établissant ainsi un nouveau standard de performance et d'efficacité énergétique pour les centres de données. Avec une capacité de 60 To dans un format E3.S et une efficacité énergétique jusqu'à 20 % supérieure à celle des disques concurrents, le Micron 6550 ION change la donne en matière de solutions de stockage haute capacité pour répondre aux besoins insatiables des charges de travail d'IA en termes de capacité et d'énergie.

L’entreprise met aussi avant les avantages qu’offrent les différents formats en matière d’agencement / gain de place au sein des serveurs (donc d’augmentation de la densité ; le communiqué évoque jusqu’à 1,2 Po par rack). Nous n’allons pas nous attarder sur ce sujet ; si cela vous intéresse, vous trouverez de nombreux documents annexes directement dans le communiqué de presse de Micron.

Ce 6550 ION est actuellement en phase d’échantillonnage et sera d’abord distribué à des clients sélectionnés. Aucun prix n’a été communiqué ; les montants seront de toute façon assez dépendant des volumes et de considérations diverses.

specs micron 6650 ion

SolidigmD5-P5336 : 122,88 To

Nous passons à des capacités d’une autre dimension, d’abord avec le D5-P5336 de Solidigm, désormais disponible dans une version de 122,88 To. Il repose donc toujours sur un contrôleur propriétaire compatible NVMe 2.0 avec une interface PCIe 4.0 x4 et une NAND 3D QLC à 192 couches.

Ce SSD propose une vitesse de lecture séquentielle allant jusqu'à 7,4 Go/s et une vitesse d'écriture séquentielle allant jusqu'à 3,2 Go/s, à une puissance maximale de 25 W. En ce qui concerne les performances aléatoires, c’est 930 000 IOPS en lecture et jusqu'à 25 000 IOPS en écriture.

solodigm d5 p5336 specs

solodigm d5 p5336 comparaison concu

En ce qui concerne l'endurance, Solidigm évalue le disque à 0,6 écriture par jour (DWPD) sur cinq ans, soit 134,3 Po. Pour la capacité, la société affirme que son nouveau disque permet de stocker jusqu'à 4 Po de données par unité de rack.

Le D5-P5336 au format U.2 est actuellement échantillonné par les clients. Une version E1.L le sera également à partir de janvier 2025.

Greg Matson, vice-président senior de la planification stratégique et du marketing chez Solidigm :

Les architectes de centres de données s'efforcent de répondre à leurs besoins en matière d'efficacité énergétique et d'espace, et ils peuvent contribuer à résoudre ces problèmes grâce au D5-P5336 de 122 To de Solidigm, conçu pour que chaque watt et chaque centimètre carré comptent. Ce SSD à capacité massive change la donne : il consomme beaucoup moins de watts par téraoctet et libère de l'énergie précieuse pour d'autres priorités en matière d'alimentation des centres de données et de la périphérie.

Phison Pascari D205V

Dans le même temps, Phison a répliqué avec son SSD Pascari D205V. Ce dernier propose exactement la même capacité. Notez toutefois que le communiqué n’apparaît plus sur le site de la marque au moment où nous écrivons ces lignes. Ce, vraisemblablement en raison d'erreurs de typographie qui évoquaient un disque de 128 To (image ci-dessous). En conséquence, nous tirons nos informations de sites qui l’avaient déjà repris (en l’occurrence, de Guru3D).

phison pascari d205v 128to

Le graphiste était en avance sur son temps

Le Pascarai D205V est en fait l’évolution du D200V de 64 To lancé le mois dernier. D’une capacité de 122,88 To, il s’appuie sur une interface PCIe 5.0×4 (port unique) ou PCIe 5.0 2×2 (port double).

Basé sur le contrôleur X2 de Phison, il embarque de la NAND 3D QLC. Le SSD monte à 14,6 Go/s en lecture séquentielle et à 3,2 Go/s en écriture séquentielle. Les performances aléatoires sont de respectivement 3000K IOPS (4K) et 35K IOPS (16K). Le SSD de Phison s’avère ainsi bien plus véloce en lecture aléatoire et séquentielle, ainsi qu’en écriture aléatoire, que le celui de Solidigm. Rien d’anormal, puisque ce dernier est en PCIe 4. Pour finir, le DWPD est de 0,3 ; le MTBF de 2,5 millions d'heures.

Le Pascari D205V est disponible en précommande dès maintenant pour une livraison prévue au début du deuxième trimestre 2025 dans les facteurs de forme U.2 et E3.L.

phison pascari d205v 122to

Un poil avant ?

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Un peu plus tard ...

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Les 10 ragots
Les ragots sont actuellement
ouverts à tous, c'est open bar !
par Une grand-mère flingueuse du ragot en Île-de-France, le Samedi 16 Novembre 2024 à 01h29  
Téma la taille du surmulotSSD
par lerevolteur83, le Vendredi 15 Novembre 2024 à 09h22  
Un SSD de serveur/data center est pas censé rester aussi longtemps éteint et à une telle température.
Même en cas de maintenance. Je pense (j'espère) que les gens qui s'occupent des maintenances sont aux faits de ces contraintes.
par Un champion du monde en Auvergne-Rhône-Alpes, le Vendredi 15 Novembre 2024 à 09h03  
par Pascal M. le Vendredi 15 Novembre 2024 à 08h03
dans le menu references > de l'endurance des NAND, ...
Je n'étais pas au courant, merci !
par Jemporte le Jeudi 14 Novembre 2024 à 22h31
...
Merci pour ce retour d'experience !
par Pascal M., le Vendredi 15 Novembre 2024 à 08h03  
par Un champion du monde en Auvergne-Rhône-Alpes le Jeudi 14 Novembre 2024 à 13h40
Quelqu'un aurait des info sur les durées de rétention des ssd ? 3 mois à 40°C si non alimenté je trouve que c'est super faible...
dans le menu references > de l'endurance des NAND, tu as une calculette d'endurance avec la T° comme variable, si jamais. Mais c'est valable pour les SSD consumer, je n'ai pas de données concernant les gammes pro au dela de celles du Jedec comme en parle jemporte plus bas.
par Pascal M., le Vendredi 15 Novembre 2024 à 08h01  
par Arkane le Jeudi 14 Novembre 2024 à 21h10
C'est une erreur de sémantique de parler de « disque » pour un SSD et ça l'a toujours été.
(Et on dit une question qui « fâche » )
c'est pas faux.
on devrait plus parler de "lecteur" .
par Jemporte, le Jeudi 14 Novembre 2024 à 22h31  
Effectivement la durée de rétention des SSD pro en général est plus faible que les SSD non pro. Pas uniquement les serveurs. Un PC pro est censé marcher tout le temps, à savoir plusieurs jours par semaine, et à la limite avec un mois de vacance non utilisé. On est dans les clous.Pour un PC domestique on est à 6 mois au lieu de 3 de rétention officielle. En réalité les deux ont plus de rétention. Là c'est le minimum du minimum, une fois les disque usé à 90%.
On a constaté que la durée de rétention de la TLC est de 9 ans toute neuve, et de moins d'un an si usée à 60% (il me semble), et la MLC c'est 10 ans (on n'est pas allé plus loin) et 9 ans une fois usée. Inutile de dire que la SLC c'est mieux. Moi j'ai testé mon disque dur Seagate 80Mo et il était encore parfaitement lisible après 35 ans d'inutilisation. Je n'en dirais pas autant de l'écrasante majorité de mes CDR et DVDR après 10 ans.
Je viens de tester sur des PC montés et laissés en rade. Le TLC Crucial mX500 1ere gen et le Samsung 860 Eco, parfaitement lisibles après 5 ans de PC jamais allumé.
Il ne vous est pas interdit de les mettre en Raid1, d'utiliser la mémoire ECC (un peu moins utile sur le DDR5 si vous utilisez de la normale non OC) et des faire des sauvegardes complètes régulières sur un disque dur.
De même on peut stocker ses données sur deux disques durs en raid 1 (système, programmes et cache sur SSD). Mieux, on peut avoir un 3e SSD avec de la MLC ou de la SLC avec beaucoup d'overprovisionning, pour y mettre le fichier d'échange et le répertoire temporaire. Pour ce faire il faut un carte mère avec 8 ports Sata ou 2 ports nvme et 4 ports sata supplémentaires tous utilisables. Mais à part pour du vraiment pro, tout ça en même temps c'est overkill.
par Arkane, le Jeudi 14 Novembre 2024 à 21h10  
par lerevolteur83 le Jeudi 14 Novembre 2024 à 13h30
Question : Peut-on encore parler de "Disque" dur pour un SSD ? Le mot disque renvoie surtout à la forme des HDD mécaniques à plateau.
Ca me fait surtout penser à un nom d'usage qu'on a réemprunté.

Oui j'aime poser des questions qui tachent
C'est une erreur de sémantique de parler de « disque » pour un SSD et ça l'a toujours été.
(Et on dit une question qui « fâche » )
par ragoteur gameur embusqué, le Jeudi 14 Novembre 2024 à 19h03  
les SSD serveurs sont connus pour leur faible durée de rétention quand non alimenté, quand pour le particulier c'est de mémoire de l'ordre de l'année.
par Un champion du monde en Auvergne-Rhône-Alpes, le Jeudi 14 Novembre 2024 à 13h40  
Quelqu'un aurait des info sur les durées de rétention des ssd ? 3 mois à 40°C si non alimenté je trouve que c'est super faible...
par lerevolteur83, le Jeudi 14 Novembre 2024 à 13h30  
Question : Peut-on encore parler de "Disque" dur pour un SSD ? Le mot disque renvoie surtout à la forme des HDD mécaniques à plateau.
Ca me fait surtout penser à un nom d'usage qu'on a réemprunté.

Oui j'aime poser des questions qui tachent