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Intel aurait du mal à fournir un service de fonderie compétitif ?

Quand le sujet des fonderies arrive sur le Comptoir, c’est qu’il est question de TSMC, de Samsung ou, parfois, de SMIC et GlobalFoundries. En effet, ces entreprises représentent la majorité des nouvelles en matière de production de semi-conducteurs... pour ce qui est des pure-play, c’est-à-dire des firmes qui ne s’occupe que de la production de puces, et non de leur conception. Or, Intel combine ces deux expertises — ce qui a, par ailleurs, causé en partie le recyclage à n’en plus finir de Skylake en 14 nm.

 

intel love 14nm cdh

Qui veut du 14 nm ? Il est fiable mon 14 nm !

 

Fort de cette versatilité, les bleus ont profité de l’entrée — enfin — en production du 10 nm SuperFin pour ressusciter leur programme de fonderie personnalisée, dont bénéficie entre autres SiFive. Le principe est simple : marcher sur les plates-bandes des acteurs précédemment cités, tout en ayant l’avantage de proposer, au passage, de design x86, si jamais le besoin s’en faisait sentir.

 

Sauf que, dans ce business, tout n’est pas si simple, et certaines sources proches de l’industrie émettent de sérieux doutes sur la capacité des bleus à offrir un service de qualité équivalente au trio de tête que représente TSMC, Samsung et UMC : si le service a déjà fermé une première fois en 2018, ça n’était pas pour rien... De plus, rares seraient les clients susceptibles d’accepter une telle transition du fait d’outils logiciels et de réseaux à redévelopper, à moins que les tarifs des bleus ne soient extrêmement bas ; une chose relativement peu probable. Ajoutez à cela que la taille d’Intel et ses multiples acquisitions telles que Movidius, applicables aux véhicules autonomes, rendent la firme en concurrence avec bon nombre de ses potentiels clients : le succès est donc loin d’être si aisé que ce que l’on aurait pu penser. À voir, ainsi, si les deux nouvelles usines, prévues pour un début de production en 2024, restent paradoxalement à une cadence ralentie en dépit de la pénurie actuelle ! (Source : DigiTimes)

 

ampere pas frais cdh

Produire pour une autre boîte : autres enjeux, autres compétences !

Un poil avant ?

Zen 3+ serait annulé, Zen 4 arriverait plus rapidement ?

Un peu plus tard ...

Gamotron • Nos jours heureux, le retour

Les 10 ragots
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par _m_, le Mercredi 05 Mai 2021 à 11h46  
Ça serait plutôt à horizon 10-15 ans.. Longtemps après les autres, mais du coup un poil plus réaliste pour nous. Alors peut-être que?
On pourrait en apprendre plus aujourd'hui. Ils sont sensé présenter leur plan ce jour.
par Pyvesd en Nouvelle-Aquitaine, le Mercredi 05 Mai 2021 à 09h07  
toutes les usines annoncées sont pour un début de construction en 2021 et prod en 2024 pour du 5nm. En Europe on va décider en 2021 pour débuter en 2022 pour du ... 2nm ??
Faut arreter de rêver et être réaliste une usine en 7nm serait un grand bon technologique déjà, et le 5nm nous propulserait au niveau state of the art pour une décennie. le 2nm rapidement est une utopie. Et elle coutera trèèèès chers (financier, compétence, autonomie/dépendance, PDM...)
par _m_, le Lundi 03 Mai 2021 à 17h33  
Vu que le node 2nm pourrait bien être un des tout dernier (ils vont nous sortir quoi après ça? Le 1.6nm? 1.4, 1.325, 1.2781? ), ces lignes de prod risque bien de rester en service pendant quelques décennie.
L'Europe prendra sont temps. Elle y viendra lorsque la techno coûtera moins chère (avec des machine low cost made in china )
par Un ragoteur qui pipotronne en Auvergne-Rhône-Alpes, le Dimanche 02 Mai 2021 à 16h41  
Voilà, le monde de la nano-tech touche le bord du moule. Les investissements ne peuvent plus être rentabilisés dans une période de 18 mois. Va falloir allonger la durée de vie des produits et attendre la techno idoine qui fera qu'on pourra avancer de nouveau.
par _m_, le Dimanche 02 Mai 2021 à 11h33  
Ah tiens, il se tramerait, une alliance entre STMicro, Infineon, NXP et ASML, pour se lancer dans le 2nm.
Avec une enveloppe de... 20 milliards d'euros. Là où d'autres estimeraient qu'il en faudrait 40 à 120M€ rien que pour les coûts d'exploitation annuel et plus de 1000M€ en investissement initial
Je reposte encore une fois cette étude, très éclairante sur la situation du secteur.
Si déjà on pouvait intégrer le club du 14, ça serait déjà pas mal
par _m_, le Samedi 01 Mai 2021 à 22h09  
Apparement, GlobalFoundries, UMC, et le chinois SMIC en serait au même stade technologique: 14nm.
IBM suivrait derrière en 22 (après avoir vendu leur usine 14nm à GF), puis STMicro en 28nm, mais ils font aussi graver chez GF en 22.
Il n'y a qu'Intel, Samsung et TSMC en dessous.
Mais ça ne parle pas des parts de marché.

edit: ici pour les sources 1 2, + quelques recherches internet
par Vaark, le Samedi 01 Mai 2021 à 20h09  
 
Quand le sujet des fonderies arrive sur le Comptoir, c'est qu'il est question de TSMC, de Samsung ou, parfois, de SMIC et GlobalFoundries

 
sérieux doutes sur la capacité des bleus à offrir un service de qualité équivalente au trio de tête que représente TSMC, Samsung et UMC

Diantre, un UMC sauvage apparaît !
par jisse, le Samedi 01 Mai 2021 à 17h35  
C'est sûr que rester à la pointe, ce sont des investissements énormes (et ça nécessite beaucoup de savoir faire).
Toutefois je suis persuadé qu'il reste largement de la place pour d'autres finesses de gravure. Tout le monde n'a pas besoin de graver en 2 nm. C'est peut-être ça la voie à poursuivre, d'autant plus qu'il y a déjà des compétences.
Si on peut améliorer encore le process, je suppose que ça peut-être un bon investissement.
par _m_, le Samedi 01 Mai 2021 à 17h14  
C'est aussi pour ça qu'il pourrait être compliqué pour l'Europe d'arriver avec son propre 2nm. Même au-delà de la difficulté technique et des dizaines/centaines de milliards qu'ils faudrait injecter là-dedans, après ça, il faudrait aussi se trouver des clients.
Or on ne change pas de fonderie et de process de fabrication comme ça, sur un claquement de doigt.
Le marché des semi-conducteurs est gigantesque, mais il paraît que près de la moitié des achats de composants au niveau mondiale sont déjà phagocyté par seulement une dizaine d'acteurs majeur (Apple, Samsung, Huawei, Lenovo, etc...). Si on n'est pas déjà dans leur petits souliers et qu'ils nous snobent, ça ferme d'emblée la moitié du marché potentiel
Je veux pas défendre cette solution, mais l'avantage à faire venir chez nous un des grands fondeurs mondiaux, c'est qu'il viendrait avec sa techno ET son portefeuille de clients.
Bon, là visiblement, Intel, ça serait le mauvais cheval .

Bon, après, je dis pas, faut aussi faire grossir nos acteurs locaux (STM and co...), pour qu'ils gagnent des parts de marché sur leurs secteurs. Mais les lancer sur le 2nm, ils ne sont probablement pas de taille. Effort démesuré sans garantie de succès. Il y aura probablement d'autres technos à venir, une fois la miniaturisation achevé. Lançons-les là-dedans.
par Pipotronator, le Samedi 01 Mai 2021 à 15h54  
Je ne suis pas sûr qu'ils aient les capacités de production non plus à l'heure actuelle ?
Ils vont déjà commencer par subvenir à leur besoin en interne et laisser les miettes aux éventuels clients qui ne pourront JAMAIS être prioritaire par rapport à la boite mère qui se réservera à l'avance ce qu'elle juge avoir besoin pour desservir ses marchés. Non ?