Un processeur RISC-V orienté AI pour l'IoT : le GAP8

Si de nos jours, les micro-architectures propriétaires ont dominé le marché (que ce soit Zen chez AMD ou Coffee-Sky-Kaby-Lake chez Intel, ou encore les schémas ARM), cela n'était pas forcément une fatalité. La fondation RISC-V fait la promotion d'une architecture libre de droit, (nommée... RISC-V !), dont le schéma est repris ça et là par certains constructeurs.

Leur cœurs sont in-order, et donc invulnérables aux failles Meltdown et Spectre. Leur design a été dernièrement repris par une entreprise française, GreenWaves (basée à Grenoble), pour leur SoC GAP8. Point de multicœur massif ici, mais une puce basse consommation, capable d'effectuer une tâche de classification en utilisant des réseaux de neurones à convolution sur des images de 320×240 px (whaou la HD !) toutes les heures pendant 10 ans sur une petite batterie de 3,6 Wh. Outre la reconnaissance d'image, ce SoC pourrait être très efficace dans des tâches voisines telle que la reconnaissance vocale ou de la surveillance de performance.

Côté matériel, la puce embarquera 9 cœurs RISC-V hautes performances, choix étrange qui s'explique par l'intégration d'un cœur dans la partie micro-contrôleur du bouzin, les 8 autres étant groupés dans un cluster nommé Compute Engine. Lorsque la puce sera sous tension, le microcontrôleur (MCU) sera capable de réveiller le compute engine si besoin, à la manière de la technologie big.LITTLE chez ARM.

La carte de développement, nommée Gapuino

Les premières cartes de développement intégrant un Arduino Uno sont déjà disponibles en précommande pour la coquette somme de 100 €, avec une livraison prévue en avril. Le processus de fabrication est un simple 55 nm de chez TSMC, ce qui permet un prix moyen de 5 $ par puce en cas d'achat groupé. Selon les prévision de la firme, une seconde puce en 28 nm ou 22 nm serait prévue pour Q1 2019, sous réserve de financement suffisant. De quoi voir une multitude de capteurs envahir un futur proche ? (Source : WikiChip.org)