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Le rapport américain sur l'état du marché du semiconducteur n'invite pas à l'optimisme...

Nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge ! C'est ainsi que l'on pourrait grossièrement résumer le rapport publié par l'US Departement of Commerce et que l'autorité avait commissionné afin d'avoir sous les yeux un état des lieux complet de l'industrie mondiale du semiconducteur en proie à la pénurie. Ce bilan a été établi avec la participation et des données recueillies auprès de plus de 150 entreprises impliquées dans la chaine d'approvisionnement du semiconducteur. Sans surprise, la conclusion n'est pas très bonne...

 

En somme, comme l'on pouvait s'en douter, l'industrie tourne à fond les ballons (tous les fondeurs interrogés auraient fait état d'une utilisation à plus de 90 % de leurs usines), actuellement sans aucune marge de manœuvre pour augmenter la production à court terme et encaisser d'éventuelles perturbations ! Il y a aussi un très gros déséquilibre flagrant entre l'offre et la demande, cette dernière est à présent supérieure jusqu'à 20 % par rapport à 2019. Par conséquent, les inventaires sont fortement amenuisés et aujourd'hui estimés être tout juste suffisants pour 5 jours seulement, contre 40 jours avant la pandémie. Et de ce fait, le moindre imprévu dans un pays au rôle important dans la chaine d'approvisionnement pourrait avoir des conséquences dramatiques.

 

sac chips vide

 En effet, comme vous pouvez le voir, il n'y a plus de chips !

 

Le rapport met aussi en avant le type de puces et les industries les plus touchées par cette pénurie. Parmi les secteurs d'activités concernés se trouvent avant tout le médical, l'automobile et le réseau haut débit, et les puces dont le manque se fait le plus ressentir seraient les puces logiques dites « legacy », essentiellement fabriquées sur des nodes matures. Plus exactement, il s'agit des microcontrôleurs fabriqués notamment sur les nodes 40, 90, 150, 180 et 250 nm, les puces analogiques produites sur du 40, 130 , 160, 180 et 800 nm, et des puces optoélectroniques gravées au 65, 110 et 180 nm.

 

La solution ? Comme dit auparavant, selon le rapport, il n'y en a pas à court terme. Mais pour la suite, ce serait donc « simplement » une question pour les acteurs concernés d'augmenter la capacité de production de wafer 200 mm et 300 mm, bien entendu, mais ce qui ne peut évidemment se faire en un claquement de doigts... Bref, à moins d'un rebondissement inattendu et salvateur, nous n'avons probablement pas encore fini d'entendre parler de tout ça !

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