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TSMC s'engage avec le Japon pour préparer l'avenir du semiconducteur

Début juin, TSMC avait fait savoir qu'il allait se rapprocher du Japon, avec le projet d'y installer un nouveau centre de recherche et de développement — une filiale nommée 3DICK Research and Developement Center — pour le semiconducteur, en collaboration avec bon nombre d'entreprises domestiques spécialisées dans cette industrie. Le Japon avait déjà dit oui officiellement et promis une enveloppe de 172 millions de dollars $,  et plus de 20 entreprises japonaises sont à bord du projet, telles qu'Asahi Kasei, Ibiden, JSR, Shin-Etsu Chemical Co., Shinko Electric Industries, Fujifilm, Keyence, Shibaura Mechatronics, Shimadzu Corporation et Disco Corporation.

 

Certes, le Japon ne représente à ce jour plus que 10 % du marché mondial du semiconducteur et importe 60 % de ses besoins en la matière, ayant beaucoup perdu de sa superbe après avoir manqué un gros virage, mais la vraie force technologique du pays reste ailleurs, et situe tout particulièrement dans le domaine des matériaux et de l'équipement. Ainsi, selon le gouvernement, le Japon possède environ 60 % des parts de marché du wafer de silicium et 70 % du marché des agents photosensibles, tous des éléments indispensables à la production de semiconducteur.

Mais alors que s'achève la course aux procédés de gravure les plus fins possibles et qu'une stagnation majeure se profile à l'horizon, l'attention de l'industrie a commencé à se tourner vers la deuxième étape du processus de fabrication, le packaging, et plus exactement le packaging en 3D, une autre technique pour augmenter la densité des transistors ! Une prouesse qui est encore assez difficile à réaliser, mais c'est précisément dans l'objectif de développer les technologies de packaging de demain que TSMC a rejoint les acteurs japonais, ce qui pourrait en retour donner au Japon l'occasion de prendre la tête dans le domaine du packaging 3D et retrouver un peu de sa splendeur ! En sus, par le renforcement de cette relation, le gouvernement espère aussi que TSMC s'établira durablement au Japon et que sa présence attirera d'autres acteurs du domaine, tandis que les entreprises japonais pourraient en retour aussi bénéficier d'une nouvelle relation commerciale privilégiée avec le fondeur taïwanais.

 

Bien entendu, ce ne sera pas aisé et le succès n'est pas garanti, les USA, Europe, Chine et la Corée du Sud en particulier sont aussi sur le coup à leur façon. Les USA en particulier cherchent également à attirer les acteurs étrangers du semiconducteur sur leur territoire, ce qui pourrait toujours encourager certaines entreprises japonaises à se délocaliser davantage pour se rapprocher du cœur de l'action. Enfin, certains estiment aussi que l'enveloppe équivalente à 1,5 milliard d'euros allouée au développement du semiconducteur est beaucoup trop faible, par exemple face à celle des USA et de l'Europe, et qu'un engagement plus conséquent est requis pour ne pas manquer ce nouveau virage et améliorer l'autosuffisance du pays au passage. (Source)

 

tsmc au japon 2019

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