Flagship Tiger Lake vs Ryzen 4000U, dans l'ensemble une réussite pour Intel ? |
————— 21 Septembre 2020 à 09h36 —— 14592 vues
Flagship Tiger Lake vs Ryzen 4000U, dans l'ensemble une réussite pour Intel ? |
————— 21 Septembre 2020 à 09h36 —— 14592 vues
11e génération Intel et première avec l'Iris Xe Graphics, Tiger Lake est arrivé début septembre avec la promesse du « meilleur processeur au monde pour les laptops petits et fins » ! La relève d’Ice Lake avec des nouveautés comme l’USB4 et Thunderbolt 4, et une microarchitecture 10 nm peaufinée. Quelques tests préliminaires commencent à apparaître, l’occasion de voir comment le flagship i7-1185G7 (4c/8t, 3,0/4,8 GHz, TDP de 28 W) se débrouille face à ses concurrents de chez AMD, à savoir les APU Renoir basse consommation Ryzen 4800U et 4500U — lancés en janvier.
Ici, ce sont les Allemands de Computerbase qui ont pu toucher un Intel Whitebook (encore au stade bêta, hardware et software) pendant quelques heures, assez pour l'opposer brièvement à diverses machines portables de chez GIGABYTE, Lenovo, ASUS et ACER dans plusieurs scénarios visant à distinguer les performances monocoeurs, multicœurs, et graphiques.
Morale de l’histoire ? Dans le meilleur des scénarios, l’offre Tiger Lake semble s'en sortir plutôt pas mal ! C'est-à-dire avec un TDP maximisé, une valeur PL1 à 36 W et PL2 à 64 W, et surtout lors des usages du quotidien : applications légères, contenu multimédia, navigation, bureautique… À ce jeu, selon le TDP de 15 ou 28 W, Tiger Lake se permet de faire mieux qu’un i7-10875H (octocore) et de titiller le R9 4900HS (octocore). Mieux encore, l’i7-1185G7 a obtenu un score de 600 points sous Cinebench R20 1 Thread (performance monocœur), soit 58 points au-delà du score de l’i9-10900K moulinant à 500 MHz de plus. Preuve des progrès réalisés avec l’architecture et que celle-ci en a a priori dans le ventre, c'est aussi surtout une belle avancée pour les petites machines portables.
Bien entendu, la concurrence est beaucoup plus rude dans les tests multicœurs. Dans ces cas de figure, toujours en fonction du TDP, le CPU Tiger Lake se placera généralement au milieu du tableau, entre l’hexacore sans SMT R5 4500U et l’octocore avec SMT R7 4800U, voire en dessous, une infériorité logique. Notez, que ce soit en multi ou en mono, la configuration du TDP par les fabricants aura un impact non négligeable sur le comportement, de ce fait, un même CPU Tiger Lake-U pourra produire des résultats très différents d’une machine à une autre.
Et les jeux dans tout ça ? La génération Tiger Lake est la première à proposer l’Iris Xe Graphics, la nouvelle architecture GPU censée (re)donner à Intel une place dans le domaine, et dans le cas des machines portables, contester la forte position des APU AMD infusés de Radeon Vega. Eh bien, on peut dire que ça s'annonce mission(s) accomplie(s) ! L’Iris Xe avec 96 EUs de l’i7-1185G7 se retrouve systématiquement devant la Radeon Vega 8 intégrée du plus gros des Ryzen 4000U, parfois avec un grand écart, parfois moins. Tant mieux, l’inverse aurait tout de même été difficile à avaler face à une architecture Vega plus très jeune.
Pour conclure, Tiger Lake s'annonce bel et bien comme une bonne bouffée d’air frais pour Intel sur le marché des machines portables d’entrée de gamme, et Tiger Lake-H — dont Intel a confirmé l’existence — pourrait potentiellement reproduire ce scénario sur le milieu et haut de gamme pour ce segment, en remplaçant plus qu’avantageusement Comet Lake-H. Mais n’oublions pas les APU Zen 3 « Cezanne » planifiés par AMD, l’un des nombreux futurs duels pour 2021 ! Vous reprendrez bien un peu de concurrence ?