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Intel ITT • Un CADY fortement poussé par Intel pour vérifier ses PCB

Que ce soit pour le développement d’une puce ou d’un PCB personnalisé, le plus dur n’est pas tant de concevoir le bousin que de le débugger. Comprendre, designer un bon tas de tests visant à couvrir la quasi-intégralité des cas d’usage du bousin, et ainsi sa stabilité une fois mis en production et livré aux clients. Dans le cas plus précis des circuits imprimés, la chose est simple, mais répétitive : les spécifications des différents composants sont disponibles au format papier/PDF, lisible par un humain, et c’est aux ingénieurs de s’assurer que les branchements sont correctement réalisés — satisfaire des contraintes telles que « le pin #42 doit être relié à la terre ».

 

Vous le voyez peut-être venir, mais voilà une tâche facilement automatisable : à partir de principes de logique pure et un grain de physique, ces règles peuvent être vérifiées automatiquement par un ordinateur : voilà ce que propose CADY, une start-up israélienne sélectionnée dans la 5e série des Intel Ignite, un programme de soutien des start-up les plus prometteuses. Un parfait tremplin de sélection des technologies de demain, pour pouvoir par la suite les absorber une fois le projet mûr.

 

 

Or, cette partie de vérification ne représente en fait que 20 % du travail de la jeune boite : les 80 % autres passent par… du machine learning afin de convertir ces fameuses spécifications papier en un langage formel compréhensible bien plus simplement par la machine. À causer technique avec les membres de leur équipe, la partie IA a en fait été fortement retouchée pour pouvoir se plier à leurs besoins, si bien que le "réseau de neurones" utilisé s’éloigne assez largement des DNN génériques habituellement employés pour de la traduction de texte. En effet, ces derniers auraient nécessité une quantité de données annotées bien trop importante pour être rentables — comprenez qu’il aurait fallu effectuer la traduction en langage formel de quasiment toutes les datasheets des microcontrôleurs afin d’entraîner le réseau. De ce fait, les phases d’entraînement s’effectuent couche par couche et sous contrôle méticuleux d’experts dans le domaine.

 

À l’heure actuelle, leur version interne est capable de détecter environ 90 % des cas pathologiques, de quoi augurer une version 1.0 pour la fin de l’année. Au passage, le logiciel pourra aussi déceler des incohérences dans les spécifications en entrée, qu’il faudra alors faire remonter au producteur du composant. Dans ces conditions, nous comprenons aisément l’attrait d’Intel pour ce projet, vu le nombre de cartes de développement, carte mère et autres PCB utilisés en interne : gagner du temps sur leur mise au point, c’est gagner de l’argent et donc améliorer sa productivité ! Si, pour le moment, rien ne filtre quant à une acquisition, la chose semble plus que probable. Affaire à suivre !

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