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Face au ralentissement, Intel pourrait réduire ses effectifs

Souvenons-nous d'abord que le fondeur avait essuyé sa première perte financière depuis longtemps au trimestre précédent. Les prochains résultats vont être annoncés le 27 octobre et on se doute que beaucoup les attendent de pied ferme, d'autant plus dans un contexte où le ralentissement du marché du PC semble clairement parti pour durer un peu. En attendant, Intel chercherait en ce moment à réduire de 10 à 15 % ses coûts fixes, mais sans pour autant saboter son avenir. C'est ce qui aurait déjà contribué à enterrer Optane et 3D XPoint. Du côté des lourds investissements - difficiles à éviter, surtout quand les concurrents en font de même - à destination des usines, cela se serait pour l'instant avant tout traduit par une agitation incessante de la part du PDG Pat Gelsinger pour sécuriser autant de subventions/d'aides (comprendre, argent gratuit) que possible, que ce soit en Europe ou aux USA, et en faisant de celles-ci une condition incontournable pour l'avancée de ces projets promettant de renforcer l'industrie locale respective du semiconducteur. Un peu plus tôt dans l'été, alors que le ralentissement du marché du PC commençait concrètement à se matérialiser, Intel avait aussi pris la décision de geler les embauches pour certains de ses secteurs d'activités. Une telle mesure est souvent la première étape avant la suivante qu'est la suppression d'emploi.

 

Eh bien, justement, il n'aura pas fallu attendre longtemps si l'on en croit Bloomberg et le journal OregonLive/The Oregonian. Selon eux, Intel se préparerait désormais à licencier jusqu'à 20 % de son personnel dans la région de Portland où se trouve à Hillsboro l'un de ses plus grands sites et le cœur de sa R&D, employant 1/5 des 113 700 personnes travaillant pour Intel à ce jour, soit un peu plus de 22 000 individus. Ceci pourrait donc représenter un licenciement d'approximativement 4500 personnes. Les départements potentiellement concernés seraient toutefois à priori « seulement » ceux des ventes et du marketing, généralement toujours les premiers à morfler. En tout cas, ça ne surprendrait pas vraiment et pourrait même paraître « logique » (surtout vu la qualité récente du marketing du fondeur)... En tout cas, 7 ans ont passé depuis la dernière grande vague de licenciement chez Intel. Elle remonte à 2015/2017 et avait alors engendré la suppression de 17 000 emplois, dont 13 000 entre 2015 et 2016, et 750 en France. Cet épisode avait par ailleurs engendré une forte réduction de la présence d'Intel en France, qui comptait jusqu'alors 940 employés. En 2019, Intel avait aussi licencié 1100 personnes aux USA, principalement en Oregon. Pour l'anecdote, certaines des procédures de cette époque entre Intel et ex-employés seraient d'ailleurs toujours en cours aujourd'hui...

 

intel oregon

 

Bon, bien qu'elle ne serait clairement pas aussi importante que la vague de licenciement historique d'Intel, une telle réduction n'en resterait pas moins une mauvaise publicité et un mauvais signal, laissant craindre la possibilité d'une vague plus grande et mondiale. Et surtout, Intel serait ainsi parmi les premiers constructeurs à avoir supprimé des emplois dans le contexte actuel. Il reste toutefois à voir si les actionnaires et la bourse en tiendraient réellement rigueur au fondeur. Après tout, ses concurrents sont dans le même bateau. On suppose que cela dépendra aussi beaucoup du résultat financier pour Q3, qui devrait donc aussi nous en apprendre plus sur cette histoire. En attendant, c'est silence radio à ce sujet. Rendez-vous donc le 27 ! (Source : Bloomberg, via Computerbase)

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