Steam et Lutris
Avec Manjaro, pas de casse-tête pour Steam puisque l’application est déjà fournie d’office ! Il ne reste qu’à l’exécuter et vous pouvez sans souci rentrer vos identifiants : fastoche !
Surprise !
N’oubliez par contre pas d’activer l’option « Activer Steam Play pour tous les autres titres », située dans le menu « Steam », « Paramètres » puis « Steam Play », encore désactivée par défaut.
Et pour Lutris ?
Pour Lutris, l’opération est à peine plus compliquée : cherchez « Ajouter/supprimer des logiciels » dans le menu démarrer, puis cherchez « Lutris » : il ne vous reste qu’à installer !
Un second écran vous propose alors des dépendances optionnelles : cochez tout, cela vous permettra d’utiliser un maximum de lanceurs différents (versions de wine et de proton locales, et non uniquement celles gérées par Steam).
Validez en appuyant sur « Choisir » en haut à gauche, puis rentrez votre mot de passe. Validez une dernière fois la fenêtre de résumé indiquant les nouveaux paquets installés, et bravo ! Lutris est désormais fonctionnel sur votre système.
Il ne vous reste plus qu’à installer vos titres !
Qu’est-ce que ça donne, en image ?
En jeu, l’expérience ne change pas de Windows : si votre serviteur s’est attelé à produire de nouvelles images, elles sont en tout point identiques à celles que vous pourriez obtenir sous Windows. Loin de l’idée de vous offrir un performance test complet — cela pourra faire l’objet d’un autre dossier — voilà quelques idées du taux d’image par seconde de titres tournant sur une configuration musclée, basée sur un i9-7940X et une NVIDIA RTX 2080, le tout en 1080p :
Au niveau de la compatibilité, le support ne fait que croitre : Mirror’s Edge ne souffre d’aucun souci, tout comme TrackMania ; mais cela n’est pas nouveau, les jeux étant finalement assez légers pour notre configuration. Pour Dead Space, il nous a fallu installer quelques paquets supplémentaires afin de pouvoir se connecter à Origin, la démarche étant expliquée ici, mais le jeu fonctionne sans problème après cette manipulation. Mieux encore, des titres plus récents comme Detroit: Become Human ou encore Metro : Exodus (version de base, native Linux, la toute dernière Enhanced Edition n’ayant rien voulu savoir) se sont également montrés coopératifs avec notre installation, proposant tout deux un solide 60 FPS (preset ‘Ultra’, RT Off) dans les environnements testés. Un vrai bonheur ! En outre, le Ray Tracing est activable et totalement fonctionnel sur ce titre, youpi ! Néanmoins, nous avons constaté des soucis lors de son activation dans notre configuration multiécran, qui se sont trouvés résolus en repassant à un unique moniteur : attention donc, si vous vous retrouvez dans un cas similaire.
Pas de panique pour Alice de Detroit: Become Human, ce tutoriel touche à sa fin !
Dans ces conditions, devez-vous installer Manjaro ? Si vous êtes intéressés par le fonctionnement d’un OS, que vous êtes armés de patience et que l’anglais ne vous fait pas peur — l’Arch Wiki étant, définitivement, votre bible —, clairement, oui. Si vous chercher un moyen de soulager une machine vieillissante, conserver tranquillement ses données privées et mettre les mains dans le cambouis (par exemple pour un PC-console, branché sur une télévision, lançant Steam instantanément au démarrage), la réponse est encore oui. Si vous avez testé Mint et cherchez quelque chose de plus à jour, en particulier sur le support matériel, mille fois oui ; d’autant plus que la console n’est toujours pas un passage obligé (contrairement à Arch Linux dont Manjaro reprend les fondations).
Face à Windows, le constat est plus difficile : les performances et la compatibilité ne sont toujours pas parfaites, et ce sera bien sûr les à-côtés que Manjaro se défendra : pas de collecte de données, pas de mises à jour forcées entrainant une indisponibilité de votre machine ; et une transparence bien plus grande sur les ressources utilisées par les processus système, autorisant ainsi les réglages aux petits oignons.
Pourtant, pour le jeu, le manchot se défaut de mieux en mieux : hors titres compétitifs en ligne, bridés par leur système anti-triche, le jeu via Proton se porte extrêmement bien (pour un marché, rappelons-le, de moins d’un pour cent selon les statistiques Steam !) — notez la prise en charge du RTX sur Metro ! –, sans compter la maturité grandissante des logiciels de bureautique ou de traitement vidéo/audio/photo. Reste à voir ce que la maison-mère Valve compte faire de ce projet, qui paraît un peu trop beau pour ne pas cacher un futur produit ou service de tonton Gabe !
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