Test • Synology DP320 |
————— 25 Septembre 2025
Test • Synology DP320 |
————— 25 Septembre 2025
Le DP320 reprend le châssis des NAS de la série DS900 / DS700.
Synology DP320 | |
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processeur | Ryzen R1600 (x86 dualcore) |
mémoire vive | 8 Go DDR4 ECC |
dimensions | 166 x 106 x 223 mm (HxLxP) |
Poids | ~ 2.9 Kg (dont 2 x 755g de HDD) |
ventilation | 1 x 92 mm |
alimentation | 65 W externe |
nombres de baies | 2 x 3.5" / 2.5" |
disques durs livrés | 2 x 8 To HAT3310-8T |
normes RAID | RAID 1 |
connectique | 1 x USB-A 3.2 gen1 1 x RJ45 1GbE 1 x RJ45 1GbE (gestion) |
services | Tout le détail est disponible ici |
tarif | 1499 € HT |
Évidemment au premier coup d'œil, il sera légitime de penser qu'il s'agit d'un NAS double baies de la série DS72x ou DS92x. Oui, mais non : ce sera ici son plus gros point commun, avec la présence de HDD / SDD et de ports réseaux. Le DP320 est le cadet d'une nouvelle gamme de solutions signées Synology qui inaugurent la notion d'Appliance ActiveProtect. Résilience, sécurité : deux mots clés concernant la gestion de vos données qui, si elle perd en polyvalence face aux solutions telles que vous les connaissez sur les gammes fonctionnant sous DSM, deviennent hautement spécialisées dans la tâche pour votre parc informatique, qu'il soit composé de PC, de Mac, de machines virtuelles, de serveurs Linux, de NAS, de DAS, de services Oracle ou SQL server... Voire d'application cloud comme Microsoft 365.
Le tout servi par APM : la couche logicielle, toujours la haute valeur ajoutée chez Syno, pensée pour être simple et efficace. Le DP320 est donc le cadet de cette gamme dont le flagship est conduit par le DP7400 en châssis Rack 2U mû par un Epyc 7272 épaulé de 64 Go de RAM ECC, deux slots de cache SSD et 10 baies d'accueil côté HDD ; le DP340 quant à lui est un 4 baies desktop, qui face au DP320 gagne également un port 10 GbE, 8 Go de RAM supplémentaires le portant à 16, et deux slots pour le cache SSD.
2 ports LAN : un pour la gestion, un pour les transferts
Côté châssis, nous restons donc en terre connue avec ce DP320 utilisant les deux berceaux à HDD / SSD en accès frontal à chaud, un accès aux deux slots SODIMM, le tout ventilé par un flux d'air traversant assuré par un moulin de 92 mm en aspiration, situé à l'arrière de la machine. Vous retrouvez en façade les 3 DEL d'état et d'activité disque ainsi qu'un port USB 3.2 gen 1 type-A normé à 5 Gbps.
Dedans c'est une carte mère maison de référence RDJ2LL2. Une première information nous révèle que la confection du BIOS est confiée à InsydeH2O, solution UEFI du spécialiste taïwanais Insyde, concurrent d'AMI ou de Phoenix que vous connaissez bien, notamment connu pour ses certifications de sécurité de qualité industrielle. On retrouve sur ce PCB multicouche couleur turquoise de motel des seventies un radiateur standardisé chez Synology, et qui n'aura pas de mal à absorber les 25 W maximaux de TDP du processeur : un R1600 (à ne pas confondre avec un R5 1600 !) datant de 2020 et d'architecture Zen, dont les 2C / 4T gravés en 14 nm sont cadencés à 2.6 GHz / 3.1 GHz, et donc vous pouvez admirer un die shot juste en dessous pour le plaisir des yeux. La gestion physique de la mémoire centrale est de manière presque traditionnelle chez le constructeur avec ce type de boitier sur un format SO-DIMM, qui représente certes un gain d'espace notable, mais également un surcoût intrinsèque à ce format.
Naïveté thermodynamique que les ailettes disposées à l'horizontale type store vénitien auraient chopé le souffle salvateur du moulin à vent planté à l'arrière de la bête : raté, car ce flanc de PCB fait sa diva en regardant vers l'extérieur droit du châssis. Twist shakespearien cependant : pile poil sous cette configuration sans doute destinée à épargner les disques de tout parasitage électrothermique, la tôlerie s'offre une découpe à la gloire de la marque — sorte de soupirail industriel qui, par un heureux hasard aspire tout de même un filet d'air dont profite un peu le radiateur. Quant à la pile, on reste dans le grand classicisme avec une CR2032, qui demandera quelques coups de tournevis pour son remplacement.
La carte mère du DP320, la RDJ2LL2
Ce layout embarque une redondance d'alimentation et un filtrage multiétages bien équilibré, avec une conception pensée long terme : c'est assez proche de ce que vous avons vu il n'y a pas si longtemps avec le DS925+, ce qui semble assez logique puisque le modèle RDJxxxx de mobo semble se retrouver sur ce type de châssis 2, 4, 6 et 8 baies. Pour un produit davantage orienté B2B, nous n'en attendions de toute manière pas moins.
Les pistes sont lisibles tout comme les circuits sont correctement isolés, et l'on notera à l'instar du DS925+ l'usage d'une carte fille dotée d'une puce de mémoire flash de chez Macronix embarquant les binaires d'APM : un gage de rapidité pour l'initialisation du DP320, autant que pour son déploiement sur le marché et sur le long terme au gré des versions d'APM publiées durant le cycle de vie du modèle qui ne nécessitera donc pas de modification majeure de la carte mère tout en proposant un logiciel out-of-the-box à jour.
Les contrôleurs LAN embarqués : du simple RTL8111
Au milieu de tout ça, vous aurez sans doute remarqué les deux puces dévolues aux ports réseau : une RTL8111EPV de Realtek, et une RTL8111H. Un jeu extrêmement répandu depuis... plus de 15 ans. Un peu le “fonctionnaire modèle” : efficace, discret, pas flamboyant. Hé oui, ce sont des contrôleurs Ethernet Gigabit, interfacés en PCIe 1.1 . Tellement répandus, que côté fiabilité, la probabilité d'un quelconque problème n'est pas loin du zéro : ce qui est heureux pour un dispositif à la fonction critique comme peut l'être une solution de sauvegarde / restauration. Cela nous indique / confirme d'emblée que ce DP320 n'est pas franchement armé côté performances, avec un jeu de puces pas des plus véloces. Pourquoi d'ailleurs avoir opté pour deux puces différentes ? Probablement pour offrir un surplus de fiabilité sur le port dédié au management, avec une puce offrant moins de fonctionnalités, et donc un risque de panne d'autant diminué.
Est-ce un choix cohérant du point de vue des performances ? Puisque nous avons à faire à un double baie avec redondance, la grappe sera limitée au du RAID-1 — configurée automatiquement — et offrira au mieux les performances de deux HDD en lecture et d'un HDD en écriture. Autrement dit, les débits auraient été bridés par la solution de stockage notamement sur la gestion de petits blocs de données, même avec une puce plus véloce. Pour sûr, ce hardware limite en tout cas la cible de cette unité aux particuliers avancés et aux petites structures : de plus grands besoins devront se tourner rapidement vers le DP340 autrement armé, voire la série DP7000 pour les infrastructures avec des dizaines de machines, virtuelles ou physiques, à gérer.
Besoin de nettoyer ou changer le moulin ? Il vous faudra environ 10 min pour le faire.
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1 • Préambule |
2 • |
3 • Init, APM (et un peu de DSM) |
4 • Une question d'appliance |
5 • Tenue environnementale, performances & verdict |