Windows 11 passe la seconde et s’insinue dans de plus en plus de systèmes |
————— 05 Novembre 2024 à 16h36 —— 24093 vues
Windows 11 passe la seconde et s’insinue dans de plus en plus de systèmes |
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Trois ans après le début de son déploiement et alors que l’échéance de la fin du support gratuit de Windows 10 se rapproche dangereusement (14 octobre 2025), Windows 11 a enfin l’air de prendre son envol. Sa lente croissance s’est en tout cas accélérée au cours des dernières semaines selon les données de StatCounter : le système d’exploitation culmine à 35,58 % de parts de marché au mois d’octobre.
Les courbes sont encore loin de se croiser avec Windows 10 (qui accapare toujours un peu plus de 60 % de PDM), mais elles s'inclinent de plus en plus depuis avril. En l’espace de six mois, Windows 11 a progressé d’un peu plus de neuf points, passant de 26,19 % à la valeur susmentionnée. Dans le même temps, Windows 10 a quasiment perdu neuf points, chutant de 69,89 % de PDM à 60,95 %.
Bientôt le bout de l'entonnoir ?
Notez qu’il s’agit là de valeurs mondiales. En France, Windows 10 est désormais sous les 60 %, avec la plus petite marge possible (59,99 %). Windows 11 représente 37,22 % de PDM chez nous. Ce sont des niveaux très proches de la moyenne européenne.
Ceci dit, les Européens ont été moins enclins à passer à Windows 11 que des habitants d’autres pays développés. Parmi les plus avant-gardistes, nous retrouvons les Canadiens, avec 40,64 % de PDM pour Windows 11, mais surtout les Britanniques : outre-Manche, Windows 11 est en passe de supplanter Windows 10 (46,68 % vs 52,21 %).
Pour focaliser sur un microcosme particulier — celui des joueurs —, rappelons que Windows 11 avait déjà pris le leadership sur Windows 10 dans l’enquête Steam sur le matériel de septembre dernier. Celle du mois qui vient de s’achever a conforté cette nouvelle hiérarchie : Windows 11 a progressé de 4,15 points, pour représenter 53,4 % du parc de PC Windows, alors que Windows 10 a reculé de 3,01 points ; il ne régit ainsi plus que 47,24 % des machines sondées.
Nous n’allons pas encore ratiociner sur les raisons de cette adoption. Surtout qu’il n’y a rien de bien sorcier : les trois principaux rouages sont la fin de vie programmée de Windows 10, le remplacement progressif du parc d’ordinateurs, et enfin un Windows 11 qui se bonifie au fil des mises à jour ; Windows 11 24H2 en particulier apporte son lot de nouveautés et d’améliorations, que ce soit pour la productivité ou le jeu vidéo.
Néanmoins, il y a eu du nouveau concernant Windows 10 ; version qui, en dépit de l’expansion de sa remplaçante, reste encore, globalement, largement majoritaire. Dans un article titré How to prepare for Windows 10 end of support by moving to Windows 11 today mis en ligne le 31 octobre dernier, Microsoft officialise l’extension de son programme ESU (Extended Security Update) aux particuliers. Moyennant 30 dollars pour une unique année (contre 61 dollars pour les entreprises pour un an, 122 dollars pour deux ans et 244 dollars pour trois ans ; prix en euros non communiqués pour le moment), leur PC recevra des mises à jour de sécurité mensuelles.
Voici ce qu’écrit l’auteur, (Yusuf Mehdi, vice-président exécutif, directeur du marketing consommateurs) à ce sujet :
« Nous comprenons que certains d'entre vous puissent avoir besoin de plus de temps pour passer à un nouveau PC Windows 11 ou Copilot+. Pendant cette période, vous souhaiterez peut-être prendre des mesures pour sécuriser votre PC existant. Comme nous l'avons déjà annoncé, nous proposerons notre programme de mises à jour de sécurité étendues (ESU). Les PC inscrits continueront à recevoir les mises à jour de sécurité critiques et importantes pour Windows 10 ; cependant, les nouvelles fonctionnalités, les corrections de bogues et l'assistance technique ne seront plus disponibles auprès de Microsoft. »
Ce délai supplémentaire — mais tout de même monétisé — ravira peut-être certains utilisateurs. Il est toutefois fort probable qu’une portion non négligeable des « récalcitrants » à Windows 11 le soit toujours, en cette fin d’année 2024, davantage pour des raisons matérielles qu’idéologiques. Pour illustrer, nous reprenons notre cas : un PC desktop équipé d’un Core i5-4690K et d’une GeForce GTX 970 qui n’est certes plus de première jeunesse, mais qui ne montre pas encore de signes de fatigue et dont les capacités conviennent toujours parfaitement à nos usages du moment.
Globalement, une étude de Canalys publiée fin 2023 conclut que l’abandon de Windows 10 va condamner environ 240 millions de machines à une forme d’obsolescence programmée : « Windows 11 de Microsoft contribuera à soutenir un marché de l'informatique en difficulté, les clients se préparant à un nouveau cycle de renouvellement, mais la fin de la prise en charge de Windows 10 pourrait empêcher des centaines de millions d'appareils d'avoir une seconde vie, ce qui en condamnerait beaucoup à finir à la poubelle », stipulent les auteurs.
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