Stadia, le Geforce Now made in Google

Quand AMD a présenté sa conférence lors du CES, il a évoqué le futur avec le partenariat Microsoft, ainsi que celui avec Google pour du cloud gaming sous le nom Project Stream. Toutefois l'expérience Onlive a montré que le succès de ces solutions tenait en deux mots : gros débit internénette, et serveurs de jeux surpuissants. Google a donc dévoilé sa solution cloud gaming nommée finalement Stadia. Entièrement prévue AMD du CPU au GPU, elle arrivera courant 2019, avec Linux et Vulkan comme couche logicielle.

Pour les datacenters, ce seront de petites machines capables de 10.7 TFLOPS, soit 2.5x celle de la PS4 Pro ou 1.8x celle de la XBox One X. Google, tout en restant vague (jeu à partir d'un navigateur Chrome, une tablette voire un PC qui serait poussif, téléviseur) annonce qu'il sera possible de jouer à Doom Eternal en UHD et 60 ips. Ce n’est typiquement pas le jeu le plus virulent, Doom de 2016 était particulièrement à l'aise avec les configs du moment. Par contre même si rien n'est dit pour ne pas faire peur, il faudra de la fibre voire un VDSL à 30Mbit/s, ceci afin de ne pas se manger un lag entre le moment où vous lancez la commande et celui où votre personnage réagit. Par ailleurs le dernier Assassin's Creed Odyssey sur Stadia s'offre 160ms de délai en 1080p et 60 ips.

Tout ça ne saurait nous rappeler Nvidia et sa Shield TV, et surtout le Geforce Now qui permet de jouer à des jeux stockés sur des serveurs Nvidia à partir de la console (qui fait d'autres choses). A ce sujet, l'annonce hier de la GTC 2019 au sujet du Geforce Now montre que Nvidia cherche à renforcer sa position vis à vis de la concurrence. Les serveurs Geforce Now devraient bientôt basculer en full Turing, il faudra donc à Google des machines qui permettent le jeu sans pleurs, avancer de l'UHD à 60 ips, c'est prendre un gros risque technique. Mais leur objectif reste le même : tuer les consoles classiques de salon en dématérialisant les "consoles"