Test • ASUS NUC 15 Pro+ |
————— 11 Août 2025
Test • ASUS NUC 15 Pro+ |
————— 11 Août 2025
Qualifié avec un cTDP de 45 W, le processeur Arrow Lake s’avère bien plus glouton de watts que les frugaux Lunar Lake. Au repos, avec une charge CPU inférieure à 5 %, l’ensemble du système consomme entre 11 et 13 W. Regarder une vidéo YouTube en 1080p se traduit par une vingtaine de watts à la prise. En jeu, sur F1 2024, notre NUC 15 atteint une puissance comprise entre 61 et 67 W. Un stress test OCCT termine cette montée progressive en charge. Au lancement, nous relevons un pic très court à presque 140 W. Rapidement, après moins d’une minute, la consommation globale se stabilise à environ 105 W. Elle continue de diminuer pour s’établir très légèrement en-dessous de 100 W (entre 98 et 99 W), cette fois sur la durée, au bout de quatre minutes environ.
Les relevés HWInfo montre une pointe à 92,4 W pour le processeur, et une consommation moyenne en stress test de 65,7 W pour ce dernier. C’est cohérent avec ce qui précède, et donne entre 30 et 40 W supplémentaires pour le reste des composants.
Bref, inutile d’y aller par quatre chemins : c’est grosso modo deux fois plus qu'un NUC 14 en Lunar Lake. Ces machines n’ont en effet jamais dépassé 57 W à la prise et engloutissaient environ 53 W en burn. Elles étaient aussi bien plus sobres au repos et dans des charges de travail modérées.
Sans surprise, un tel concentré de watts dans un format aussi compact dégage beaucoup de chaleur. Lors du stress test, le CPU grimpe au-delà des 105 °C — une zone critique, même s’il est censé encaisser jusqu’à 110 °C. Le résultat : du throttling.
Heureusement, en usage plus courant, le système de refroidissement fait bien le job. Par exemple, pas de surchauffe à signaler après plusieurs minutes de benchmark sur F1 2024, ce qui représente un effort d'endurance à la fois élevé et constant. Pour d'autres tâches, avec des charges de travail de type fractionné, le NUC adapte son rythme et peut parfois souffler fort, mais ne suffoque pas. Hormis dans le cas très particulier du stress test, les courbes sont donc bien gérées.
Ces mesures montrent que le NUC 15 adopte une gestion thermique / énergétique dynamique : il tolère un pic de consommation élevé sur le court terme avant de se stabiliser rapidement à une puissance plus modérée, garantissant ainsi un bon équilibre entre performances et contrôle de la température. En usage prolongé, la consommation qui plafonne juste en dessous de 100 W illustre tout de même la capacité du système à maintenir une charge assez élevée sans surchauffe excessive ni throttling trop agressif. Dans l'ensemble, le défi d'intégrer une puce aussi puissance dans ce format est quand même relevé avec succès.
Finissons par quelques mots plus ciblés sur la dissipation thermique, boîtier fermé puis clapet ouvert. Comme attendu, la chaleur s’échappe uniquement par les côtés.
L’analyse des points de chauffe révèle une répartition homogène de la chaleur sur la carte mère, sans concentration excessive sur un seul composant, ce qui confirme l’efficacité du système de dissipation. Aucun point chaud critique n’a été détecté lors de nos mesures, ce qui indique une bonne gestion thermique interne. Cette répartition maîtrisée témoigne d’une conception de la carte mère bien pensée, favorisant à la fois la dissipation et la stabilité du système, même lors d’efforts prolongés. Bien sûr, soulever le capot coupe le flux d’air dirigé par le ventilateur, ce qui dégrade rapidement les performances thermiques. Mais en usage normal le refroidissement reste performant.
Notez que le transformateur externe, lui, chauffe sensiblement : logique compte tenu de la puissance qu'il est apte à fournir de manière passive tout en dissipant ses pertes sans peser un âne mort. Petite anecdote : après l’avoir déplacé pour trouver un meilleur angle de prise de vue en infrarouge, il nous a fallu patienter plusieurs minutes ; sa trace thermique restait imprimée sur le bureau, preuve de la température atteinte. Attention donc à où vous le poserez.
En pleine charge, le ventilateur donne de la voix : 46,9 dBA à 25 cm, 43,8 dBA à 50 cm sous OCCT. Il met près d’une minute à revenir au calme une fois le stress test terminé.
En session de jeu sur F1 2024, le bruit reste contenu : 42,2 dBA à 25 cm, et 38,3 dBA à 50 cm. En idle ou en simple navigation, le mini-PC est globalement discret. Son ventilateur s'active de temps en temps avec plus ou moins de fougue, sans dépasser les 37 dBA à 25 cm. Lorsqu’il est laissé totalement au repos, il sombre parfois dans un silence de plomb.
Dans l'ensemble, le système est surtout très réactif. À la moindre sollicitation, le ventilateur démarre au quart de tour, monte rapidement, puis redescend tout aussi vite — sauf lors d'un effort intense et prolongé, tel que celui rapporté plus haut. Même à plein régime, le son n'est pas désagréable ; il ne souffre d'aucune stridulation. Ci-dessous, vous pouvez l'écouter lors d'un excès de zèle (enregistrement réalisé à quelques centimères de l'aération) :
Rien de rédhibitoire à l’usage, mais le silence de fonctionnement n'est pas la qualité première de ce NUC lorsqu'il enchaîne les tâches. Compromis logique d’un tel concentré de puissance dans un si petit boîtier. Ne soyez par ailleurs pas bernés par le calendrier : il faisait à peine 23 °C dans la pièce au plus chaud. Aucun test n’a été réalisé sous la canicule étouffante de juin dernier.
À voir avec une température plus élevée, comme lors d'une canicule. Et surtout avec le temps, quand la poussière se sera accumulée dans le système de refroidissement et que la pâte thermique aura perdu de son efficacité ; désagréments qui entraîneront inévitablement une hausse des températures et du niveau sonore en charge.
Si un rafraîchissement régulier est recommandé pour tous les PC, il l'est d'autant plus pour un petit modèle avec un tel concentré de puissance comme celui-ci. Heureusement, il est facile de tout démonter, et de remplacer la pâte thermique du processeur afin de préserver des performances optimales et limiter la dégradation thermique. Cette maintenance préventive sera essentielle pour assurer la stabilité et la longévité du NUC, surtout en cas d’usage intensif ou dans des environnements poussiéreux.
Pas du tout ostentatoire
16 cœurs / 16 threads dans 0,7 litres
Réactif
Peut chauffer
Wattolique
Parfois bruyant
Difficile de le nier : passer d’un NUC équipé du fleuron de Lunar Lake à un modèle doté de la fine fleur d’Arrow Lake ne joue pas franchement en faveur du second — ou met, à l’inverse, en lumière les mérites du premier. Tant par son design un brin daté que par sa boulimie de watts, ce NUC 15 Pro+ donne un peu l’impression d’avoir usurpé sa numérotation.
Cela dit, il est aussi nettement plus abordable qu’un NUC 14 sous Lunar Lake, tout en offrant un sacré condensé de puissance au regard de son gabarit. Rien à redire non plus côté connectique, avec du Wi-Fi 7 et la prise en charge de quatre moniteurs, toujours appréciable.
Bref, un NUC à l’ancienne : toujours compact, franchement costaud, qui saura convaincre ceux qui cherchent avant tout une petite machine affublée d'un un gros processeur gorgé de cœurs CPU.
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1 • Préambule |
2 • Spécifications du NUC 15 Pro Plus |
3 • Désassemblage |
4 • Performances ludiques et applicatives |
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