Test • ASUS NUC 15 Pro+

Esthétiquement, le châssis se montre bien moins tape à l'oeil que celui des NUC 14 Pro AI+. Aucun effet lumineux pour l’égayer, encore moins d’écran pour le personnaliser — il faudra donc en revenir à la bonne vieille méthode de l’autocollant. Nous sommes face à une boîte rectangulaire gris clair, sans fioritures, à l’aspect anguleux.

Plutôt lourde, la machine repose fermement sur ses quatre pieds antidérapants. Comme le montrent les clichés ci-après, l’ensemble bénéficie d’un assemblage soigné et de finitions convaincantes. La qualité de fabrication est clairement au rendez-vous.

Simplement, n’espérez pas attirer les compliments en l’exposant fièrement sur votre bureau : au mieux, on saluera son faible encombrement ; plus probablement, on l’ignorera. Bien entendu, rien ne vous empêche de fixer la machine derrière un écran ou un boîtier. L’ensemble du nécessaire est fourni, à l'exception du tournevis.

Un accès rapide mais limité

Sous le NUC 15 pro+ : la large grille d'aspiration d'air et un petit levier pour ouvrir la bestiole. Vous y trouverez également les antennes Wi-Fi.

Pour atteindre les entrailles du NUC 15, il faut dévisser la vis qui maintient le levier. Une seule fois suffit : le fond restera ensuite bien maintenu, sans nécessiter de resserrage. C’est un système plutôt pratique. Nous avons ôté la plaque une bonne dizaine de fois, sans qu’elle ne se décroche accidentellement, même lors de multiples déplacements. À vrai dire, c'est davantage la présence de cette vis que son absence qui pourrait questionner — d’autant que les NUC 14 se passent très bien de ce garde-fou supplémentaire.

L'explication est sûrement la présence du ventilateur de 70 mm. En effet, celui-ci est positionné directement au fond du boîtier ; il est relié à la carte mère par un fil qui passe à travers des charnières. En conséquence, sans outil, vous ne pouvez qu’entrouvrir le panneau. Cela suffit néanmoins pour accéder aux barrettes LPDDR5, au SSD NVMe déjà en place et au port M.2 libre. Bref, un design dans la tradition des NUC : bien pensé et efficace.

Comme on le voit sur la photo, un pad thermique collé à gauche du ventilateur assure la dissipation dédiée au SSD. Le ventilateur aspire l’air frais par le dessous du châssis, via une large grille ajourée. Le processeur, lui, est positionné à l’opposé, sous la partie supérieure.

Plusieurs étages à traverser

Pour désosser entièrement le fond du boîtier, deux vis supplémentaires doivent être retirées afin de libérer une patte métallique retenant deux taquets logés dans des encoches. Il faut également penser à déconnecter le ventilateur de la carte mère.

Asus a positionné deux dissipateurs de part et d’autre de la carte mère. Ceux-ci sont reliés au processeur via trois caloducs en cuivre de 8 mm de diamètre. L’air chaud est ensuite expulsé exclusivement par les flancs, via deux larges ouvertures composées de 13 stries mesurant 4 x 16 mm chacune.

Ce choix de conception s’inscrit clairement dans une logique de compacité. Asus limite volontairement l’épaisseur du châssis, ce qui rend le NUC plus discret et facilite son intégration derrière un écran — notamment via un montage VESA. En contrepartie, la marge de manœuvre pour un système de dissipation plus massif s’en trouve réduite. Reste que la répartition thermique paraît bien pensée : en écartant les deux blocs radiateurs, Asus optimise l’utilisation de l’espace interne et évite la concentration de chaleur sur un seul point. Ce n’est pas aussi efficace qu’un gros radiateur monobloc surélevé, mais le compromis semble pertinent pour un usage polyvalent ou bureautique avancée.

Vue explosée © Asus

En pratique, voici comment tout ceci s'agence côté processeur :

En hiver, il suffira de placer l’un des côtés du NUC face à vous pour profiter d’un petit chauffage d’appoint. Car comme nous le verrons plus loin, en cas de forte charge, le processeur sait bien faire grimper la température.

Un haïku de silicium