En cabine • MSI Strike 600 |
————— 22 Juillet 2025
En cabine • MSI Strike 600 |
————— 22 Juillet 2025
Aussi séduisant que puisse être un clavier, la finalité reste de lui taper dessus. C’est donc avec joie que nous avons pianoté frénétiquement sur ses touches équipées de switches tactiles Kailh Midnight Pro Silent. MSI précise à leur sujet qu’ils ont une force d’activation de 45g et un point tactile de 55g. La distance de pré-activation est de 1,9 mm, tandis que la distance d’activation totale s’élève à 3,7 mm. La marque a intégré des amortisseurs sonores qui permettent de réduire le niveau de bruit sous les 35 dB.
Le revêtement des touches en plastique ABS est agréable et leur ergonomie est bonne. En pratique, le point d’activation se révèle très discret : il est davantage perceptible au relâchement de la touche qu’à son enfoncement.
Nous avons mesuré le bruit au niveau du visage en martelant la touche L (choix totalement arbitraire) avec force et entrain : nous passons d’un environnement à 33,6 dBA à environ 45,5 dBA. À cette distance, il est tout à fait possible de rester autour de 40 dBA en frappant avec moins d’énergie. Pour ne rien gâcher, le son est feutré et globalement agréable à l’oreille. Nous sommes un peu plus sceptiques sur celui émis par les touches Retour et Espace, plus prononcé (56 dBA) est légèrement plus strident. Ceci dit, pour avoir comparé avec la touche Espace de notre habituel Logitech G610, le MSI Strike 600 l’emporte par KO technique (à sa décharge, notre Logitech est assidûment utilisé depuis plusieurs années). Sinon, il n’y a aucun bruit parasite à signaler.
Concernant la conception interne, voici le mille-feuille revendiqué par MSI :
Place au démontage du clavier, et au retrait des 78 960 vis :
Le résultat, le voici. L'ensemble est bien conçu et qualitatif. Le mille-feuille de couches isolantes est bien présent.
Le clavier reste parfaitement stable, qu’il repose à plat ou surélevé sur ses pieds. Par contre, il est est livré nu, sans repose-poignets. Et avec 4 cm de haut au point culminant lorsqu’il est dressé sur ses ergots, difficile de faire l’économie d’un tel accessoire. Après quelques minutes, nous avons été contraints de remettre notre support amovible pour nous éviter des douleurs aux poignets. C’est d’autant plus regrettable que d’autres modèles pourtant moins onéreux, à l’image du VIGOR GK71 SONIC (89,90 euros), sont livrés avec un repose-poignets en mousse à mémoire de forme.
De plus, ce MSI Strike 600 montre de sérieuses lacunes en ce qui concerne les fonctionnalités. Nous apprécions la possibilité de paramétrer finement l’éclairage directement sans logiciel, et la présence d’une molette de volume bien intégrée. Mais en dehors de cela, il ne propose aucune touche dédiée ni options avancées, et son logiciel d’accompagnement, MSI Center, se contente du strict minimum.
Pour la bureautique, en-dehors de ces bémols, ce modèle remplit parfaitement son office. Il est très agréable à utiliser. Nous avons également pris le temps de le tester en jeu, notamment sur un FPS comme Counter-Strike 2. Aucune critique à émettre sur ce terrain. Ce n’est sûrement pas le clavier le plus réactif du monde, mais comme nous l’avons déjà souligné dans nos tests de souris, à notre petit niveau, un matériel de cette qualité n’a aucune incidence sur nos performances — le confort reste donc notre principal critère, et il est bien au rendez-vous.
Confort et silence de frappe
Un clavier qui a de l'allure
Le RGB entièrement paramétrable via les touches
Livré sans repose-poignets
Réactivité un peu en retrait
Peu de fonctionnalitésCommercialisé à 94,90 euros, le MSI Strike 600 ne vise clairement pas les joueurs les plus exigeants, mais il s’impose comme un clavier solide, bien conçu et axé avant tout sur le confort de frappe. Sobre sans RGB, ou au contraire resplendissant une fois les effets lumineux activés, il bénéficie d’un châssis robuste et bien fini, qui inspire confiance sur la durée. Associé à des interrupteurs linéaires discrets, l’ensemble offre une frappe agréable, particulièrement adaptée à la rédaction ou à un usage polyvalent.
En revanche, l’absence de repose-poignets intégré est une faiblesse notable pour un clavier qui mise sur le confort : il faudra nécessairement en ajouter un pour éviter les douleurs à la longue.
En somme, le Strike 600 conviendra aux utilisateurs en quête de sobriété, de silence et d’agrément de frappe — à condition de compenser sa principale lacune ergonomique.
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