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Avec la légende, c'est mieux

Des filtres plus efficaces inspirés des poils de nez
Avec la légende, c'est mieux
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Incidence sur la perte de charge

Sur Tom’s Hardware, Mark Tyson — davantage punchlineur que puncheur, en dépit de ses initiales — exhume une étude coréenne publiée le 18 juin dans Nature (ou plus vraisemblablement de TechXplore, qui en a fait l’écho quelques jours auparavant), intitulée Bioinspired capillary force-driven super-adhesive filter. Le concept : une filtration à la pointe, tirée des poils de nez.

filtres poils de nez

Au cas où, vous trouverez d'autres POV nasaux dans le PDF Supplementary Information

Quand la morve inspire la science

Les auteurs indiquent texto que leur recherche est « inspirée par les capacités de filtration naturelle des poils nasaux recouverts de mucus ». Les explications biologiques servent de base à l’étude, alors commençons par un petit rappel physiologique. Le mucus tapisse les fosses nasales, humidifie l’air, et piège les particules fines en formant une sorte de gel adhésif. À ce propos, les quelques dizaines de millions de lecteurs du CDH comprennent forcément quelques millions de mucophages volontaires, mais sachez que tout le monde avale près d’un litre de morve par jour à son corps défendant, selon Allo Docteur. Mieux encore, selon cette même source, manger ses crottes de nez pourrait contribuer à renforcer son système immunitaire.

Nous ne savons pas ce qu'il en est pour Junyong Park et ses collègues chercheurs de la Chung-Ang University, mais ils ont assurément quelques notions nasales. Ils résument : « Une cavité nasale, qui comprend des poils nasaux, filtre efficacement les particules fines grâce à une forte adhérence. L’élément clé qui facilite cette adhérence est une fine couche de mucus recouvrant les poils. Lorsqu’une particule entre en contact avec le mucus, une liaison capillaire se forme, générant une forte force d’adhésion. »

Inspirés par ce mécanisme, ils en proposent une transposition technique. Bien entendu, les chercheurs précisent que des efforts sont menés pour appliquer des liquides sur des filtres afin d’en améliorer les performances de filtration depuis longtemps. Cependant, si l’imprégnation permet d’augmenter l’efficacité de filtration, elle entraîne également une augmentation de la perte de pression en raison de l’obstruction des pores par le liquide. Par ailleurs, les huiles mal fixées peuvent facilement se détacher de la surface du filtre sous l’effet du flux d’air. Résultat : les filtres intégrant un liquide ne servent que dans des contextes limités, genre la filtration de l’air dans les moteurs.

Leur  PRO filter  (particle-removing oil-coated filter) exploite les propriétés d’une « couche liquide mince et stable sur le long terme [...] démontrée précédemment avec du polydiméthylsiloxane (PDMS) à terminaison tri-méthylsiloxy sur une surface de type "brosse" » qui a trouvé des applications dans d’autres domaines (le dégivrage, par exemple).

Une fine couche d’huile non volatile (de 200 à 500 nm) est appliquée sur les fibres d’un filtre afin de reproduire l’effet de piégeage du combo poils de nez / mucus. Aux dires de l'étude, cela améliore significativement la capture des particules, sans boucher les pores comme les précédentes tentatives d’imprégnation.

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L’article regorge de comparaison. Citons-en une, assez révélatrice. Les chercheurs ont utilisé du verre nu comme témoin. Une particule de silice de 7,1 ± 0,9 μm y adhère avec une force de 15 ± 0,9 nN. Sur du verre enduit d’huile de silicone (épaisseur 203 nm, viscosité de 100 cSt), ici appelé PRO Glass, cette force grimpe à 400 ± 8 nN, soit environ 25 fois plus. Plusieurs diagrammes comparent aussi l'efficacité des filtres.

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In fine, pour son filtre, l'équipe revendique une meilleure rétention des particules, même à fort débit d’air, et moins de redispersion. Mis à l’épreuve pendant 180 jours dans un stade couvert, le filtre PRO a capté 42 % de particules fines (PM) en plus qu’un filtre classique. La perte de charge progresse 58 % plus lentement, réduisant la consommation électrique des ventilateurs de 27 %, tout en doublant la durée de vie du filtre.

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En outre, selon les chercheurs, après usage, les filtres PRO se lavent à l’eau détergente pour retirer les particules piégées. Le revêtement de base en PDMS reste intact, permettant de réappliquer une fine couche d’huile par simple pulvérisation. Le filtre retrouverait alors ses performances initiales.

Tom’s Hardware cite en fin d’article plusieurs cas d’usage, dont les centres de données ou les salles blanches. Cependant, ces extrapolations ne figurent pas dans l’étude originale. Dans tous les cas, à ce stade, n’espérez pas que de tels filtres vous dispensent du nettoyage de printemps de votre PC fixe pour éviter qu'il ne ressemble à ça, ou du décrassage annuel de votre PlayStation.

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La publication mère chez Nature ; les articles de TH.US et de TechXplore qui en parlent ; et bien sûr Tout ce que vous devez savoir sur la morve et les crottes de nez par Allo Docteur.
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Les 6 ragots
Les ragots sont actuellement
ouverts à tous, c'est open bar !
par Un ragoteur RGB embusqué, le Jeudi 24 Juillet à 14h24  
Ok ok
les mecs se sont vraiment fait ch... à réinventer la roue
Les filtres gras, ça existe depuis des décennies les amis !
ne serait-ce qu'en préparation auto par exemple, (les fameux filtres à air en forme de cône)
par Jemporte, le Mercredi 16 Juillet à 23h50  
Chez moi c'est tellement propre et y'a tellement de filtres (sur mes PC), qu'en ouvrant au bout d'un an, y'a quasiment rien à l'intérieure. Une très fine couche de poussière en bas si on passe le doigt. Et en fonctionnant tous les jours plusieurs heures.
Alors effectivement s'ils pouvaient sortir des filtres pour 0 poussière ça serait top. On ouvrirait plus jamais pendant des années.
Petit détail : je passe l'aspirateur à l'extérieur sur les filtres qui se remplissent assez vite de poussière, une fois toutes les quelques semaines au moins.
par Un champion du monde embusqué ••, le Mercredi 16 Juillet à 04h56  
Des particules y en a partout, donc à moins d être une salle blanche filtré de partout avec air climatisé tout ça.

Le problème est pas spécialement là
Le problème en informatique est surtout de recourir notamment à des plastique qui maintiennent la poussière collé sur elle, des assemblage non organique à angle droit, arrête tranchante etc qui complexifie le nettoyage, multiplie les endroit où les particules de piège

Bref tu veut nettoyer ton PC c est plein d angle droit partout où malgré le recours à des pinceaux, des brosses, des compresseur d air et un frottage peut énergique
La poussière reste accroché à votre mobo, votre carte graphique, alim, boîtier, plastique de ventilo

Bref au lieu de chercher à empêcher les particules de passer dans un PC chose quasi impossible car on est entouré de particule
Faudrait surtout faire en sorte que le PC ne soit justement pas un aimant à particules
Donc pour ça faut réfléchir à la qualité des matériaux, recourir également à des surfaces par exemple type "peau d agrume"
Là encore la nature est inspirante, suffit de regarder les fruits et legumes par exemple
Ou mm les animaux exemple poisson et mammifère marin, les animaux marin ils ont pas des surfaces lisses et anguleuse pour être hydrodynamique

Bref ces "filtre" c est comment vendre une solution à un problème qu on a créé par stupidité.
Tu fait pas un bateau qui ressemble à une brique Pour après te plaindre, mince y a frottement ça avance pas

Surtout que quand tu vois des corsair et j en passe te facturer un pauvre ventilo 30balles pour foutre 4leds inutile
par beguemot, le Mardi 15 Juillet à 18h38  
c'est bo ça
par Un ragoteur 'ArthaX' du Centre-Val de Loire, le Mardi 15 Juillet à 17h34  
par Un ragoteur bio du Grand Est ?? le Mardi 15 Juillet à 17h21
Jene vois rien de nouveau, les filtres textile gras fonctionnaient déjà sur ce principe...
Je vais voir si avec mes poils de nez en plus des filtre, si cela va être plus efficace ou pas !
Dans trois mois je publie moi aussi un papier sur "Nature" si des poils de nez cambodgiens est plus efficace contre la poussière. A moi le prix Nobel.

@++
par Un ragoteur bio du Grand Est ••, le Mardi 15 Juillet à 17h21  
Jene vois rien de nouveau, les filtres textile gras fonctionnaient déjà sur ce principe...