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Test • NVIDIA GeFORCE GTX 1660
Diagramme artistique TU116

• Verdict

Nous voici parvenus au terme de ce dossier, avant d'aborder la GTX 1660 en détail, une petite remarque à l'instar de celle que nous avions faite lors du lancement de sa grande sœur. L'absence de sample officiel de la part du caméléon, oblige à se tourner vers ceux proposés par ses partenaires. Or, ces derniers sont principalement intéressés par la communication autour de leurs modèles les plus aboutis, tel celui testé dans ce dossier, car ils permettent de se différencier des concurrents en montrant le savoir faire de chaque acteur. Volonté légitime, difficile donc de leur en tenir rigueur, malheureusement, ces modèles "évolués" ne sont pas forcément les plus représentatifs des achats à venir, en particulier dans ce segment de marché où la moindre variation de 50 €, fait basculer le tarif en face de celui de l'entrée de gamme supérieure. Pour palier à ce point, nous avons simulé (depuis la carte de MSI) un modèle conforme aux spécifications de référence pour la publication du dossier, nous devrions être en position de vous fournir le test d'une version d'entrée de gamme dans les jours qui viennent. Il est temps à présent de préciser notre avis sur la GeForce GTX 1660 en commençant par son GPU.

 

Diagramme artistique TU116 [cliquer pour agrandir]

 

 

• TU116-300

tu116 mini

Turing a été l'occasion pour le caméléon de réviser significativement son architecture, cela n'avait pas franchement été le cas de Pascal, sans empêcher pour autant cette dernière d'être couronnée de succès. NVIDIA a fortement communiqué sur les nouveautés Ray Tracing et IA de ses nouvelles créations, il ne faut pas oublier que la partie plus "classique" de l'architecture a été également remaniée largement pour s'adapter aux usages qui ont émergé depuis Maxwell : la réalité virtuelle et les API de bas niveau, où l'architecture plus flexible du concurrent lui rendait la vie difficile. Il est clair que Volta/Turing ont marqué à ce niveau de réels progrès. Qui plus est, diverses optimisations (dissociation pipeline entiers / réels, caches plus rapides et larges, algorithmes de réduction du trafic plus élaborés, etc.) ont parachevé une architecture d'une redoutable efficacité. Le seul réel problème vient de la gourmandise en transistors des puces tirées de cette dernière, dont ceux liés au Ray Tracing et à l'IA. Compte-tenu de la puissance brute intrinsèque des cartes visées par TU116, la suppression de ces fonctionnalités fait sens, puisqu'il aurait été impossible de jouer confortablement avec ces effets activés. Cela permet d'alléger considérablement le design des puces, on passe ainsi de 10,8 Milliards de Transistors sur TU106, à 6,6 pour TU116. Alors tout n'est pas imputable à la suppression des RT et Tensors Cores, puisque le bus mémoire est aussi amputé d'un quart, tout comme les ROP et le cache L2, tandis que les SM/TPC sont réduits d'un tiers de leur côté. Le nombre de GPC et d'unités de rastérisation reste par contre inchangé. Au final TU116 ne fait que 64% de la taille de TU106, de quoi générer de jolis gains au niveau des coûts de production, et ainsi disposer d'une puce plus adaptée à un segment où le prix est le nerf de la guerre. AMD propose en face un Polaris 30 certes plus petit (232 mm² soit -19%), mais aussi moins performant et beaucoup plus énergivore. La version 300 de TU116 est finalement très peu bridée puisque le caméléon ne désactive qu'un seul TPC (2 SM). La puissance de calcul n'est au final que peu impactée, l'essentiel des écarts vient de la mémoire associée, de la GDDR5 à 8 Gbps contre de la GDDR6 à 12 Gbps pour sa grande sœur, de quoi réduire encore davantage les coûts. Quid de la seconde carte utilisant TU116, à savoir la GTX 1660 à présent ?

 

 

• GeFORCE GTX 1660

Annoncée à un tarif de 229 €, c'est une baisse de 70 € par rapport au MRSP de sa grande sœur, sachant que cette dernière ne la devance que de 16%. Sa consommation toujours parfaitement maîtrisée (en légère baisse) et la quantité de mémoire embarquée inchangée, parachèvent une offre réellement pertinente pour une mise à jour de configuration vieillissante. Alors bien sûr, elle n'intéressera pas tout le monde, difficile par exemple pour un possesseur de GTX 1060 ou RX 480 d'y voir une option intéressante, par contre depuis une GTX 960 (ou équivalent) et moins rapide, c'est une toute autre affaire. C'est d'ailleurs là où le tarif plus accessible prend tout son sens, permettant dès lors de redonner du peps à une configuration dédiée au jeu en Full HD de bonne qualité, sans pour autant investir significativement. Il faut reconnaître à NVIDIA un savant calibrage de ce GPU (et des autres), lui permettant de se placer en phase avec les attentes de chaque créneau tarifaire, tout en portant des coups particulièrement rudes à la concurrence. Le retard pris par la riposte des rouges lui facilite d'ailleurs grandement la tâche, le lancement d'un Polaris refresh fin 2018 était malheureusement prémonitoire de ce report, comme nous le supputions lors de son test, malheureusement pour le consommateur.   

 

Comment se positionne la GTX 1660 au sein du marché ? A son prix de lancement, elle se situe en-deçà du street price de la RX 590 qu'elle parvient à devancer (très) légèrement. La position de cette dernière, déjà bien ébranlée par la GTX 1660 Ti, s'en trouve encore plus fragilisée. Elle ne pourra faire valoir que ses 2 Go de mémoire vidéo supplémentaires, (pas forcément utiles pour l'heure en FHD) et les 3 jeux de son bundle. De quoi intéresser certains, mais qui devront faire avec une consommation doublée, rendant son intégration plus délicate. Sans réajustement tarifaire, la véritable concurrente de la GTX 1660 sera donc la RX 580 (et les rares GTX 1060 6 Go bradées), dont les premiers prix sont légèrement inférieurs (en 8 Go) et qui propose 2 jeux en bundle. Elle est toutefois devancée au niveau des performances, tout en consommant davantage. Le choix dépendra donc des priorités de chacun (y compris selon les jeux joués vu la variabilité entre cartes), sachant que le prix en boutique de la GTX 1660 risque de baisser lui aussi, une fois l'effet nouveauté estompé, à l'instar de celui de sa grande sœur. Il est clairement temps qu'AMD lance Navi pour tenter de se refaire une santé, de préférence avant l'entrée en scène du troisième larron et un retour, espérons-le, à une plus saine concurrence !  

 

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Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel de test

 


• Les tarifs dans la vraie vie en direct live ?

 



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