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Street View et "espionnage" WiFi : Google s'en sortirait finalement très (trop ?) bien

Google, qui avait finalement officiellement embrassé son côté obscur le 4 mai 2018, serait sur le point de boucler l'affaire Street View dans laquelle la compagnie fut accusée en 2010 d'avoir utilisé le service pour collecter des données non-chiffrées des réseaux Wi-Fi captés de foyers sur son passage. Un ramassage au bulldozer qui pouvait avoir inclus des historiques de navigations, adresses mails, mots de passe, informations médicales, numéros de téléphone, et ainsi de suite. À l'époque, Google s'était défendu en affirmant que la collecte était "accidentelle" et seuls les SSID et adresses MAC étaient sensés être enregistrés, deux types de données habituellement exploités pour le traçage des utilisateurs et le ciblage les publicités. Néanmoins, Google a toujours maintenu qu'aucune des informations ne fut jamais utilisée à des fins commerciales.

 

La mauvaise foi du poulpe américain fut toutefois révélée au grand jour 2 ans plus tard grâce à un document publié par la FCC (Fichier Central des Chèques Federal Communications Commission ou Commission fédérale des communications) en 2012 détaillant le fonctionnement des collectes effectuées par les véhicules Street View sur les réseaux sans-fil ouverts, dont 200 Go de données avaient été stockés dans un data-center de Google par ses ingénieurs. Il est donc assez difficile à croire que ces derniers ne pouvaient pas avoir remarqué que les SSID Wi-Fi et adresses MAC visés par la collecte représentaient tout de même 200 Go de données...

 

google street view siphonnage

 

En 2013, la Cour d'Appel de San Franscico avait aussi rejeté l'argument de défense de Google selon lequel les réseaux WiFi ouverts sont de nature identiques à la radio AM/FM, et a rappelé que la compagnie a bel et bien violé les lois fédérales sur l'écoute électronique. Toutefois, Google n'a pas souhaité poursuivre la piste d'une parution en justice, bien au courant qu'une défaite face à un tribunal aurait pu coûter à Alphabet près de 10 000 $ par violation et donc cumuler facilement plusieurs milliards à payer. À la place, Google a donc opté pour un arrangement à l'amiable avec les 20 requérants et les groupes de protection des consommateurs impliqués.

 

13 millions de dollars seulement, c'est la somme que Google pourrait finalement débourser pour clore ce chapitre, à distribuer bien sûr entre les différents partis du recours collectif après avoir réglé les frais administratifs et les commissions des avocats. Pour faire bonne figure, Google promet aussi de supprimer toutes données pouvant avoir été conservées des collectes incriminées de Street View et de faire plus d'efforts pour informer les utilisateurs sur la protection de leur vie privée en ligne. Un juge doit encore approuver le règlement, mais on pourrait déjà penser que tout est bien qui finit bien (au moins pour les utilisateurs qui se sont joints à l'action de groupe). Le montant reste néanmoins particulièrement faible comparé aux 5 milliards de dollars infligés récemment à Facebook - une amende également tout aussi ridicule par rapport aux bénéfices de la compagnie.

 

Par contre, une machine de la taille de Google ne connaîtra probablement jamais de temps mort. Ainsi, depuis mai Google fait à nouveau l'objet d'une énième enquête (après celle de la FCC, ou encore de l'Europe) sur fond de soupçons de pratiques anticoncurrentielles. Elle est menée cette fois-ci par le ministère de la Justice des États-Unis, et profite sans aucun doute de l'impulsion de quelques personnalités du monde politique US - dont Elizabeth Warren et POTUS lui-même - paraissant parfois bien décidées à faire suer le géant et brandissent parfois même l'épouvantail d'un démantèlement des compagnies devenues bien trop imposantes. (Source)

 

google street view cheval

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