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En cabine • Razer Huntsman v3 Pro
Razer Huntsman V3 Pro : le PBT, c'est bien, des inscriptions entièrement rétroéclairées, ce serait mieux

À l'usage

Si le repose-poignet semble un peu rachitique, en présence comme sur les photos, il faut bien avouer qu’il ajoute une dose de confort tout à fait convenable. Couplé aux doubles patins ajustables, cela procure une ergonomie suffisante à ce Huntsman V3 Pro. Rien de très innovant, mais dans la fourchette haute des claviers traditionnels. La molette est assez plaisante à utiliser et dans tous les cas très bien placée. Elle ne parvient cependant pas à dissimuler sa construction 100% sève de pétrole et on est assez loin d’un objet de luxe. Les 2 boutons programmables sont en revanche relégués à un usage anecdotique. Déjà parce qu’il n’a en a que 2, mais surtout en raison de leur placement très éloigné. Et comme on l’a souligné plus tôt, le rétroéclairage — ou plutôt son absence — des caractères secondaires sur les touches se fait sentir.

Razer Huntsman V3 Pro : le PBT, c'est bien, des inscriptions entièrement rétroéclairées, ce serait mieux [cliquer pour agrandir]

Seul le caractère principal de chaque touche est translucide et donc rétroéclairé. Pour les autres, il faudra faire comme en 1994. À 290 €, on aurait bien aimé que ce problème n'existe pas.

Les switches en eux-mêmes, en plus de leur aspect novateur, apportent un degré de personnalisation certain dans les jeux. On ne vous dit pas que ça fera de vous un pur fragger, mais toutes les fonctions proposées peuvent avoir un intérêt dans les divers types de jeu. Remonter le point d’activation vers 0,5mm sur un jeu de plateforme ; utiliser des touches analogiques dans un jeu à la 3e personne — qui a dit GTA ? — sans devoir sortir la manette pour les phases de conduite/pilotage ; utiliser le double step pour certaines phases critiques dans les MMO : les options sont nombreuses et apportent un gain d’efficacité palpable. Là encore, c’est bien le minimum qu’on puisse espérer de la part d’un clavier à près de 300 €. Il faudra toutefois prendre le temps de régler et d'affiner tout ça, n'espérez pas devenir un roxor en 10 minutes — voire même jamais pour certains.

Peu de véritables concurrents

Avec cette 3e génération de Huntsman, Razer en a fait un produit exclusif, décliné uniquement avec ses switches optiques analogiques 2e génération. Plus de variante mécanique moins onéreuse. De fait, les seuls véritables concurrents se trouvent chez Corsair avec le K70 Max RGB et chez Steelseries avec l'Apex Pro, tous deux affichés à 230 €. Corsair ne propose pas la même plage de réglage pour la course des touches que Razer, mais c’est le cas de SteelSeries, et la différence est dans tous les cas assez minime. Il y a aussi Wooting avec son Two HE proposé à 200 €, mais même si la marque et le produit sont solides, on sait à quel point beaucoup aiment unifier leurs périphériques et taper dans des marques ayant pignon sur rue.

Il reste possible de considérer le Huntsman V3 Pro comme un clavier traditionnel et de le comparer aux offres Logitech, Roccat ou Asus, mais ce serait passer à côté de l’essence même de ce clavier. D’ailleurs si vous n’avez que faire de toutes ces fonctionnalités avancées, le BlackWidow V4 Pro, avec ses switches mécaniques plus traditionnels, en offre bien plus pour un peu moins cher. Mais alors un tout petit peu hein, on est quand même chez Razer, faut pas pousser non plus ! Juste assez pour vous donner envie de craquer votre slip pour la version top moumoute en fait.

razer huntsman v3 pro radar

Analogique

Point d'activation réglable

Personnalisation

Construction

Priiiiiiix

Rétroéclairage des caractères spéciaux

Pas de rétroéclairage des caractères spéciaux. Pas de port USB sur le clavier. Seulement 2 touches entièrement dédiées aux macros — mais toutes les touches sont bien programmables à volonté. Voilà en essence les trois seuls défauts du Huntsman V3 Pro. Le reste est un sans-faute. Construction solide, bonne ergonomie, pilote très pointu, look d’enfer, et surtout des switches qui mettront très rapidement en lumière vos propres lacunes d’humain faillible. Si vous vous faites éclater sur CS2, vous ne pourrez plus vraiment blâmer le matériel. Et il faut bien avouer que ces switches sont assez proches de la perfection. Combiner un fonctionnement analogique avec une course totalement personnalisable et une potentielle double activation selon l’enfoncement de la touche, il fallait y penser. Pas sûr que les gamers des années 2000 auraient seulement osé en rêver.

Reste la question de la douloureuse. Parce qu’à 290 € le bouzin, on frise l’indécence. Et pas seulement parce que le prix est élevé, mais surtout parce que la liste d'améliorations par rapport au Huntsman V2 Analog est somme toute assez limitée, cependant que le tarif grimpe de 40 €, soit +16 %, en moins de 3 ans ! Mais après tout, si l'ancien se vendait à 250 €, le nouveau se vendra bien à 290 €, on n'est plus à ça près. Est-ce que ce clavier justifie ses 60 à 90 € de plus que les modèles Corsair et SteelSeries ? Probablement pas, mais si vous avez plus de 200 € à dépenser dans un clavier, quelques dizaines d’euros de plus ou de moins ne sont sans doute pas au centre de vos préoccupations, et ce sera plutôt le look ou la préférence pour telle ou telle marque qui primeront. Un choix subjectif s’il en est.



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