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En cabine • Corsair HS80 Max Wireless

Faites grimper le son !

Nous allons à présent nous pencher sur les aspects sonores du casque : gaming, écoute hi-fi, micro, soit le panel de ce que l’on peut faire en tant que bon amateur de hardware informatique en présence d’un tel périphérique. As usual, nous ne sommes pas équipés ni d’appareil de mesure ni de laboratoire de sonorisation, ce sera donc un avis d’écoute subjective à l’oreille — avertie, cela dit — en essayant de diversifier le plus que possible les styles et utilisations.

Firmware déployé lors du test : 0.14.118
Écoute via le dongle 2.4 GHz.

Mise en bouche

Conformément à la lignée, le micro de cet HS80 Max excelle dans son rôle. La voix est  parfaitement captée dans un environnement calme, elle ressort claire et détaillée. Entourée de haut-parleurs à proximité (↔70 cm) envoyant de l'électro pas trop énervée, la captation restituée, ici sans aucun gain appliqué, reste de bonne qualité bien que les hauts médiums et les aiguës subissent un peu de distorsion :

À gauche, c'est calme et raffiné ; à droite, c'est moins calme et il ne faut pas être dyslexique

L'isolation n'est pas le point fort du micro, tout omnidirectionnel qu'il est, qui captera et restituera une bonne dose des bruits ambiants s'ils sont trop présents. Attention donc si vous gamez avec des haut-parleurs un peu forts, si vous lâchez un gros pet durant un conférence Zoom ou si vous passez un coup de fil en ville, sans quoi vous partagerez tout cela avec votre interlocuteur/trice. Sur un usage courant en tout cas, le microphone propose encore une fois de très bonnes prestations. Évidemment sur desktop, vous pouvez utiliser Broadcast via iCue — 2,2 Go à installer, tout de même — pour contourner cela, ou tout autre logiciel de filtration de bruit.

Dedans de les oreilles

La première impression lors de diverses écoutes est un rendu sonore assez terne, avec peu de dynamique, et manquant de précision. Les amusants 20 Hz de la fiche technique, qui tutoient les infragraves, en sont évidemment pas vraiment de la partie avec les 50 mm qui équipent les oreillettes. À partir de 30 Hz nous obtenons un début de restitution jusqu'aux 90 Hz qui reste sous dimensionnée, les amateurs de grosses explosions ou d'impact dans les graves seront déçus par ce manque de dynamique. Au-delà, les moyennes basses sont équilibrées offrant de la chaleur à la plage écoutée, et permet en tout cas de conserver de bons détails dans le spectre audible de plus hautes fréquences.

Justement, les médiums sont rendus fidèlement. Bien équilibrés, sauf en bas de spectre (250 ↔ 400 Hz) où ils sont comme les moyennes basses trop prononcés, ils permettent des dialogues précis et une bonne présence instrumentale.

Dommage que cette belle performance ne continue pas dans les aiguës, qui eux deviennent sous accentués sur la gamme 2500 ↔ 6500 Hz. Les sibilantes, pouvant être un peu trop marquées avec le micro comme nous l'avons vu plus haut, manqueront ici de précision et de détails.

Quant à l'application du Dolby Atmos, qui vous obligera à installer l'applicatif Dolby Access via le Microsoft Store, fuyez là, la virtualisation verticale est juste mauvaise, à moins que vous aimiez les rendus non naturels. Enfin, sur nos différentes écoutes, nous n'avons pas noté beaucoup de distorsion, mais la présence de Monique des harmoniques se fait néanmoins ressentir lorsque les transducteurs doivent envoyer des basses fréquences. Vous l'aurez donc compris, le résultat est largement perfectible, mais ce dernier pourra être notablement amélioré via SoundID ou via un EQ aux oignons, mais restera dans les limites des capacités des transducteurs.

Pour avoir une idée de rendu par fréquence avec votre équipement actuel

Et l'autonomie ? Et le sans fil ? Hein ?

... Elle est très bonne, surtout si vous désactivez le RGB, inutile. Trois cycles de décharge complets nous ont donnés, avec l'usage du dongle RF, plus de 55 heures d'écoute à des niveaux de volume oscillant entre modérés à forts.

La promesse est donc tenue et vous permettra de longues sessions sans besoins de recharge intermittente. Dans ce dernier cas, il restera appréciable d'avoir une capacité de six heures d'écoute pour seulement 15 minute de mise en charge (données constructeur à relativiser) ; et rien ne vous empêchera de continuer votre session avec un fil à la patte.

L'expérience sans-fil  pour terminer : elle est excellente, en dépit de ne pouvoir utiliser les deux modes sans-fil simultanément. Il aura fallu s'éloigner significativement du dongle pour perdre la connexion, ou coller de sérieux obstacles pour perturber le signal. Sans obstacle, vous pouvez vous situer à 45 m de l'émetteur sans l'ombre d'un problème. BT ou RF, les latences de connexions restent assez basses et nous ne gêneront pas votre expérience. À noter que la compatibilité avec les PS4 & PS5 se font via le dongle RF qu'il suffira de connecter sur un port USB disponible.

hs80 max wireless gris et blanc

Verdict

micro

assemblage

batterie

RGB

pas pour les grosses têtes

Ce HS80 MAX Wireless ressemble finalement assez fortement au HS80 RGB Wireless au niveau de son empreinte sonore. Cette dernière plutôt feutrée et neutre, qui pourra être rectifiée dans une certaine mesure par voie logicielle, offre un compromis très honnête pour une prestation globale convaincante qui peut se résumer à un adjectif : polyvalence. La HS80 MAX n'excelle pas sur tous les plans d'usage, mais il fait tout bien, ce qui se paye par un manque de personnalité dans la dynamique accoustique.

Il est plutôt agréable à porter et à utiliser, avec une prise en main rapide, et sera un compagnon multi-plateforme performant, doté d'une autonomie très intéressante. Même si le prix à bondi de 40 € face à son prédécesseur, les 189 € demandés semblent justifiés pour une prestation de milieu de gamme rehaussée.


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