Stockage flash : NAND 3D, contrôleurs et distinctions des pairs

Le mois dernier se tenait le Flash Memory Summit 2013 à Santa Clara, grand-messe annuelle regroupant l'essentiel des acteurs de l'industrie du stockage flash. L'occasion pour Samsung d'y présenter sa V-NAND tout juste mise en production, pour SK-Hynix d'y présenter également sa NAND 3D basée sur un principe similaire à la V-NAND mais aussi des échantillons de NAND 16nm (un constructeur que l'on va probablement voir massivement sur le marché très bientôt). Pour Micron c'était l'heure de montrer ses samples de NAND 16nm et d'annoncer la mise en production de sa NAND 3D pour début 2014.

Les fabricants de disques hybrides étaient bien sûr de la partie, que ce soit HGST, Seagate, Toshiba ou Western Digital attendant sagement que l'adoption de ce type de produits soit plus marquée pour se livrer une guerre de tranchées.

Nouvel arrivé sur le marché du SSD, le contrôleur  SM2246EN de Silicon Motion : 32bits, 4 channels, mono core RISC pour des performances moyennes comparables aux solutions Phison ou JMicron

Au terme du salon, on constate que la technologie de stockage flash, si elle existe depuis les années 1970 -le premier SSD date de 1976, le Bulk Core d'une capacité maximale fracassante de 2Mo !- a plus que le vent en poupe. Les solutions destinées aux pros et autres industries se pérennisent. Pour ce qui concerne le commun des mortels que nous sommes, les architectures planaires de la NAND arrivent en bout de souffle au profit de la génération 3D, tandis que côté contrôleurs, les prochaines générations devraient migrer vers des puces quad cores fonctionnant sur des bus de 40 à 128bits, atteindre des fréquences de 600MHz et devraient jouir d'un nombre conséquent d'optimisations hardware visant à mieux gérer les commandes envoyées par les OS.

Cliqouillez, délicatement, pour agrandir.

Ce fut l'occasion également de décerner les couronnes de laurier traditionnelles entre gens de bonne compagnie, et à ce jeu une nouvelle fois IBM s'illustre pour ses technologies sur les disques hybrides, tandis que Fusion-IO brille sur le triptyque performance, innovation et qualité de service. Au niveau contrôleur, c'est simple : LSI truste littéralement tous les suffrages. Intel quant à lui se voit récompensé pour sa fiabilité sur le marché global du SSD et Samsung pour son haut niveau de performances. En 2012, LSI déjà partagait avec Intel l'essentiel des distinctions orientées grand public.