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Comptotuto • Jouer sur Linux comme des hackerz avec Manjaro
Prérequis : se coltiner (un bout) du tutoriel précédent

Bien que nous utilisions ici Manjaro, la finalité reste la même que lorsque nous causions de Linux Mint : configurer son ordinateur avec un système GNU/Linux dans le but d’avoir une partie logicielle stable, légère et performante, utilisable au quotidien et configurée avec le système Steam Play développé par Valve pour pouvoir jouer peinard. Ainsi, bon nombre des enjeux relatifs à l’utilisation de Linux restent identiques, tout comme le jargon et les composants logiciels internes. Voici donc un petit sommaire des réponses aux questions que vous pourriez vous poser durant la lecture de ce tutoriel :

 

Puisque nous sommes dans les liens, voici une petite liste (non exhaustives) de ressources bien pratiques pour les nouveaux utilisateurs :

 

manjaro logo

 

À titre de rappel, voici la liste du matériel compatible avec Proton, c’est-à-dire vos prérequis en matière de carte graphique si vous voulez jouer dans de bonnes conditions (plus d’informations ici) :

  • Chez Intel, un iGPU Broadwell ou plus récent, Haswell n’ayant qu’une compatibilité partielle (support apporté par les drivers intégrés au noyau)
  • Chez AMD, une carte à partir des Radeon HD 77xx–7790 et leurs dérivées, à savoir les R9 270, R9-280, R7 240, R7 250 R7 260 et R9 290, ou, bien entendu, n’importe quoi de plus récent (support apporté par les drivers libres AMDGPU intégrés au noyau), l’idéal étant une Polaris ou plus récent.
  • Chez NVIDIA, une GTX à partir de Kepler, c’est-à-dire n’importe quelle puce plus récente qu’une génération 600, celle-ci comprise (support apporté par les drivers propriétaires NVIDIA) ; sachant que les options de configuration logicielles sont en général un cran en dessous par rapport aux rouges, pour des prestations un cran au-dessus en jeu !

 

Manjaro, Arch Linux : quelles différences ?
Alors qu’Arch Linux a vu le jour en 2002 dans le but d’offrir un environnement GNU/Linux le plus minimaliste (et configurable !) possible, Manjaro est bien plus jeune (2011), et est né dans un seul but : apporter une expérience similaire à Arch sans pour autant devoir fracasser son ordinateur à coup de ligne de commande à l’installation. Ainsi, si les paquets contenant les logiciels sont intercompatibles, les repositories (sources de téléchargement de ces paquets) sont, eux, différents. En effet, les mainteneurs de Manjaro tiennent à avoir un peu plus de recul sur la stabilité des nouvelles versions, d’où un délai d’une semaine environ entre la parution d’une mise à jour sur les serveurs officiels Arch et leur homologue pour Manjaro : pas de quoi nous handicaper en pratique. Pour le reste, la philosophie est identique, et vous pourrez sans souci suivre les excellents tutoriels de l’ArchWiki sur votre machine personnelle à l’issue de ce tutoriel.

 

Si, après ces quelques paragraphes, vous êtes toujours aussi déterminés à installer, félicitation pour votre motivation ; nous pouvons passer au vif du sujet. Alors que Linux Mint est axé autour d’une expérience utilisateur conviviale et une transition simplifiée depuis Windows, notamment grâce à la présence d’environnement de bureau proche de l’OS de la Raymonde, l’intégration d’un centre de contrôle rappelant le panneau de configuration et un utilitaire de mise à jour graphique, la philosophie d’Arch Linux (et, par extension, de Manjaro) est tout autre. En effet, le principe de ces distributions est d'apprendre à l’utilisateur les rouages internes du système, ce qui lui permet une personnalisation accrue, une meilleure capacité à débugger sa machine en cas de pépin, mais également une courbe d’apprentissage bien plus raide, qui peut parfois mener à un dépaysement un peu trop brutal.

 

choisir son os cdh

Petit guide pour décider (sans aucune mauvaise foi) de son système d’exploitation

 

Néanmoins, cet apprentissage plus en profondeur de Linux n’est peut-être pas ce qui vous a poussé vers cette version, mais plutôt son suivi des mises à jour. En effet, Arch Linux fait partie des distributions en rolling release : les mises à jour de l’OS ne se font pas par versions majeures (comme Mint dont la version 20 a apporté des améliorations significatives, ou Ubuntu avec son rythme biannuel de versions stables), mais sont continues. Comprenez que, si Linux est mis à jour de la 5.42 à la 6.0, alors une rolling release intégrera d’office le changement, sans passer par une branche de test préalable et sans inclure non plus d’autres mises à jour de composants logiciels (environnement de bureau, noyau, bibliothèques système, etc.) habituellement en bundle dans le cas de rustines d’un OS classique.

 

Du coup, les mises à jour sont plus courantes, mais généralement moins longues ; et il est difficile, voire impossible, de fixer les versions précises des softs utilisés. Pas forcément du plus pratique pour reproduire un bug (comprenez que la stabilité du système peut être légèrement dégradée par rapport à un mode de distribution plus classique) ; mais, en contrepartie, vous bénéficiez d’une mouture bien plus récente.

À ce propos, Manjaro n’utilise pas exactement les mêmes serveurs que Arch, un délai maximum d’une semaine étant typique entre le rustinage sur Arch et son arrivée pour Manjaro : pas de quoi s’affoler, votre machine sera bien à la pointe de la technologie !

 



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