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Test • Intel Core i9-13900K, Core i7-13700K, Core i5-13600K & Z790

• Verdict

13 art2Nous voici parvenus au terme de ce dossier, et si nos attentes initiales n'étaient pas très élevées concernant Raptor Lake, présenté comme un simple refresh d'Alder Lake, il faut bien avouer qu'il a su nous surprendre au fil de son analyse et des tests. Certes, ce n'est pas sans concession que nous allons détailler un peu plus bas, mais il faut reconnaitre à Intel une capacité de réaction face à la concurrence, qu'il n'avait pas été capable de produire lors des lancements successifs de Zen 2 & 3, et ce jusqu'à l'avènement d'Alder Lake. L'approche hétérogène prend ici tout son sens et constitue une réponse adaptée à l'organisation interne des bleus, au multi-die des rouges. En effet, il est possible par ce biais de conserver un die monolithique, tout en augmentant significativement le nombre de cœurs sur une superficie réduite. Comme Intel dispose de ses propres fonderies, il est probable que les coûts de production de ses CPU, soient en définitive parfaitement compétitifs en comparaison de ceux d'AMD, qui externalise la production auprès de TSMC. Ce dernier profite d'ailleurs de sa supériorité technologique pour augmenter sensiblement ses tarifs, quel que soit l'acteur concerné, AMD ne faisant pas exception.

 

En contrepartie, Intel doit composer avec un process certes en progrès, mais à priori inférieur à celui de son concurrent, côté performance. Sans surprise, cela se traduit au niveau de la puissance absorbée par le très haut de gamme, battant par là même un bien triste record. On peut se demander si cette fuite en avant au niveau des consommations prendra fin à un moment ou un autre. La lutte entre les deux rivaux est devenue tellement acharnée, que le moindre pouillème de performance est traqué, quitte à en oublier toute rationalité. La faute en incombe aussi à nous, consommateurs, qui légitimons de tels agissements en nous tournant vers des références toujours plus extrêmes, pourvu qu'elles soient en tête des classements.  

 

13 artIl reste toutefois possible de limiter les inconvénients en procédant aux ajustements nécessaires dans le bios, en particulier si l'usage auquel se destine ledit processeur, permet d'abaisser sérieusement le niveau de puissance pour un impact somme toute réduit. Il est également intéressant de noter à quel point le nombre est souvent plus important que la qualité, avec les logiciels contemporains. Ainsi, 8 coeurs performants + 16 "lents" valent souvent mieux que 16 rapides. Bien sûr, cela ne s'applique pas à toutes les situations, qui plus est les OS/applications doivent être capables d'affecter finement les tâches, privilégiant l'usage d'un cœur "rapide" là où c'est nécessaire pour ne pas dégrader les performances. Cela marche relativement bien avec les logiciels récents, parfois moins avec ceux plus anciens.

 

Un mot sur le chipset Z790 : au programme par rapport à son ainé, le doublement des lignes PCIe 4.0 et l'ajout d'un cinquième port USB à 20 Gbps. Pas de quoi justifier une mise à jour pour qui serait déjà équipé d'une plateforme Z690, mais de bonnes bases pour monter une nouvelle plateforme LGA 1700, si tant est que la tarification ne soit pas abusive. À l'instar de son prédécesseur, sa conception à une seule puce raccordée par 8 lignes PCIe Gen 4.0 au CPU, nous parait bien plus élégante que l'offre concurrente X670(E) et sa liaison 2 fois moindre, couplée à une interconnexion en série des 2 puces. Si au moins cela se retrouvait au niveau de tarifs plus intéressants pour les cartes mères, mais ce n'est pas le cas, loin s'en faut à l'heure actuelle. L'option B650E nous parait bien plus pertinente chez AMD, puisque ce dernier conserve l'avantage du nombre de lignes PCIe Gen 5 en provenance de l'UnCore des Zen 4. Ainsi, en sus des 16 pour le GPU, jusqu'à 8 peuvent être affectées à des périphériques rapides tels que des SSD M.2, de quoi compenser largement la relative faiblesse du chipset. En face, Intel ne propose que 4 lignes Gen 4.0 depuis ses Raptor Lake, mais davantage de ligne PCIe 4.0 depuis le Z790, le débit max étant toutefois limité à la valeur du lien DMI (8 lignes PCIe 4.0) le raccordant au CPU.

 

boxVous l'aurez compris en parcourant ce dossier, Raptor Lake constitue une intéressante évolution d'Alder Lake. Qu'il est loin le temps où les déclinaisons d'architectures bleues conduisaient à des gains d'une dizaine de pourcents, au mieux. Si cela avait l'avantage de ne pas rendre votre acquisition obsolète trop rapidement, c'était aussi un frein aux progrès possibles dans différents scénarios, faute d'évolution suffisante. Depuis le retour en grâce d'AMD, la compétition est féroce entre les deux concurrents, vraiment pas décidés à céder le moindre pouce de terrain part de marché. AMD a dégainé le premier avec ses processeurs Zen 4, une évolution plus que conséquente, lui redonnant l'ascendant sur son rival. L'avènement de Raptor Lake ramène les deux à un niveau similaire de performance en haut de gamme. Le souci pour AMD vient de la tarification, puisqu'Intel propose son Core i9-13900K au même tarif que le précédent 12900K, soit 589$ HT, alors que son rival est positionné à 699$. Il faudra vérifier les tarifs réellement appliqués en France une fois l'effet nouveauté passé. Il ne faudra pas oublier non plus au moment du choix, le delta conséquent au niveau de la puissance demandée, lorsque les CPU sont à pleine charge. En jeu, les performances sont similaires une fois encore, ils ne se départageront donc pas à ce niveau.

 

Le Core i7-13700K est dans une situation similaire, voire légèrement plus favorable, puisque ses performances sont du même ordre (+1%) que celle du Ryzen 9 7900X, malgré un prix significativement (- 25 %) moindre (409 $ vs 549 $). Le différentiel de consommation est toutefois encore plus élevé qu'entre les flagships, le 13700K se montrant une trentaine de pourcents plus gourmand. Du côté ludique, il est à nouveau difficile de voir autre chose qu'une égalité entre ces références. Bref, selon votre porte-monnaie ou votre sensibilisation au niveau de consommation, le choix n'impliquera pas de concession du côté des performances.

 

Plus bas dans la gamme, le Core i5-13600K est un concurrent redoutable. Il ne fait qu'une bouchée du  Ryzen 5 7600X et croque également le Ryzen 7 7700X en production. La situation de ce dernier est donc plus que précaire, puisqu'il est facturé 399 $ HT, contre 319 $ HT au petit nouveau bleu, la messe est dite. Le 7600X a un petit avantage niveau prix (299 $), par contre il est devancé de 38 %. Il lui reste une consommation moindre, mais le différentiel est-il réellement suffisant pour justifier le sacrifice d'un tel niveau de performance ? En jeu, les 3 références vous proposeront encore une fois des prestations similaires, ce n'est donc pas sur ce critère qu'on pourra les différencier, et ce d'autant plus que le GPU s'avérera bien souvent limitant, avant le processeur.

 

Finissons par quelques mots sur les plateformes respectives. Du côté AMD, ce sera DDR5 obligatoire avec donc un surcoût non négligeable actuellement, difficile de le nier. Le choix reste disponible côté Intel en Z690 ou B660, plus accessible. La perte liée à l'usage de DDR4, si elle est négligeable en jeu, est notable en production. Ainsi, le gain financier conduirait en contrepartie à un 13900K moins performant qu'un 7950X cette fois, même s'il faut nuancer cette assertion, puisque cela dépendra grandement des applications, mais aussi de la fréquence DDR4 appliquée. Côté prix des cartes mères, celles AM5 sont relativement couteuses, bien que le B650 permet de réduire le ticket d'entrée. Par contre, pour profiter de l'intégralité des lignes PCIe Gen 5.0, il faudra opter pour une B650E, beaucoup moins accessible.

 

A contrario, il est tout à fait possible de dénicher du socket LGA 1700 en DDR5 et Z690 à des tarifs accessibles. Vous l'aurez compris, le coût global CPU + plateforme est pour l'heure bien plus avantageux côté bleu, un sacré renversement de situation. On peut toutefois mettre dans la balance la durée de vie de la plateforme, qui sera par contre bien supérieure côté rouge. En effet, Intel "garantit" seulement 2 générations de processeurs par socket, et Raptor Lake est justement la seconde. La prochaine génération Meteor Lake, en intronisera vraisemblablement un nouveau, il n'y aurait donc pas d'évolution possible sans changement de carte mère. Enfin, la plateforme AM4, certes en fin de vie, dispose toujours de processeurs très capables, et pour des tarifs plus compatibles avec les finances de bon nombre.  


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Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition des éléments de test.



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