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Test • SSD OCZ core
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le SSD OCZ Core : verdict

 

Annoncés en fanfare par OCZ, les SSD Core Series ont beaucoup fait parler d’eux, non pas par des caractéristiques impressionnantes mais plutôt par leurs tarifs près de trois fois inférieurs à leurs concurrents. Tout allait bien dans le meilleur des mondes et l'on pensait tenir un futur hit avant de rapidement déchanter avec l’apparition d’informations sur le débit d’écriture qui ne serait plus de 80 à 93 Mo/s comme annoncé mais plutôt de 40 Mo/s ! A cela se sont ajoutés par la suite des tests plus ou moins contradictoires sur les performances réelles de ces SSD ainsi que pas mal de doutes sur la fiabilité de ces modèles. Bref, on ne sait plus quoi penser de ces SSD OCZ Core Series ! Nous avons pu nous procurer ce fameux SSD en version 32 Go pour savoir une bonne fois pour toutes ce dont il est capable. Alors, les OCZ Core Series, fausse bonne nouvelle ou véritable hit ?

 

test ocz core ssd crucial wd black raptor et velociraptor


 

 

Commençons par découvrir le produit. Notre exemplaire provient du commerce. Rien d’extraordinaire à la réception de celui-ci, le SSD est livré seul dans une boite en carton sans la moindre notice de montage/paramétrage. Vous me direz, c’est un peu la même chose avec un disque dur classique et ce n’est, d’habitude, pas dérangeant plus que ça mais dans le cas précis de ce SSD, certaines choses sont à faire et d’autres à ne pas faire pour obtenir de bonnes performances et une notice n’aurait pas été du luxe. Les informations sont donc à glaner sur le forum support d’OCZ. Nous reviendrons sur ce point plus loin dans le dossier.

 

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Les principales spécifications sont inscrites sur la boite. Les taux de transferts sont annoncés à 120~140 Mo/s en lecture et 80~93 Mo/s en écriture. D’autres caractéristiques attirent notre attention, il s’agit de la résistance aux chocs annoncée à 1500G et un MTBF (temps moyen entre pannes) impressionnant de 1 500 000 heures.

En ouvrant la boite, nous découvrons le SSD dans un sachet antistatique bien protégé dans son emplacement en mousse.

 

 [cliquer pour agrandir] ocz core puissance pc [cliquer pour agrandir]

 

Le SSD est au format 2"1/2 (disque de portable), un adaptateur 3"1/2 sera donc nécessaire pour fixer le SSD dans un ordinateur de bureau. Cela dit, contrairement au HDD, un SSD ne comporte aucune pièce mécanique, il ne vibre pas et l’OCZ pèse à peine 77 grammes, une fixation maison peut très bien faire l’affaire. Pour notre part, les seuls connecteurs SATA ont suffit à tenir le SSD. La coque du SSD est en aluminium peinte en noir et on retrouve au dos les classiques connecteurs SATA d’alimentation et de données au format SATA300.


 

 

Comme nous le précisions en présentation du SSD, OCZ conseille certaines choses pour obtenir le maximum de performances. Il est évidemment conseillé de mettre à jour le Bios et les pilotes mais OCZ indique aussi de ne pas utiliser l’AHCI. Les tests seront donc faits en SATA configuré comme IDE dans le bios et les pilotes de contrôleurs seront les classiques atapi.sys, pciide.sys et pciidex.sys de Windows XP.

 

Voici le détail de la configuration de test :

Intel D975XBX (Southbridge ICH7R)
Intel Core 2 Duo X6800
2 x 1024 Mo DDR Mushkin PC6400 @ 533Mhz (4/3/3/12)
Sapphire Radeon 3870
TarraTec 7.1 PCI
OCZ GameXstream 700w
Dell UltraSharp 2407WFP

 

Pour ce qui est des logiciels et des pilotes, nous utiliserons ce qui suit :

Windows XP SP3
Intel Chipset Software 9.0.0.10117

 

Nous testerons également, en fin de dossier, le SSD sur différentes configurations (carte mère, système d’exploitation et pilotes) afin d’avoir une vision plus large du comportement du SSD en condition réelle.

Intel DX48BT2
Windows Vista SP1
Intel AHCI Driver 8.5.0.1032

 

Un SSD étant utilisé généralement en disque système, nous confronterons le OCZ Core à deux disques durs du moment réputés dans cette tâche : les Western Digital Raptor 150 Go et Velociraptor 300Go (dont vous pouvez lire le test ici). Nous inclurons également un SSD Crucial CT32GBFAB0 et un WD Caviar Black 1To. Il est vrai que Western Digital à mis un petit moment à sortir ses dernières unités, mais qu'elles font à l'heure actuelle partie du top performances sur le marché grand public.

 

Western Digital Velociraptor (WD3000GLFS)
Western Digital Raptor 150 (WD1500ADFD)
Western Digital Caviar black 1To (WD1001FALS)
Crucial SSD 32Gb (CT32GBFAB0
)

 

 

ssd crucial, ssd ocz, velociraptor, raptor et cavair black

Les 4 "challengers" : CT32GBFAB0, WD1001FALS, WD1500ADFD et WD3000GLFS

 


 

 

Avant de nous embringuer dans une fouille plus approfondie des SSD, rappelons les deux grandes familles qui existent dans le monde merveilleux de la mémoire NAND Flash. Nous avons tout d’abord la mémoire SLC (Single-Level Cell), très onéreuse mais qui propose les meilleures performances que ce soit en terme de débits de lecture/écriture, d’entrées/sorties ou encore de durée de vie avec 100000 cycles d’écriture/effacement. Nous avons ensuite la mémoire MLC qui est nettement plus abordable mais qui dispose en contrepartie de moins bonnes performances en débits d’écriture et en entrées/sorties. La durée de vie est également bien à la baisse avec seulement 10000 cycles d’écriture/effacement.

 

 

Observons maintenant les parties intimes du SSD dans un strip-tease qu’aucun chippendale n’oserait effectuer. L’OCZ Core nous dévoile …ses entrailles :

 

ssd ocz nu

 

Voila donc ce qui constitue notre SSD, seulement 8 puces Samsung de type Flash et un contrôleur JMicron, le tout sur une seule face du PCB, l’autre face demeurant désespérément vide. Le SSD ne dispose pas de puce de type DRAM faisant office de cache comme nous avons l’habitude d’en voir sur les disques durs.

 



ssd core ocz puce nand

 

Intéressons nous d’abord aux 8 puces Samsung que l’on imagine de 4 Go (32/8 = 4, c’est qu’il y en a là dedans !). La référence est K9LBG08U1M, un petit tour sur le site de Samsung pour savoir à quoi correspondent tous ces caractères (cf image de droite). Tout n’est pas vraiment compréhensible mais il suffit de retenir que les puces utilisées sont de type Flash NAND utilisant la technologie MLC (Multi-Level Cell).

 

Notre SSD OCZ dispose donc de mémoire MLC mais les performances annoncées rappellent fortement les SSD les plus haut de gamme basés sur de la mémoire SLC. L’OCZ Core se permet même d’annoncer des performances supérieures à son grand frère à mémoire SLC proposé à 430€ et 900€ pour les versions 32GO et 64GO ! Où est le piège ?

Il n’y a pas de secret, le seul moyen d’atteindre de tels débits avec de la mémoire MLC est l’enregistrement parallèle sur plusieurs puces. Tâche déléguée au contrôleur JMicron que voici.


puce controleur ocz

Le contrôleur est un JMicron JMF602. Il est extrêmement difficile de trouver des informations sur ce produit. Cependant, une information ressort souvent, il s’agit de la mémoire embarquée de 16 Ko. Ces 16 Ko seraient donc la seule mémoire tampon du SSD pour les requêtes de lecture/écriture. Nous verrons plus loin l’influence de cette petite quantité de cache.

 


Dernier point à observer. Comme l’OCZ Core en version 2, notre Core V1 dispose d’un emplacement pour un port USB, celui-ci est même relié au contrôleur JMicron mais le connecteur est absent. Si vous vous sentez l’âme d’un bidouilleur et que l’idée de perdre votre SSD ne vous fait pas peur, vous pouvez vous amuser à souder un connecteur USB et flasher le SSD avec un firmware de V2 (si OCZ se décide à en proposer un) car matériellement, rien ne distingue un V1 d’un V2, les puces mémoire et le contrôleur sont les mêmes ! Bon, c’était une idée en passant. Evidemment, vous êtes seuls responsables de vos actes et nous ne pourrons être tenus responsables en cas de pépin même si vous avez péché l’idée ici.

 


 

 

ssd crucial nu dessus ssd crucial nu dessous

 

Contrairement au SSD OCZ, ici les deux faces du PCB sont utilisées. Crucial a opté pour une configuration en 16 puces 2 Go Samsung de référence K9KA G08U0M, 4 contrôleurs Phison PS8005-B et un contrôleur SATA Phison PS3102 :



puce mémoire nand crucial ssd

 

La taille n’est pas la seule chose à changer par rapport au SSD OCZ, le technologie change pour passer à de la mémoire NAND Flash SLC. Cet élément explique à lui seul le prix élevé du SSD Crucial (plus de 400€).



crucial ssd puce controleur flashNous retrouvons ensuite 4 puces Phison PS8005-B. Ce contrôleur est un dérivé du PS8005 qui est généralement utilisé sur les cartes SD. Chaque contrôleur peut gérer 4 puces mémoire et possèdent chacun un buffer SRAM dont nous ignorons la taille.

 

Ces 4 contrôleurs PS8005 sont eux même pilotés par le contrôleur SATA PS3102 :

crucial puce controlleur sataLe PS3102 est un contrôleur SATA compatible SATA300. Il supporte des vitesses de 130 Mo/s en lecture et 80 Mo/s en écriture et gère jusqu'à 4 accès Flash, ce qui correspond au nombre de nos microcontrôleurs PS8005. Une mémoire de 24 Ko est embarquée mais celle-ci est dédiée au firmware qu’il est possible de mettre à jour.

 

Le SSD Crucial ne possède pas non plus de puce DRAM utilisée en mémoire cache mais la configuration est plus hiérarchisée. Il y a d’abord le contrôleur SATA PS3102 qui gère les 4 microcontrôleurs PS8005-B possédant tous un buffer et travaillant chacun en parallèle sur 4 puces mémoire.

 

 


 

 

Commençons nos benchmarks synthétiques par HD Tach histoire d’avoir un aperçu rapide des performances en lecture et écriture des différents concurrents.

 

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Cliquez sur les images pour les agrandir

 

Comme on peut le voir, la différence essentielle entre un disque dur et un SSD est que le débit n’est pas constant sur toute la surface du disque dur. Le Velociraptor, le meilleur des disques durs dans ce test, commence par exemple sa course à quasiment 130 Mo/s pour finir à un peu plus de 80 Mo/s alors que les SSD présentent un graphique « plat ». Enfin, c’est surtout vrai pour le modèle Crucial qui impressionne avec son débit constant à 128 Mo/s (qui coïncide avec le maximum supporté par le contrôleur SATA PS3102) ! L’OCZ lui, fonctionne en dent de scie avec des valeurs allant de 100 Mo/s à 130 Mo/s pour une moyenne de 117 Mo/s. Une petite pensée pour le Raptor qui est ici à la traine avec une valeur moyenne de 75 Mo/s, heureusement, sa force réside aussi dans son temps d’accès.

 

En parlant de temps d’accès, les SSD mettent ici tout le monde d’accord avec à égalité 0.4ms. Bien loin des disques durs qui commencent à 7.1ms avec le Velociraptor. C’est LA force des SSD et nous verrons plus tard si cela suffit à mettre au placard nos bons vieux disques durs.

Terminons en nous interressant au débit de l’interface. On constate que les SSD OCZ et Crucial ne tiennent pas la comparaison avec les Velociraptor et Caviar Black 1To qui profitent bien de leur interface SATA300. Les SSD sont du même niveau que le Raptor vieux de plus de 2 ans !

 

Nous examinerons avec plus d’attention les temps d’accès et les débits d’interface sur H2Bench qui va plus loin dans ces tests.


 

 

Jetons maintenant un rapide coup d’œil sur HD Tune pour confirmer ces premiers résultats. Nous synthétisons ici les valeurs minimales, moyennes et maximales obtenues durant nos tests.

 

 

Comme dans HD Tach, c’est le Crucial qui fait la plus forte impression. D’une part, par ses performances avec un débit moyen à près de 120 Mo/s mais également par sa constance avec des performances ne variant que très peu. En seconde place, nous retrouvons le SSD OCZ qui se montre ici très performant avec un débit moyen de 110 Mo/s. Le débit est certes moins stable que sur le modèle Crucial puisque nous retrouvons les mesures en dents de scie constatées précédemment mais cela reste à relativiser car 90 Mo/s de débit minimal est plus qu’acceptable. Viennent ensuite les disques durs avec le Velociraptor en tête, suivi de loin par le Caviar Black lui même suivi d'encore plus loin par le Raptor. C’est dire le fossé séparant le vieux Raptor à son petit frère le Velociraptor.

 

 

La donne change complètement puisque les SSD dominant durant les tests de lecture passent bons derniers en écriture. Les disques durs gardent à peu près les mêmes débits qu’en lecture alors que les SSD s’effondrent. Le Crucial garde un peu de sa constance mais offre un débit moyen de 50 Mo/s, ce qui est assez mauvais. La situation est pire pour l’OCZ car en plus d’offrir un débit moyen encore inférieur avec 42 Mo/s, il se montre extrêmement versatile avec des débits pouvant monter à 77 Mo/s mais également tomber dans les abysses les plus sombres du stockage numérique avec 0.1 Mo/s ! Vous pouvez d’ailleurs constater ci-dessous la courbe obtenue avec le SSD OCZ.

 

 

Bug du logiciel ou véritables faiblesse du SSD OCZ ? Continuons nos observations sur d’autres benchmarks pour en savoir plus.


 

 

ATTO est avec PCMark Vantage et Winbench 99 2.0, l’un des rares benchmarks conseillés par OCZ pour tester son SSD. Les autres ne sont pas adaptés aux SSD selon eux, c’est peut-être vrai ou peut-être sont-il les seuls à sortir des résultats s’approchant des valeurs annoncées par OCZ. Toujours est-il que nous testerons tout de même les SSD avec les benchmarks les plus connus ayant déjà fait leurs preuves avec les disques durs.

Revenons-en à ATTO qui propose l’énorme privilège d’étudier les performances des disques en lecture/écriture sur différentes tailles de fichiers. Nous utiliserons pour ce test des tailles de fichiers allant de 0.5 Ko à 8192 Ko.

 

 

Intéressons nous d’abord aux petits fichiers. Jusqu’à 8 Ko, les Raptor et Velociraptor sont largement au dessus du lot. Le Caviar Black lui se débrouille correctement et les SSD sont à traine. Le SSD Crucial est particulièrement mauvais ici puisqu’il faut attendre des fichiers de 4 Ko pour le voir décoller et des blocs de 8 Ko pour qu’il dépasse l’OCZ qui n’est pourtant pas très doué non plus dans ce domaine. De 0.5 Ko à 2 Ko, les Velociraptor et Raptor sont approximativement 10 fois supérieurs au SSD Crucial et 2.7 fois supérieurs au SSD OCZ.

De 8 Ko à 32 Ko, tous les HDD et SSD présentent des performances correctes. Le Velociraptor est intouchable.

A partir de 32 Ko, les performances des compétiteurs se stabilisent autour d’une valeur maximale qui ne bougera quasiment pas jusqu'à 8192 Ko. Le Raptor accuse ici son age et stagne à 77 Mo/s. Les SSD obtiennent une ligne parfaite à partir de 128 Ko avec 115 Mo/s en moyenne pour l’OCZ et 128 Mo/s pour le Crucial. De très bonnes performances donc ! Les Velociraptor et Caviar Black font honneur aux disques durs avec des performances de haut vol. C’est surtout le Caviar Black qui impressionne avec plus de 170 Mo/s en pointe. Seule sa mesure à 2048 Ko déroute un peu mais les tests ont été faits trois fois et à chaque fois, le même résultat était observé.

 

 

Pour les HDD, les choses ressemblent à ce que l’on avait en lecture sur les petits fichiers sauf qu’il n’y a plus ce fossé qui sépare les Raptor/Velociraptor d'un coté et le Caviar Black de l'autre. Ce dernier se débrouille ici aussi bien que les Velociraptor et Raptor. Le Raptor stagne ensuite à 80 Mo/s alors que les Velociraptor et Caviar Black dépassent facilement les 120 Mo/s en écriture. Le Caviar Black se montre ici moins provocateur que dans le test de lecture tout en étant très performant. Il conserve sa place hiérarchique normale, derrière le Velociraptor.

Passons maintenant aux SSD qui montrent ici leurs faiblesses. Commençons par l’OCZ qui se montre sur tout le test inferieur à n’importe quel disque dur. Ce n’est pas très gênant pour les fichiers au dessus de 64Ko puisqu’il dépasse les 70 Mo/s mais ça l’est plus sur les petits fichiers. Rien de catastrophique cependant, l’OCZ écrit à 3 Mo/s sur des fichiers de 0.5Ko alors que le premier HDD commence à 8Mo/s. Sur des fichiers de 8Ko, l’OCZ se montre 2,5 fois inférieur au Velociraptor.

Quant au Crucial, celui-ci se montre extrêmement mauvais (mais vraiment très très mauvais) sur toute la plage de test. Le SSD Crucial est quasiment au point mort de 0.5 Ko à 8 Ko avec des débits allant de 0.2 Mo/s à 1.6 Mo/s. A partir de 128 Ko, les choses vont un peux mieux avec à peu près 50 Mo/s. Cela reste en tout cas très inférieur au HDD ou même au SSD OCZ.

 


 

 

H2Bench, considéré comme le messie par beaucoup, est un benchmark qui teste à peu près tout : débit séquentiel en lecture/écriture, vitesse du cache, temps d’accès (min, moyen, max), etc…

 

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On retrouve les débits constants des SSD avec une ligne horizontale à 126 Mo/s pour le Crucial et une autre à 94 Mo/s pour l’OCZ. Plutôt bon pour l’OCZ et tout simplement excellent pour le Crucial. Les disques durs, quant à eux, ne remuent pas leur monde avec un classement qui ne change pas et des mesures semblables à celles effectuées sous HD Tach. On constate cependant que la perte de débit entre le début et la fin du disque est moindre sur les disques durs 10000 tr/min que sur le Caviar Black en 7200 tr/min.

 

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Et c’est effectivement le cas puisqu'on retrouve à peu la même chose qu’en lecture pour les HDD mais que la situation a bien changé pour les SSD. Le Crucial garde son débit constant constaté en lecture mais celui-ci s’effondre à 57 Mo/s en écriture. Quant à l’OCZ, il semblerait que H2Bench n’arrive pas à relever ses valeurs correctement puisque nous nous retrouvons avec un débit oscillant de 18 Mo/s à 35 Mo/s.


 

 

Dernière batterie de tests sur H2Bench avec les "Core" et "Seek" tests pour mesurer respectivement la vitesse du cache et les temps d’accès.

 

 

Nous avions entrevu la vitesse de cache avec HD Tach, le relevé de H2Bench se montre généralement plus précis et c’est sans surprise que l’on découvre des mesures inférieures sur ce bench. Seuls les Velociraptor et Caviar Black profitent de leur interface SATA300. Le vieux Raptor en SATA150 ne peut pas rivaliser. L’OCZ lui dispose du SATA300 mais n’en profite pas, il fait tout de même mieux que le Raptor avec 146 Mo/s, ce qui n’est pas mauvais. Le Crucial nous donnait 136 Mo/s sous HD Tach, ce qui nous semble plus cohérent que la mesure à 59 Mo/s que nous donne H2Bench.

 

 

Là, c’est un gouffre qui sépare les HDD des SSD. Non seulement les temps d’accès moyens sont d’un autre ordre puisque l’on est en moyenne à plus de 7ms pour les HDD contre 0.4ms sur les SSD mais en plus ces derniers sont bien plus réguliers que les HDD. On constate par exemple un temps d’accès maximum trois fois supérieur au temps d’accès moyen sur le Raptor. Cette différence est bien mieux contenue sur le Velociraptor.

 


 

 

IO Meter est généralement utilisé pour simuler une charge multi-utilisateurs de type serveur de fichiers en envoyant une ou plusieurs commandes simultanées et en analysant le nombre d’entrées/sorties par seconde (IO/s) géré par le HDD. Dans notre cas, nous ne l’utiliserons pas exactement de cette façon. Et ouais, on est un peu des rebelles chez Puissance-PC ! Nous n’enverrons déjà qu’une seule commande puisque les performances de nos SSD ne varient pas en fonction du nombre de commandes envoyées. Nous étudierons ensuite le comportement des SSD dans des tests de lectures pures (100% lecture, 0% écriture) en variant le pourcentage de lectures séquentielle/aléatoire de cette manière:

Nous ferons de même sur des tests d’écriture pure (0% lecture, 100% écriture). Ceci évidemment afin mettre en avant ce qui fait la force et la faiblesse des SSD.

 

 

En lecture 100% séquentielle, les HDD et SSD sont tous d’un très bon niveau. Les SSD sont inférieurs mais ceci n’est pas limitatif en situation réelle.

 

Les HDD si bons en lecture purement séquentielle dégringolent en lecture 50% séquentielle, 50% aléatoire. Les SSD sont très peu affectés et dépasse les 3000 IO/s.

 

 

Nous confirmons ce qui a été dit plus haut dans ce test de lecture purement aléatoire. Les deux SSD sont au coude à coude et largement au dessus des HDD.

 

 

Comme dans le test de lecture purement séquentielle, les SSD sont derrière mais cette fois-ci avec des valeurs plus faibles mais toutefois convenables. Nouvelle bizarrerie SSDienne, le Crucial ne sort une valeur correcte que sur le test de 8K. Sur des blocs de 4K, il tombe à 375 IO/s systématiquement !

 

Voila qui devient intéressant ! Vous avez sûrement entendu parler de Random Write à propos des faiblesses des SSD (à mémoire MLC). En voici un exemple concret ! Sur ce test d’écriture 50% séquentielle 50% aléatoire, les SSD s’effondrent littéralement. Les deux sont extrêmement mauvais mais le Crucial parvient tout de même à distancer l’OCZ qui tombe, asthmatique, à 8 opérations par seconde sur des blocs de 8 K ! Notons au passage que les HDD font mieux en écriture qu’en lecture.

 

 

Si l’épreuve précédente était dure pour les SSD, celle-ci l’est encore plus. Un bon test d’écriture 100% aléatoire qui les fait tellement peiner que le Crucial nous sort 12 opérations par seconde alors que l’OCZ arrive à peine à supporter son calvaire avec 4 IO/s !


 

 

Passons si vous le voulez bien à des tests plus pratiques avec pour commencer PC Mark 2005. Nous avons séparé en deux graphiques les tests du benchmark pour garder une échelle convenable pour chaque test.

 

Pas de problème ici, le SSD OCZ domine complètement. Il est suivi de loin par le Velociraptor puis par le Caviar Black qui est décidemment très véloce et enfin par le Raptor. Le SSD Crucial finit bon dernier avec des valeurs qu’on a du mal à croire mais qui sont confirmées par certains confrères.

 

 

Chacun des concurrents se montre très performant sur le test d’analyse antivirus. Même le Crucial s’est réveillé pour l’occasion et dépasse le SSD OCZ. Pour finir, nous avons droit à un test d’écriture de fichiers, domaine qui a pour le moment mis à mal nos SSD. PC Mark ne fait pas exception à la règle et c’est sans surprise que l’on trouve les SSD derniers avec 55 Mo/s pour l’OCZ et 38 Mo/s pour le Crucial

 


 

 

Pour ce test, nous créons deux partitions de taille égale sur le disque et nous chronométrons une copie de la première partition à la seconde. Une sorte de test de lecture et écriture simultanée en somme. Nous testerons dans un premier temps une copie de petits fichiers qui sera composée de 1280 photos de 2.85 Mo en moyenne pour un total de 3,66 Go et nous ferons appel par la suite, non plus à ces 1280 photos mais à un fichier RAR de 3.64 Go les comprenant toutes.

 

 

Comme on s’y attendait, les HDD se placent loin devant les SSD avec des performances trois fois supérieures. Le Caviar Black se paie le luxe de dépasser le Velociraptor à ce jeu là ! Les SSD sont équivalents avec une légère avance pour l’OCZ.

 

Le SSD Crucial, bien plus à l’aise avec ce type de fichier, fait un bond et dépasse le Raptor mais il n’en est malheureusement rien du modèle OCZ qui peine presque autant qu’avec des petits fichiers. L’OCZ Core nous cache décidemment bien des (mauvaises) surprises ! Le Velociraptor reprend la place qui est la sienne en tête de peloton !

 


 

 

Il ne nous reste maintenant plus qu’à vous parler de l’impression générale dégagée par l’OCZ. Comme nous le précisions en début de test, nous avons testé l’OCZ Core sur une Intel D975XBX (southbridge ICH7R), sous Windows XP en SATA configuré comme IDE.

Pour tous les comparer équitablement, nous avons cloné le même système sur tous les HDD/SSD à l’aide de l'excellent Acronis True Image.

Au premier boot sur l’OCZ Core, on est complètement stupéfait par la rapidité du système. Le démarrage de Windows XP est ultra rapide, le chargement des applications quasi-instantané, bref le bonheur. Un bonheur qui n’a malheureusement pas duré car, comme beaucoup d’autres utilisateurs, nous avons été frappés de problèmes très gênants. L’utilisation souffre en fait de lags, de freezes qui peuvent durer d’une demi seconde à une dizaine de secondes, une sorte de pause de tout le système d’exploitation ! Le problème ressemble un peu à un manque de RAM et se ressent surtout sur une utilisation multi-tâches. C’est tellement frustrant que les quelques points améliorés par le SSD sont complètement gâchés par ces freezes et qu’on préfère finalement l’utilisation de n’importe quel HDD ! Il semblerait, d’après les premiers retours, que ce problème ne touche pas tout le monde de la même façon, certains n’ont tout simplement aucun problème alors que d’autres en sont bien plus affectés avec des lags pendant la lecture de simples vidéos ou des pauses durant des copies de fichiers !

 

Décidé à ne pas baisser les bras devant un tel problème, nous avons cherché une possible cause externe (qui ne serait donc pas due directement au SSD)

 

La case à décocher pour transformer l’escargot en…tortue

 

 


 

 

Voici donc venu le temps de la conclusion. Que peut-on penser de ce SSD OCZ ? Et bien qu’il respecte les spécifications annoncées par OCZ dans les grandes lignes mais qu’il suffit de gratter un peu pour lui découvrir pas mal de faiblesses.

La première étant ses faibles performances quand il s’agit de lire et surtout d’écrire des petits fichiers, faiblesse mise en avant sur ATTO. La deuxième, plus gênante, est son incapacité à travailler correctement en écriture aléatoire. Nous l’avons vu avec IO Meter, le SSD tombe parfois à 4 opérations par seconde, ce qui correspond à des temps de réponse de 250 ms ! Cette valeur est à contraster avec les temps d’accès de 0.4 ms mis en avant par OCZ.

Des problèmes à imputer au SSD OCZ et seulement à celui-ci. Nous avons bien réussi à rendre ce dernier moins poussif en bidouillant Windows ici et là mais les freezes, bien que moins présents, étaient toujours là ! Cela traduit bien une limite matérielle de l’OCZ Core. Serait-ce son allergie aux petits fichiers ? Sûrement pas, le SSD Crucial bien qu’étant pire dans ce domaine (il est même médiocre) n’était pas touché par le moindre freeze. Son niveau d’IO/s en écriture aléatoire alors? C’est plus que probable étant donné les temps d’accès que cela implique.

 

Une mémoire cache en écriture aurait très certainement amélioré les choses mais économie oblige (ou manque d’expérience, l’excellent SSD OCZ à mémoire SLC étant une simple copie du modèle Samsung, l’OCZ Core est donc le premier SSD 100% OCZ), le Core en est dépourvu !

Nous ne pouvons évidemment pas vous conseiller ce produit car l’OCZ Core n’est pas bon dans le domaine qui pousse son achat, à savoir posséder un "disque" système réactif qui améliorera sensiblement le confort d’utilisation ! Il n’y aucune raison de payer si cher pour obtenir moins de confort (et accessoirement moins de capacité) que n’importe quel disque dur actuel (oubliez donc les vieux Quantum Fireball et Cie). Nous devons cependant avouer que les rares moments où le SSD fonctionnait correctement donnent franchement envie de passer à quelque chose de plus sérieux du genre d’un Memoright GT mais le prix n’est évidemment pas le même.

 

ocz core v2

L'OCZ Core Series en version 2

 

Ce n’est finalement pas pour tout de suite qu’on aura un SSD fiable et abordable, l'on y croyait à ce petit OCZ Core et la déception est là. Bien sûr, nous avons trouvé la sortie des OCZ Core Series V2 très suspecte puisque annoncée précipitamment avant la réelle disponibilité des V1. Etait-ce un moyen de faire oublier la V1 et la remplacer par un modèle plus fiable ? Ce n’est même pas le cas puisque d’après certains utilisateurs, la version 2 de l’OCZ Core serait également touchée par ce problème de lags !

 

Nous aimerions pour finir exprimer notre opinion sur les deux guest stars de l’article, à savoir le SSD Crucial CT32GBFAB0 et le Western Digital Caviar black 1 To:

 

WD Caviar Black : Nous n’attendions rien de spécial de lui mais il nous a véritablement impressionné. Non seulement, celui-ci est très bon en disque de stockage mais il s’est montré très brillant en disque système. Ses débits de lectures/écritures sont d’un très bon niveau et ses temps d’accès sont plutôt bons pour un HDD 7200 tr/min. Il est sans conteste l’un des meilleurs disques durs 1TO aux cotés de l’excellent Samsung Spinpoint F1. Une référence qui s'octroie d'un puissance PC d'argent malgré un prix élevé et des nuisances sonores au dessus de la moyenne.

 

Crucial CT32GBFAB0 : Ce SSD est un paradoxe à lui seul. Il possède bien des puces SLC ainsi que le prix qui va avec mais les performances ressemblent fortement à un SSD à base de puces MLC. Le Crucial est excellent en lecture de fichier de taille moyenne et grande mais très mauvais sur les petits fichiers. Cela a été mis en avant sur ATTO. La situation est pire en écriture puisque les performances sont tout simplement catastrophiques en écriture de petits et moyens fichiers et très mauvaises sur les gros fichiers. En pratique, cela donne un SSD toujours réactif mais qui selon l’utilisation effectuera les tâches soit très rapidement, soit très lentement. Cela dit, le confort d’utilisation est bien supérieur à ce qu’a pu nous offrir l’OCZ Core. Ce sentiment mitigé fait que nous déconseillons également ce SSD qui ne propose assurément pas un bon rapport performances/prix.