Test • Asustor AS7004T |
05 Mai 2015
•Test • Asustor AS7004T |
05 Mai 2015
•
On est chaud au Comptoir. Après vous avoir présenté l'excellent DS415+, quoi de mieux que de s'attarder sur l'un de ses concurrents directs ? Si vous pensiez à Qnap, nous c'est plutôt à Asustor que l'on souhaite s'intéresser. Notre choix s'est porté sur un modèle monstrueux, suréquipé et annoncé comme ultra performant, de la toute récente série AS7xxT. Le dossier du jour sera consacré à l'AS7004T, le plus petit modèle de la série. Ce NAS haut de gamme propose quatre baies de stockage, un hardware de gredin et pléthore de connectique. Sous son habillage de type industriel et son équipement plutôt orienté multimédia, mais pas que, à qui s'adresse réellement l'AS7004T ? On vous en dit plus après la présentation.
Le tour de l'AS604T 7004T
Asustor AS7004T | |
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Processeur | Intel Core I3 4330 3.5Ghz |
Mémoire vive | 2Go DDR3 |
Dimensions | 185.5 x 170 x 230 (HxLxP en mm) |
Poids | 3.9 kg |
Ventilation |
1 x 120mm |
Alimentation | 250W Interne |
Nombre de baies | 4 |
Disques durs livrés | Boitier nu, compatible 3.5" et 2.5" |
Capacité max | Jusqu'à 24To |
Normes RAID | 0 / 1 / 5 / 6 / 10 / JBOB Extention et migration RAID possible |
Connectique | 3x USB 3.0 - 2x USB 2.0 - 2x eSATA - 2x Gigabit Ethernet - HDMI 1.4a - S/PDIF |
Protocole réseau | SMB / FTP... |
Cyptage | HTTPS / FTP SSL/TLS / AES... |
Services | Serveur Web, serveur d'impression, serveur mail, serveur multimédia (UPnP, iTunes, photos), téléchargement autonome (FTP, HTTP, P2P), cloud avec application mobile (iOS, Android), DDNS, vidéosurveillance, IPv6, Facebook, Google+, Dropbox, Google Drive, Cloud Connect... |
Prix | Vous le saurez en fin de test ! |
Si vous êtes déjà familier avec la marque Asustor, vous ne serez pas surpris par l'AS7004T. En effet, ce modèle reprend dimensions et look des modèles 4 baies de la marque. La partie hardware et revue à la hausse, par rapport à ce dernier. Pour les dimensions du boitier, nous notons un peu plus de 185mm de hauteur, 170mm de largeur et 230mm de profondeur. Le poids de l'ensemble est de 3.9kg vide.
En façade nous avons les quatre baies hot-swap (SATA III), équipées de tiroirs sécurisés. Elles peuvent accueillir des unités de 3.5" ou 2.5" pour un total de 24To de stockage. Les racks sont soignés. Le panier qui accueille l'unité de stockage est en acier et nécessite quelques vis pour fixer le disque dur sur le support. La partie avant du rack est aérée et le système de verrouillage se compose d'un levier pour l'immobiliser dans sa baie, ainsi qu'un bouton (en bas) pour l'éjecter. Il serra possible d'empêcher l'extraction accidentelle de ces derniers en les verrouillant à l'aide d'un tournevis (verrous absents sur le 604T). Il ne s'agit pas d'un dispositif antivol, mais bien d'une simple sécurité. Enfin, sur chacun des tiroirs vous trouverez deux LED d'activité déportées sur le dessus.
Au-dessus des baies vous disposerez d'un écran de contrôle. Sur cet écran vous sont présentées diverses informations comme l'adresse IP du boitier ou encore un petit message paramétrable. À la droite de l'afficheur nous avons les touches de contrôle haut, bas, retour en arrière et valider, qui permettent de piloter le NAS depuis l'extérieur. Les opérations via cet écran sont basiques. Nous pouvons gérer le "1 touch backup", vérifier la configuration du réseau et l'état du stockage, surveiller la température (système, CPU et HDD) et réaliser quelques opérations simples (allumage, redémarrage, réglage IP, nom du serveur...).
Sur le montant gauche de la façade, nous retrouvons le nom de la marque (en haut) et un port USB 3.0 équipé d'une touche de copie directe tout en bas. Entre les deux nous avons plusieurs LEDS qui nous renseignent sur l'état du système : l'indicateur d'alimentation éclairé en bleu tout en haut, juste en dessous celui qui nous renseigne sur l'état du système et enfin les voyants qui indiquent la bonne connexion des ports RJ45 sur l'arrière. C'est tout pour l'avant.
Les côtés et dessus du boitier ne nous apprennent rien. En revanche, à l'arrière c'est très fourni. Nous remarquons sur la partie haute la présence d'une alimentation interne de 240W munie d'un petit ventilateur de 8mm. En dessous nous apercevons un énorme ventilateur de 120 qui aura la lourde tache de rafraichir l'ensemble. À la droite de tout ce beau monde se trouve la connectique externe avec, de haut en bas, un port HDMI 1.4a, un premier port RJ45 associé à deux USB 3.0, le second port RJ45 accompagné cette fois de deux USB 2.0, deux ports eSATA, le bouton Reset qu'on aperçoit en plissant fort les yeux et enfin un port S/PDIF juste à côté de l'encoche Kensington. On vous l'a dit qu'il était suréquipé.
Châssis vide, position du dissipateur et ventilateur de l'AS7004T
Côté design, rien de particulier. L'engin reste plutôt sobre malgré une façade travaillée. Il se pare d'une robe gris foncé et d'une partie grise brute sur l'arrière. Quelques coups de tournevis nous permettent d'accéder aux entrailles de l'AS7004T. Le coeur de ce modèle, caché sous le dissipateur avec heatpipe, est composé d'un processeur Intel Core I3-4330 Haswell. Il s'agit d'un dual core avec HT moulinant à 3.5Ghz, épaulé par un contrôleur graphique intégré (HD 4600) pour l'affichage. On retrouve à ses côtés 2Go de mémoire au format SoDIMM qu'il sera possible d'étendre (jusqu'à 16Go) grâce à un second slot laissé vacant derrière la carte mère.
Le slot mémoire et les PCB de l'AS7004T
On sait à peu près tout sur l'AS7004T, sauf son prix. Nous sommes joueurs au Comptoir, alors on vous le réserve pour la fin.
Un écran de connexion kipootre!
Les unités de stockages sont en place et les câbles réseau connectés, il ne reste plus qu'à presser le bouton pour animer l'AS7004T et à initialiser le NAS pour en profiter. Pour ce faire plusieurs solutions s'offrent à nous : utiliser le CD, accéder directement au paramétrage via l'adresse IP disponible sur l'écran, ou effectuer l'initialisation via l'écran de contrôle lui-même. Nous choisissons la seconde solution.
L'IP est rentrée dans le navigateur pour accéder à la page d'initialisation. Deux choix s'offrent à vous : la configuration "en un clic" ou la configuration personnalisée. On veut faire simple, alors on choisit la version personnalisée.
Ici on règle date et heure, configuration réseau et gestion de volumes
Après avoir créé un mot de passe pour le compte administrateur, nous voilà projetés vers la page de réglage de l'heure et de la date. Choix du fuseau horaire, gestion du format de l'heure et de la date, synchronisation avec le PC etc... c'est simple et clair. C'est ensuite au tour de la configuration réseau. Le réglage de l'IP se fait via DHCP ou alors manuellement si vous préférez. Vous pouvez également gérer l'agrégat de lien depuis cette page. Ensuite c'est au tour des disques durs d'être configurés. Choix du niveau de RAID, chiffrement des données et sélection des disques à associer sont au menu de cette page.
Initialisation et création du compte Asustor
Une fois la configuration terminée, l'initialisation se fait. Un écran vous informe de l'état d'avancement de la tâche et, une fois celle-ci achevée, il ne vous restera qu'à créer un compte Asustor pour bénéficier de toutes les fonctionnalités du NAS, ou de choisir de s'enregistrer plus tard. Nous voilà prets à explorer ADM 2.4.
Page d'accueil
Nous voici sous ADM, dans sa mouture 2.4. Lors de la réception du matériel, l'AS7004T était drivé par la version 2.3 de l'OS. Asustor a eu la bonne idée de publier une bêta, puis de rapidement offrir une version finale d'ADM 2.4. C'est donc logiquement cette version que nous allons vous présenter. L'évolution est mineure, mais apporte quelques fonctionnalités intéressantes ou attendues sur lesquelles nous reviendrons. Avant tout, débarrassons-nous de la page d'accueil en renseignant les champs identifiant et mot de passe. Avant de valider, vous pouvez choisir de forcer la connexion à l'aide du petit switch placé sous le champ réservé au mot de passe.
Nous voilà sur le bureau, simple et clair comme vous pouvez le voir, devenu 100% CDH pour l'occasion. La BX est là, Thiti a mis sa plus belle robe et les ingés de chez Asustor ont collé pas mal d'icônes sur cette page. Pour certaines les noms sont assez explicites, donc nous ne nous y attarderons pas. Avant d'allez plus loin, voyons comment se décompose ce bureau.
La fenêtre principale est garnie d'icônes et peut en accueillir jusqu'à trois rangées de cinq. Au-delà, une nouvelle page se crée, pouvant elle aussi accueillir 15 icônes. Vous pouvez organiser ces icônes à votre guise et renommer chacune des pages. La barre de tâche est située en haut et permet d'accéder au paramétrage du compte actif. Modification du mot de passe, ajout d'adresse mail, changement du fond d'écran et utilisation du quota de volume alloué sont disponibles ici. Vous aurez également plusieurs informations complémentaires sur cette barre, comme les messages d'information systèmes ou encore un moniteur de tâches de fond si le serveur travaille. Il vous est ensuite possible d'épingler vos applications et services favoris ici. Voilà pour l'aspect général.
Les paramètres, la gestion de fichiers et le gestionnaire de stockage
Créer les comptes utilisateurs, groupes et quotas se passe dans le contrôle d'accès. Rien de bien particulier ici, il y a de quoi faire. Les fichiers partagés se créent également à partir d'ici. Vous pouvez cependant effectuer la manip depuis l'explorateur de fichier qui vous renverra automatiquement vers la page concernée.
De quoi est capable l'engin ensuite ? On retrouve les grands classiques : applications multimédias (Photos, Vidéo, XBMC -renommé KODI-, PLEX), gestion de sauvegarde (Rsync, Cloud, FTP...), surveillance vidéo, sécurité réseau, serveurs divers (web, mail toussa) etc. ADM 2.4 n'a clairement pas à rougir face à ce qui se fait du côté des concurrents. Au programme des petits trucs maison, nous notons la possibilité de paramétrer un mode nuit sur le NAS. Il permet d'éteindre les différentes LED d'activité sur le boitier. Cette fonction est paramétrable selon des plages horaires et des jours définis ; idéal si le NAS est sur votre table de chevet.
Dr Asustor scanne vos paramètres et vérifie l'état de santé du matériel un peu à la manière du Conseiller Sécurité de DSM 5.1, l'interface graphique en moins. Asustor Portal permet d'utiliser le NAS en le connectant à un écran via le connecteur HDMI. Vous pourrez en plus d'effectuer le paramétrage de base, accéder à internet via Chrome ou diffuser musique et vidéo. Notez que l'AS7004T est capable de diffuser vos vidéos 4K si votre écran est compatible. Bien entendu, votre contenu reste disponible avec tous vos éléments compatibles UPnP.
Les nouveautés qui arrivent avec la mouture 2.4 concernent d'abord les utilisateurs de SSD puisque la commande TRIM est dorénavant supportée. Vous avez maintenant la possibilité de prévisualiser vos fichiers vidéo directement via l'explorateur de fichiers du NAS. La seule contrainte ici sera d'installer VLC sur votre ordinateur (Windows et OSX).
Les paramètres d'ADM Defender
La sécurité est améliorée avec cette nouvelle version d'ADM. Asustor propose un système de cryptage plus performant et une meilleure gestion de l'espace lors de la suppression de données. Sur ce point, Asustor précise qu'il est possible de transférer les dossiers cryptés avec l'ancienne méthode vers la nouvelle disponible ici. L'inverse est par contre impossible, donc attention. ADM Defender propose la création de listes d'IP auxquelles on autorise ou pas l'accès au serveur (listes blanches et listes noires). Il va plus loin en proposant d'étendre les restrictions d'accès selon la localisation géographique. Il faudra pour ce faire installer le module Geo IP sur le NAS. Enfin les gestionnaires de réseau peuvent profiter du protocole SNMTP pour faire leurs petites visites.
Plusieurs applications sont disponibles pour les mobiles (iOS et Android). Au programme, AiMaster que nous avons utilisé et qui permet, en plus d'initialiser le NAS, d'en vérifier tous les paramètres. AiData servira de cloud perso consultable depuis votre appareil mobile. AiRemote vous permet lui de piloter le NAS sous Asustor Portal via une télécommande ou un touchpad si vous n'avez pas de clavier et de souris connectés. Il est également possible de piloter XMBC ou Boxee depuis cette interface. AiDownload est un gestionnaire de téléchargement comme son nom l'indique. Viennent ensuite AiFoto, AiVideos et AiMusic qui servirons a faire ce qu'indiquent leurs noms respectifs. Attention toutefois, ces applications nécessitent l'installation de modules complémentaires sur le NAS (Photo Gallery, LooksGood et SoundsGood).
Après tout ce blabla, il temps de le faire chauffer cet AS7004T. Et si vous éprouvez le besoin de tâter le logiciel, une live démo est disponible par ici.
Pour nos tests, NAS et PC sont connectés à un switch D-Link DGS-1210-10P. Afin de mettre en évidence la rapidité du transfert de fichiers, nous configurons le NAS avec le protocole SMB qui stressera au maximum la bande passante réseau. Les NAS livrés prééquipés de disques durs sont testés dans leur configuration d'origine. Ceux livrés nus sont équipés de SSD Sandisk Extreme Pro de 240Go. Pourquoi ce choix? Tout simplement pour supprimer le goulot d'étranglement que sont les HDDs mécaniques et se focaliser sur les performances brutes du NAS.
Les débits bruts sont mesurés sur une grappe de disques en RAID 1, puis en RAID 5 lorsque c'est possible. Nous procédons au transfert de gros fichiers de 18Go puis au transfert d'un dossier de 4Go comportant des éléments dont la taille varie de 1ko à 100Mo. Les résultats sont exprimés sur une moyenne de 3 passes chronométrées pour chaque type de fichiers et seront accompagnés d'une courbe représentant le taux d'occupation du processeur lors des phases de lecture et d'écriture.
Nous procédons de la même manière au test des ports externes (USB, eSATA...) à l'aide d'un boitier LaCie Rugged USB 3.0 / thunderbolt de 120Go et d'un Dock eSATA IcyBox qui sera lui équipé d'un SSD Kingston HyperX 3K de 90Go. Afin de mesurer les capacités du boitier testé, nous procédons également à la reconstruction en interne d'une archive ZIP de 4,2Go, composée d'une quarantaine de fichiers d'environ 100 Mo chacun.
Nous testons dans un second temps et dès que la machine le permettra, les débits iSCSI, ainsi que les performances lors du cryptage des données. Dans le cas des mesures iSCSI, nous réitérons les tests de débits bruts sur un LUN dont la partition est égale au volume RAID 1 utilisé et une cible formatée en NTFS. Pour le cryptage des données, nous créons un dossier partagé sécurisé.
Les mesures environnementales sont effectuées au repos et en charge sur un NAS équipé de la totalité de ses unités de stockage. Nous procéderons au relevé des températures des disques durs dont le delta obtenu sera donné pour une température ambiante de 22°C, puis nous relèverons la consommation électrique à l'aide d'un consomètre (repos, charge et veille). Enfin nous relèverons les nuisances sonores du boitier au repos et en charge.
Lorsque cela est possible, nous testons les machines compatibles avec la norme IEEE802.3ad, ou l'agrégat de liens pour les intimes. Le NAS est alors équipé du maximum de SSD, puis configuré selon le cas en RAID 1 (deux baies) ou RAID 5 (plus de 2 baies). Nous créons ensuite un lien dynamique (LACP) sur côté serveur, ainsi que sur les machines clients équipées de carte réseau Intel X540-T2.
Les tests à proprement parler ne diffèrent pas de ce que nous vous proposons en "lien simple". Nous commençons par mesurer l'incidence sur le taux de transfert depuis une source unique, en envoyant les fichiers habituels (PC vers NAS et NAS Vers PC). Ensuite, nous renverrons les mêmes fichiers depuis trois sources différentes vers le NAS (écriture) et du NAS vers les trois sources (lecture). Nous réitèrerons ces manoeuvres vers et depuis un dossier chiffré hébergé sur le NAS.
On espérait quelque chose de bon avec ce modèle, nous sommes servis. L'AS7004T nous propose d'excellents débits dans tous les cas de figure. Nous constatons tout de même qu'il ne parvient pas à égaler le dernier Synology testé lors des phases d'écriture de gros fichiers ; la différence reste cependant négligeable. La copie de petits fichiers se fait par contre plus efficacement sur le modèle Asustor, avec un regain de pêche en lecture lorsqu'il est paramétré en RAID5.
La seconde partie du test est à l'avantage de l'AS7004T. La copie de petits fichiers en iSCSI grimpe à près de 118 Mo/s. Rien d'étonnant jusque là puisque le Syno faisait pareil. Par contre, en lecture, la bande passante est entièrement saturée, occupée à 99.7%. On enregistre alors un excellent 124.6 Mo/s. La copie de gros fichiers sous ce protocole est également d'un bon niveau avec des débits situés autour des 105 Mo/s.
Le chiffrement de données est largement mis en avant par la marque. On en attend donc beaucoup, et une nouvelle fois nous ne sommes pas déçus. Plus de 80Mo/s relevés lors du transfert de nos petits fichiers, et 85Mo/s lors de la lecture. La copie de gros fichiers est du même tonneau avec un taux de transfert supérieur à 100Mo/s dans les deux cas et surtout +26Mo/s en faveur de l'Asustor face au Syno.
Sur les ports externes, l'AS7004T est monstrueux. Bridé par le SSD du LaCie Rugged, la phase de lecture ne dépassera pas les 190Mo/s lors du transfert des fichiers en USB 3.0. Par contre le taux de transfert en écriture donne le vertige avec plus de 300 Mo/s enregistrés lors de la copie de gros fichiers et un peu plus de 270Mo/s sur les petits. Le transfert via le port eSATA est aussi bon, bien que l'on note une petite baisse de forme en écriture sur les gros fichiers.
Les données environnementales sont cohérentes avec le setup utilisé. On note une température des SSD comprise entre 28°C au repos et 31°C en charge (pour 22°C ambiants, rappelons-le). La consommation par contre est bien plus élevée que sur les NAS concurrents, i3 4330 oblige. Si l'on ne constate qu'une consommation de 34W à la prise au repos, celle-ci grimpe à 53W en charge. On retrouve là des résultats similaires ou presque au Qnap testé il y a quelques mois. En ce qui concerna le bruit engendré par le NAS, faute de HDD mécanique, c'est sur la ventilation que nous nous rabattons. Nous relevons 34dB lorsque le NAS est au repos. Lors des phases de test, la ventilation ne s'est jamais affolée, n'excédant jamais cette valeur. En forçant la ventilation à pleine puissance, le 120mm arrière crache alors plus de 50dB ; 53 pour être exacte. C'est énorme pour ce type de matériel, mais la régulation fait son boulot. Le ventilateur étant un modèle PWM, si vous en éprouvez le besoin et que vous ne craignez pas de perdre votre garantie, rien ne vous empêche de le changer.
La reconstruction de notre archive ZIP est étonnante. Nous pensions qu'avec son i3, l'AS7004T survolerait largement les modèles testés précédemment. Ça n'est pas tout à fait le cas, bien que logiquement il fasse mieux que les autres. On le retrouve simplement 2" meilleur que le DS415+ ici avec une archive recomposée en 2'20".
L'AS7004T est compatible avec l'agrégat de lien. Le paramétrage se fait en un clin d'oeil, donc si vous êtes équipés pour, vous n'avez pas d'excuse. Voici les résultats obtenus avec un NAS paramétré en RAID 5 toujours.
L'AS7004T est assez déroutant dans cet exercice. Si l'on constate bien une augmentation des performances sur les petits fichiers, légère en écriture, mais significative en lecture, la hausse n'est pas à la hauteur de nos espérances sur les gros fichiers. S'il y a bien un gain de 13Mo/s en écriture, il n'est QUE de 13Mo/s. La bande passante est tout juste saturée ici et c'est bien dommage. Nous avions noté ce phénomène avec la version 2.3 d'ADM. On espérait alors que le passage en version 2.4 Bêta puis à la version finale corrigerait cela, mais non. On stagne à 120Mo/s en écriture. Par contre le taux de transfert en lecture explose bien. Autour de 189Mo/s sous ADM 2.3, nous enregistrons ici près de 200Mo/s en lecture sous la dernière mouture du logiciel.
Le même cas de figure est observé lors du transfert vers un dossier chiffré. On note une baisse de forme sur l'écriture des petits fichiers et un léger mieux sur les gros fichiers. Ensuite c'est une explosion de Mo/s dans les deux cas avec un gain de 55Mo/s en lecture sur les petits fichiers et quasiment 200Mo/s sur le transfert de gros fichiers.
Nous avons effectué un contrôle de toute cette partie de test sur des grappes RAID 1, sans pour autant gagner en performance lors des phases d'écriture.
Voilà, notre première entrevue avec un NAS de chez Asustor se termine. Cela n'aura pas échappé aux plus perspicaces d'entre vous, le nom de cette marque ressemble étrangement à celui d'une marque de hardware populaire. Et pour cause, Asustor signifie tout simplement Asus Storage. Oui c'est une filiale d'Asus, mais n'attendez pas de déclinaison ROG ou Poséïdon du NAS, ce n’est pas prévu ! Alors qu'en a-t-on pensé ?
Rien a redire sur le look de ce modèle qui reprend à quelques détails près celui des précédents modèles. Le plastique n'est présent que sur la façade et le reste de la carcasse est constitué d'acier lourd. Bien que relativement compact, le poids s'en ressent avec près de 4kg vide. Imaginez donc le poids de l'ensemble avec 4 HDD. L'équipement est au top niveau, haut de gamme même. Les racks amovibles possèdent un système de verrouillage qui rend l'extraction un peu moins aisée, sans pour autant être un réel verrou de sécurité. L'engin possède son petit écran de contrôle, permettant la gestion de quelques paramètres au passage et l'affichage d'un message personnalisé sur celui-ci. Le port USB 3.0 avant est encerclé d'un bouton de copie rapide, ce qui permet de ne pas allumer votre PC pour effectuer un transfert depuis un périphérique externe (APN, HDD). À l'arrière ensuite, c'est l'opulence : deux ports USB 2.0 que l'on réservera à un ensemble clavier/souris, deux autres USB 3.0 hyper véloces, deux ports eSATA ensuite. L'affichage est confié à un port HDMI 1.4a par lequel pourra transiter une belle image 4K, alors que la partie son peut être déportée sur le connecteur S/PDIF si vous le souhaitez. La connexion réseau se fera via les deux ports RJ45 également présents derrière. Le Hardware est le point fort de ce modèle. Équipé d'un i3 4330 cadencé à 3.5Ghz et de 2Go de DDR3, rien ne lui fait peur. La mémoire est extensible via un second slot disposé à l'arrière de la carte mère et facilement accessible si vous en avez besoin.
Ce second sous-titre un peu partagé reflète bien ce que nous avons ressenti à la vue des résultats. S'il n'y a rien à redire sur l'AS7004T lorsqu'il est testé sur un seul port RJ45, c'est lorsque l'agrégat de lien est actif que les choses sont moins roses. En effet, nous notons certes une légère hausse des performances d'écriture sur gros fichiers, mais elle est loin de ce que nous avions vu sur le modèle testé précédemment. Que le transfert se fasse vers un dossier chiffré ou pas, on observe une stagnation à 120Mo/s. Par contre le taux de transfert en lecture explose avec près de 200Mo/s mesurés. Le chiffrement se fait efficacement comme nous l'avons vu. Lors de cette phase le NAS souffre plus lors du transfert en LACP puisqu'il mouline un peu avant de lancer le transfert. Les quatre threads saturent à 100%, avant de retomber vers 40/50%. Vous l'aurez remarqué, nous ne vous avons pas présenté les taux d'occupation CPU lors de ce test, la faute à un moniteur d'activité pas très clair.
Notre modèle de test équipé de quatre SSD affichait une consommation de 55W au plus fort de la charge lors de nos tests. C'est un peu élevé pour certains, mais nous trouvons cela tout de même maitrisé. Quant aux nuisances sonores, elles n'ont jamais été supérieures à 34dB pendant nos essais. La régulation fait bien son travail, cependant elle risque d'être un peu plus capricieuse avec des disques mécaniques. Forcé à fond, le ventilateur crache bien, mais génère aussi plus de bruit avec 53dB mesuré.
Asustor n'a pas chômé. Après une bêta rapidement distribuée, c'est au tour de la version finale d'arriver tout aussi vite. Elle nous oblige alors à refaire nos tests rien que pour vous satisfaire. Que dire de ce logiciel ? Pas grand-chose. Si certains le trouvent austère en apparence, il fait bien le job. Les programmes installés apparaissent sur le bureau. La gestion multi fenêtre est possible évidement et la prise en main est très rapide. L'interface en elle-même n'est pas à la hauteur d'un DSM 5 par exemple, mais dans le fond ADM n'a rien à lui envier. La version 2.4 apporte son lot de nouveautés avec notamment la prise en charge de la commande TRIM pour les SSD, un moteur de chiffrement plus efficace, la création de listes d'IP autorisées ou non à se connecter, la possibilité de limité la connexion au NAS depuis certaines zones géographiques ; voilà pour les grandes lignes. Pour le reste, rien ne manque et une grande quantité de paquets additionnels est disponible pour compléter les capacités du NAS.
Nous vous réservions cette info pour la fin, nous y voici. Alors combien qui coûte cet Asustor ? Modèle résolument professionnel, carrément haut de gamme et super équipé, l'AS7004T est affiché au prix de 1089€... vide ! Si vous n'êtes pas gros consommateur de données, ajoutez-y 170€ pour quatre HDD de 1To, sinon il faudra grever la facture de plus de 500€ pour des modèles 3To spécifiques. Bref, l'AS7004T est performant, possède beaucoup de capacités, mais reste cher.
Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel de test.
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