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Comparatif • Les SSDs au banc d'essai
Lectures séquentielles comparées
Dossier SSD : débits séquentiels en écriture
IOMeter lectures séquetielles (plan serré au 8 premiers Ko)
IOMeter lectures aléatoires (plan serré au 8 premiers Ko)
IOMeter écritures séquentielles (plan serré au 8 premiers Ko)
IOMeter écritures aléatoires (plan serré au 8 premiers Ko)
mesure de consommation sur les SSD, ouais !
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L'ère des SSD : 23 modèles à la loupe!

 

Dans la chaîne de traitement de l'information d'un PC moderne, le disque dur fait office de dinosaure. En effet, bien qu'il ait connu durant des décennies des avancées spectaculaires, il reste dans son principe de fonctionnement relativement archaïque. Conséquence, il est fragile puisque basé sur une technologie mécanique sensible par nature à l'usure, mais aussi très lent comparativement aux autres éléments. Les SSD permettent de s'affranchir de la plupart de ses défauts et leur principal point noir, le prix, s'estompe un peu plus chaque jour. Après deux dossiers consacrés à des SSD bien ciblés et un comparatif intégrant 8 modèles, le temps est venu pour un nouveau comparatif intégrant cette fois-ci la plupart des stars actuelles, de quoi déterminer le meilleur choix possible en fonction de l'usage recherché.

 

Comparatif SSD - SSD reviews

 

• Les SSD testés

 Voici le panel réuni pour ce comparatif, il sera régulièrement mis à jour suivant les prêts que nous accorderons les constructeurs. Pour obtenir la fiche détaillée de chaque SSD, cliquez sur son image ou son nom :

 

adata s596A-data S596 128Go

 

corsair x128Corsair X128 128 Go

 

crucial C300 256GoCrucial C300 256Go

 

crucial m225Crucial M225 64 Go

 

crucial m225Crucial M225 128 Go

 

gskill falconG.Skill Falcon 128 Go

 

gskill falcon 2G.Skill Falcon II 128 Go

 

intel x25-eIntel X25-E 32 Go

 

Intel x25-mIntel X25-M 80 Go

 

intel x25-m postvilleIntel X25-M G2 80 Go

 

intel x25-m postvilleIntel X25-M G2 160 Go

 

kingston ssd now v+Kingston V 40 Go

 

kingston ssd now VKingston V+ 64 Go (Samsung)

 

Kingsong ssdnow V+ snvp325Kingston V+ 128Go (toshiba)

 

Mtron mobi 3500Mtron Mobi 3500 32 Go

 

mtron pro 7500Mtron Pro 7500 32 Go

 

ocz apexOCZ Apex 120 Go

 

ocz summitOCZ Agility 120 Go

 

ocz agilityOCZ Summit 60 Go

 

ocz vertex turboOCZ Vertex Turbo 120 Go

 

patriot torqxPatriot Torqx 256 Go

 

samsung pb-22j / pm-800Samsung PB22-J 256 Go

 

transcend ssd25dTranscend SSD25D 120 Go

 

 


• NAND Flash et contrôleurs

Nous vous en parlions en entamant ce dossier, le principe de fonctionnement des disques durs (lecture/écriture magnétique sur un disque en rotation par le biais de têtes situées au bout d'un bras articulé) est maintenant très ancien et malgré tous les progrès obtenus durant des décennies de développement, il reste le maillon faible tant d'un point de vue vitesse que fiabilité au sein d'un PC moderne. Pourtant, trouver un remplaçant à ce bon vieux HDD n'est pas si simple et ce n'est finalement que récemment qu'une solution à peu près satisfaisante émergeât !

 

A l'instar du lecteur de disquette qui vit avorter de nombreuses tentatives de remplacement avant l'avènement des clefs USB en tant que source de stockage amovible, c'est à nouveau la mémoire flash utilisée par ces dernières qui offre une alternative satisfaisante. La raison? Un coût de production toujours plus compétitif pour des capacités qui deviennent peu à peu compatibles avec les besoins courants. Mais ne rêvons pas, la mémoire flash n'est pas encore suffisamment "bon marché" pour concurrencer économiquement les gros HDD, nul doute que ce moment viendra un jour toutefois.

 un die de 16Go Micron en 34nm

En attendant celui-ci, de nombreux SSD utilisant la mémoire NAND Flash permettent dés à présent d'offrir assez d'espace pour installer l'OS et les applications courantes pour un prix qui commence à être "acceptable" par un grand nombre d'utilisateurs.

Certes pas encore la majorité, mais chaque évolution nous rapproche petit à petit de cette échéance. Le secret de cette poussée des SSD, l'amélioration continue des procédés de fabrication de la mémoire Flash. En 2004, une finesse de gravure à 90 nm était la norme, à l'heure actuelle, le 34nm est utilisé de manière industrielle par certains acteurs diminuant mécaniquement les coûts de production puisque toujours plus de puces sont créées sur la même surface.

 

La mémoire Flash de type NAND qui nous intéresse (ci contre, un die de 16Go en 34nm) n'est pas toute jeune puisqu'elle fut commercialisée par Toshiba en 1989. Elle faisait suite à la Flash de type NOR commercialisée un an plus tôt par Intel, principalement utilisée pour le stockage non volatile et fiable de petite capacité (bios d'une carte mère, OS d'un GSM, etc.). La NAND bien moins chère, est également une mémoire non volatile (pas de perte d'information en cas de coupure de l'alimentation électrique, une cellule neuve peut conserver jusqu'à 10 ans ses données) a percé en tant que stockage de masse, principalement destinée à l'amovible ou le monde du mobile dans un premier temps. Le nom NAND provient du type de porte logique utilisée pour son fonctionnement. Elle se décompose en 2 types, d'une part la SLC (Single Layer Cell) dans laquelle une cellule mémoire peut avoir 2 états et donc stocker un bit.

 

Dossier SSD SLC Micron

Cellule SLC (Micron)

 

D'autre part la MLC (Multiple Layer Cell), où plusieurs bits sont stockés par cellule, généralement 2. Avantage évident de cette dernière, une densité de données supérieure et donc un coût moindre au gigaoctet. Certaines contreparties existent toutefois par rapport à la SLC : les performances sont moindres, particulièrement en écriture, et la longévité des cellules en pâtit fortement puisque l'on passe de 100 000 cycles d'écritures sur la SLC à 10 000 sur la MLC.

 

Dossier SSD MLC Micron

Cellule MLC (Micron)

 

Malgré cela, la NAND Flash de type MLC est la plus utilisée sur les SSD récents pour une raison de coût. La SLC quant à elle, est de plus en plus réservée au monde professionnel capable d'investir d'avantage que l'utilisateur courant. Néanmoins, un SSD n'est pas uniquement composé de mémoire flash, il possède également un véritable chef d'orchestre, le contrôleur, qui pilote tout cela et va tenter de corriger une partie des défauts inhérents à la NAND Flash (usure, fiabilité des données écrites, performances en accès aléatoire) et ainsi permettre l'utilisation fiable et efficace de MLC sur un SSD malgré ses 10 000 cycles d'écriture.

 

Une puce mémoire Flash NAND est divisée en blocs, eux-mêmes subdivisés en pages, avec des cellules élémentaires reliées entre elles en série. Il n'est donc pas possible d'accéder directement à une cellule, sa lecture implique la lecture d'une page entière. Quant à l'écriture c'est pire, puisqu'il faut opérer au niveau du bloc entier en l'effaçant puis en le réécrivant intégralement. Le contrôleur agit à ce niveau en utilisant un cache (interne mais aussi complété pour certains par un second externe) qui permet de stocker de manière transitoire les données du block pour les réorganiser avant de les réécrire. La quantité doit donc être suffisante pour ne pas avoir à utiliser inutilement un autre bloc temporaire pour ces opérations et induire ainsi une usure supplémentaire sans compter une réduction des performances (le cache étant beaucoup plus rapide que la Flash). Second axe d'amélioration des performances, paralléliser les tâches en multipliant le nombre de canaux disponibles. En pratique les contrôleurs utilisent généralement entre 4 et 10 canaux.

 

Autre fonction dévolue au contrôleur, la fiabilité du SSD via l'ECC pour le contrôle des données écrites, et la gestion du Wear Leveling (gestion d'usure). En effet, comme nous l'avons vu, les puces flash ont un cycle d'écriture limité : si la même cellule est utilisée de manière systématique pour les opérations d'écriture elle arrivera très rapidement en fin de vie. Pour éviter cela, le contrôleur répartit de manière équitable entre toutes les cellules disponibles ces opérations pour éviter leur usure prématurée. Enfin, il dispose d'un "pool" ( généralement 2-3% de la capacité du SSD) de cellules de rechange qu'il peut utiliser pour palier aux défaillances lorsqu'elles se produisent et ainsi maintenir la capacité le plus longtemps possible à sa valeur d'origine.

 

Concernant sa conception, le contrôleur utilise un processeur (généralement de type ARM), un peu de mémoire vive, diverses puces d'interfaçage et de cache. Le tout est savamment (ou non) programmé afin d'assurer performance et fiabilité maximale. Enfin afin d'assurer une bonne tenue des performances dans le temps, la fonction TRIM est implémentée dans certains contrôleurs afin de permettre une liaison entre l'OS supportant cette fonctionnalité (Linux ou Seven) et le contrôleur pour lui indiquer les cellules qui ne sont plus utilisées au niveau de la table d'allocation des fichiers et simplifier ainsi grandement la tâche du contrôleur. Les opérations d'effacement de cellules étant comme nous l'avons vu les plus coûteuses en terme de performance, on comprend donc aisément l'utilité d'une telle fonctionnalité. Côté OS, si Windows 7 gère nativement le TRIM et l'invoque suite à certaines opérations NTFS (effacement de fichiers, déplacement via defrag, compression, etc.) la plupart des autres OS ne le supporte pas et il sera nécessaire au fabricant du SSD de développer un petit utilitaire pour l'invoquer manuellement.

Dossier SSD : Diagramme controleur Mtron

Schéma de principe du contrôleur Mtron

 

Suivant les SSD, on retrouve 2 approches : soit l'utilisation un contrôleur "propriétaire" développé en interne par la société qui conçoit le SSD (Intel, Mtron, Samsung), soit un contrôleur commercialisé par une société tierce (JMicron, Indilinx, Marvell, etc.). Dans ce dernier cas, il est difficile pour les différents acteurs de se démarquer puisque le contrôleur est l'élément déterminant pour les performances, le firmware étant généralement développé et fourni à tous les clients par le concepteur du-dit contrôleur. C'est fini pour les rappels (très succincts et sommaires) sur la théorie, passons à la pratique.

 


• SSD testés

 Voici le panel réuni pour ce comparatif, il sera régulièrement mis à jour suivant les prêts que nous accorderons les constructeurs. Pour obtenir la fiche détaillée de chaque SSD, cliquez sur son image ou son nom :

 

adata s596A-data S596 128Go

 

corsair x128Corsair X128 128 Go

 

crucial C300 256GoCrucial C300 256Go

 

crucial m225Crucial M225 64 Go

 

crucial m225Crucial M225 128 Go

 

gskill falconG.Skill Falcon 128 Go

 

gskill falcon 2G.Skill Falcon II 128 Go

 

intel x25-eIntel X25-E 32 Go

 

Intel x25-mIntel X25-M 80 Go

 

intel x25-m postvilleIntel X25-M G2 80 Go

 

intel x25-m postvilleIntel X25-M G2 160 Go

 

kingston ssd now v+Kingston V 40 Go

 

kingston ssd now VKingston V+ 64 Go (Samsung)

 

Kingsong ssdnow V+ snvp325Kingston V+ 128Go (toshiba)

 

Mtron mobi 3500Mtron Mobi 3500 32 Go

 

mtron pro 7500Mtron Pro 7500 32 Go

 

ocz apexOCZ Apex 120 Go

 

ocz summitOCZ Agility 120 Go

 

ocz agilityOCZ Summit 60 Go

 

ocz vertex turboOCZ Vertex Turbo 120 Go

 

patriot torqxPatriot Torqx 256 Go

 

samsung pb-22j / pm-800Samsung PB22-J 256 Go

 

transcend ssd25dTranscend SSD25D 120 Go

 



• Protocole de test

A présent la configuration retenue pour nos tests, attaquons d'abord par la partie Hardware de notre configuration :

Core 2 QX9650 / Core i7 860 
Gigabyte X48T-DQ6 (bios F6E)  / Asus P7P55D-E Premium (SSD 6Gbps)
G.Skill Trident F3-16000CL9T-6GBTD (2 x 2Go @1333 6/6/6/18)
Gainward Radeon HD 4870 GS 1 Go 
Western Digital Raptor 150 Go (OS)
LG GGW-H20L
Corsair TX750w
Dell UltraSharp 2407WFP (A03)

 

 Poursuivons avec la partie software de notre configuration :

Windows Seven Entreprise 64 bits 
Intel Chipset Software 9.1.1.1025 
Intel AHCI Driver 9.6.0.1014 
AMD Catalyst 10.3 
Marvelll 91xx 1.0.0.1034

 

Nous avons retenu Windows Seven dans sa version 64 Bits pour nos tests, les dernières mises à jour disponibles étant bien sûr appliquées. Nous avons donc retesté tous les SSD du précédent comparatif sous ce nouvel OS pour profiter du TRIM (lorsque ce dernier était géré par le SSD) et par souci d'équité car les performances avec PC Mark Vantage sont en légère hausse sous Seven. Nous utiliserons HDTune, CrystalDiskMark, H2benchw et IOMeter pour mesurer les performances synthétiques de nos protagonistes.

 

Comparatif SSD - SSD reviews

 

 

Concernant plus précisément IOMeter, ce dernier nous permet à l'aide de tests personnalisés de mesurer les débits des SSD en fonction des différentes tailles de fichiers (à l'image d'ATTO mais en bien plus fiable et flexible) et selon des accès en lecture/écriture séquentiels puis aléatoires. Nous avons limité nos mesures à l'intervalle compris entre 0.5 Ko et 32 Mo, chaque test étant exécuté 10 mn. Enfin, au bout de ces mesures, nous exécutons un test de fragmentation qui consiste à écrire sur l'intégralité du SSD durant 30mn consécutives, des fichiers de 4Ko de manière aléatoire (c'est d'ailleurs un cas extrême, impossible à atteindre dans le cadre d'une utilisation bureautique mais très pratique pour simuler rapidement l'usure d'un SSD). Nous exécutons ensuite dans la foulée divers tests et nous exprimons leurs résultats en pourcentage du niveau d'origine (c'est à dire avec un SSD fraichement réinitialisé via hdderase).

 

Les tests de la HDD Suite de PCMark Vantage constitueront la partie plus "pratique" de notre protocole. Chaque bench est réalisé 3 fois de suite sur un SSD fraîchement réinitialisé (hdderase). Voilà c'est tout concernant nos SSD, voyons leurs performances comparées en débutant par les tests synthétiques issues d'H2benchw.


• Tests synthétiques : lecture (H2Benchw)

Afin de se faire une petite idée des performances comparées de nos compétiteurs, attaquons par le premier test issu d'H2benchw : le débit en lecture séquentielle. l'intérêt toutefois de conserver h2benchw malgré les bugs avec certains contrôleurs réside dans sa mesure (1000 points) de l'intégralité de la capacité de stockage. Ainsi, on cherchera ici à regarder la stabilité des opérations de lecture/écriture plus que les valeurs dans l'absolu difficilement lisibles avec plus de 20 courbes. Une fois les données mises en forme et intégrées au sein d'un même graphique pour chaque SSD, on obtient ceci :

 

Lectures séquentielles comparées [cliquer pour agrandir]

Cliquez pour agrandir

 

Vu le nombre de compétiteurs, difficile d'y voir clair, on note toutefois que le bleu des modèles Intel trustent le haut du classement talonnés par le vert des SSD à base de Barefoot, le Vertex Turbo ainsi que le Falcon II embarquant l'Eco en tête de cette "meute".  Parmi les nouveaux venus, le contrôleur Marvell du C300 prend la tête de manière sinusoïdale montrant ainsi une certaine instabilité sous ce bench. L'Adata utilisant le supprenant contrôleur JMicron JMF612 s'intercalant toutefois juste derrière ce duo. On retrouve ensuite les controleurs Samsung, le Kingston V+ 128 Go et son contrôleur Toshiba,  l'Apex et son déplorable Raid de JMF602 (les résultats de l'Apex sont toutefois soumis à caution avec H2benchw) et enfin les 2 Mtron accusant le poids du temps et qui risquent de ne jamais voir arriver de successeurs. Si l'on traduit ces courbes en débits moyens à présent :

 

Dossier SSD : débits moyens en lecture

 

Confirmation de nos dires précédents, notons l'incohérence des résultats du Kingston V Series 40 Go, à priori un bug sous h2benchw en lecture avec ce dernier ainsi que celle du Marvell (bien que dans le trio de tête) qui est à meilleure fête sous d'autres logiciels mesurant le débit séquentiel en lecture. Passons à l'écriture séquentielle page suivante.

 


• Tests synthétiques : écriture (H2Benchw)

Dossier SSD : débits séquentiels en écriture [cliquer pour agrandir]

Cliquez pour agrandir

 

A priori un autre bug affecte les mesures des Barefoot qui paraissent plus beaux qu'ils ne sont vraiment, certains devançant même l'X25-E véritable référence dans ce domaine grâce à la conbinaison d'un contrôleur Intel très véloce et de puces SLC.  Autre souci, les performances catastrophiques du Crucial C300 en rien coroborées par les autres logiciels mesurant l'écriture séquentielle, bref second bug. Le Falcon II marque un peu le pas mais comme nous l'avons dit, les résultats des Barefoot en écriture sous H2benchw sont soumis à caution. Le contrôleur Toshiba intégré dans le Kingston V+ 128 Go est beaucoup plus à la fête ici puisqu'il devance les Samsung  qui excellent dans ce domaine. L'Adata à base de JMF612 qui décidément n'a plus rien de comparable avec son prédecesseur. suit de près. Viennent ensuite les Mtron et X25-M pas forcément très véloces à ce niveau. Enfin se partageant la dernière place l'Apex et le Kingston SSDNow V Series 40 Go, clone de l'X25-V, pratiquement introuvables et déjà en fin de vie...  

 

Dossier SSD : débits moyens en ecriture

 

Basées sur les courbes, les moyennes sont forcément affectées par les incohérences que nous avons notées. Il est préférable de se tourner vers les résultats issus de IOMeter (avec de gros fichiers) / CrystalDiskMark / HDTune pour avoir une idée moins sujette au doute des performances en présence pour l'écriture séquentielle.


• Tests synthétiques : lecture (IOMeter)

Comme l'a laissé entre-apercevoir CrystalDiskMark (dans les fiches individuelles de chaque modèle), le comportement des SSD est, à l'instar des HDD, clairement influencé par la taille des blocs de données à manipuler. Afin d'étudier clairement cela, nous avons utilisé IOMeter configuré pour tester des tailles de fichiers allant de 0,5 Ko à 32 Mo sur l'intégralité de la capacité du disque et durant 10 mn par test. Débutons par le comportement en lecture séquentielle.

 

IOMeter lectures séquetielles (plan serré au 8 premiers Ko) [cliquer pour agrandir]

Cliquez pour resserrer l'échelle sur les 8 premiers Ko

 

Le Crucial C300 fait parler la poudre avec son contrôleur Marvell interfacé en SATA 3. Dés les petits fichiers il prend nettement les devants et finit (à noter toutefois la cassure à 64 Ko le ramenant pour cette taille de fichiers au niveau des "Postvilles") avec de gros fichiers avec 65 Mo/s d'avance sur ses plus proches concurrents Intel. Ces derniers prennent légèrement l'ascendant sur les clones à base de barefoot, le Vertex Turbo profitant de son contrôleur boosté pour se rapprocher encore davantage, l'Eco et ses puces 34 nm du Falcon II n'apportant strictement rien ici.

 

L'Adata confirme la très bonne tenue du JMF612 quant aux clones Samsung, s'ils sont un bon ton en dessous de tout ce petit monde, ils ne déméritent pas pour autant, tout comme le contrôleur Toshiba du Kingston V+ 128 Go. Les Mtron confirment qu'il ne peuvent plus luter en terme de lecture séquentielle avec les nouveaux venus et ce malgré une belle gestion des fichiers de petites tailles. Quid de la lecture aléatoire ?

 

IOMeter lectures aléatoires (plan serré au 8 premiers Ko) [cliquer pour agrandir]

Cliquez pour resserrer l'échelle sur les 8 premiers Ko

 

Les 2 Mtron à la peine avec les accès en lecture séquentielle, montrent qu'ils ont de beaux restes lors de la lecture aléatoire de petits fichiers. Suivent ensuite les Intel et Barefoot/Eco, ces derniers subissant une cassure plus importante que les premiers avec les fichiers de 256-512 Ko. L'Adata se montre à nouveau convaincant bien qu'un ton sous les derniers cités mais légèrement devant les Samsung et clones. Le contrôleur Marvell du Crucial C300 a plus de mal à se mettre en marche cette fois puisque pour les tailles de fichiers inférieures  à 32Ko, il se fait devancer par les Mtron, Barefoot et Intel, il prend ensuite l'ascendant et finit avec une avance encore plus marquée (75 Mo/s). Le Toshiba quant à lui suit la même courbe que les Samsung en légèrement moins performant ceci-dit.  Passons aux tests d'écriture page suivante.

 


• Tests synthétiques : écriture (IOMeter)

IOMeter écritures séquentielles (plan serré au 8 premiers Ko) [cliquer pour agrandir]

Cliquez pour resserrer l'échelle sur les 8 premiers Ko

 

L'Intel X25-E domine la concurrence, particulièrement en fin de courbe, avec toutefois à ce niveau la très bonne tenue des contrôleur Marvell et surtout Toshiba qui finit second et premier à base de puces MLC malgré un démarrage un tantinet difficile avec les petites tailles à l'instar des Samsung ! Le Marvell s'il finit au niveau du Samsung 256 Go en fin de courbe se rattrape toutefois en étant particulièrement véloce avec les fichiers de petites tailles. Suivent ensuite l'Adata avec un profil très accidenté (ceci montrant l'instabilité remarquée précédement), les clones Samsung 64 Go et les Barefoot/Eco. Les 2 Mtron et les X25-M, arrivent loin derrière et le SSD Now V Series de 40 Go ferme la marche. Terminons nos tests IOMeter par l'écriture aléatoire :

 

IOMeter écritures aléatoires (plan serré au 8 premiers Ko) [cliquer pour agrandir]

Cliquez pour resserrer l'échelle sur les 8 premiers Ko

 

Eh bien eh bien, pas toujours facile d'être un SSD ! Dans ce test particulièrement éprouvant pour les SSD avec les fichiers de petites tailles, c'est la bérézina pour l'Apex qui coule à pic face à la charge en étant incapable de délivrer plus de 2 Ko/s dans les conditions les plus difficiles (fichiers de 512 octets). Les autres s'en sortent bien mieux mais personne ne pavoise vraiment à part le X25-E  avec les petits fichiers et le Crucial C300  qui est seul au monde avec les fichiers de 64 Ko et plus !

Les X25-M "Postville" se montrent légèrement au dessus de la mélée avec les petites tailles ce qui sera très favorable à la sensation de réactivité du système lors de ces opérations, les Barefoot n'étant toutefois pas très loin, l'Eco du Falcon II (ou les puces MLC 34nm) étant un chouilla plus efficace que ses proches cousins. Les Samsung, Toshiba (Kingston V+ 128 Go) et JMF612 (Adata) boivent le bouillon avec les petits fichiers, gros points faibles de ces contrôleurs (sans en arriver toutefois aux résultats désastreux du JMF602 qui peuvent entrainer des freezes catastrophiques dans ces conditions) et décollent ensuite nettement avec les gros fichiers même si l'utilité et là toute relative.

 

Poursuivons notre évaluation au travers de tests plus "pratiques" simulés par PCMark Vantage page suivante.


• Tests pratiques : PCMark Vantage

PCMark Vantage est un outil très puissant permettant d'étudier le comportement d'un PC dans tous les domaines ou presque. Ici nous allons nous intéresser exclusivement à la suite HDD qui simule le comportement d'un HDD/SDD selon certaines tâches courantes. Premier test issu de cette suite, Windows Defender reproduit les actions du disque lors de la recherche par l'antispyware de Microsoft de programmes malveillants.

 

SSD - PCMark Vantage - windows defender

 

Cette tâche va comme un gant aux Intel qui dominent la concurrence. Les SSD à base de contrôleur Samsung et Marvell suivent ensuite à bonne distance mais ne laissent aucune chance aux Eco puis Barefoot au coude à coude avec l'Adata et son JMF612 ainsi que le Kingston V+ 128 Go et son contrôleur Toshiba. Viennent ensuite l'Apex et les 2 Mtron. Passons au second test issu de la HDD suite de Vantage, à savoir le chargement d'un niveau de jeu vidéo (Alan Wake).

 

SSD - PCMark Vantage - chargement jeu vidéo

 

Rebelotte, les Intel terrassent la concurrence, les plus proches concurrents étant basés sur les contrôleurs Marvell et Samsung, suivis du vertex turbo profitant de son Barefoot overclocké, le JMF612 de l'ADATA est quant à lui collé aux autres Barefoot/Eco et Toshiba. Enfin même trio final, Apex et ses deux JMF602 puis les Mtron. On poursuit avec le troisième test de Vantage, l'importation d'images dans la galerie photos de Windows.

 

SSD - PCMark Vantage - windows photo gallery

 

Et de 3 pour Intel, toujours devant le Marvell du Crucial C300 qui a cette fois faussé compagnie aux SSD à base de Samsung S3C29R. Juste derrière, le JMicron JMF612 devançant le Toshiba et ô surprise le Raid 0 de JMF602 qui fait illusion avec cette tâche. Viennent enfin les Barefoot puis Mtron fermant à nouveau la marche. Poursuivons avec le quatrième test, le démarrage de Windows Vista.

 

SSD - PCMark Vantage - boot windows

 

Et poum, 4 d'affilée pour Intel qui ne laisse même pas de miettes à la concurrence pour le moment. Les Marvell et Samsung à nouveaux au coude à coude et décidément abonnés aux accessits devant les Barefoot/Eco/Toshiba puis l'Adata et son JMF612. Son illustre (par la médiocrité) prédecesseur JMF602 se retrouve encadré par les Mtron pour le trio de queue. On poursuit avec le cinquième test, Movie Maker qui simule une édition vidéo avec le logiciel intégré de Windows.

 

SSD - PCMark Vantage - windows movie maker

 

Et de 5 pour Intel, mais ce n'est pas un carton plein puisque seul l'X25-E est cette fois intouchable, les Vertex Turbo et Crucial C300 se montrant plus véloces que le X25-M 160Go, lui même talonné par la meute de Barefoot "standard". Viennent ensuite l'Adata et son décidément très correct JMF612, les X25-M 80 Go, Toshiba, Samsung et X25-V Kingston SSDNow V series 40 Go. Enfin même trio final, Mtron Pro 7500, OCZ Apex et Mobi 3500. Sixième test, Windows Media Center.

 

SSD - PCMark Vantage - windows media center

 

Nouvelle victoire du X25-E mais encore plus que dans le précédent test, les autres SSD Intel se retrouvent devancés. Ainsi la meute complète de Barefoot finit devant, l'Eco un ton au dessus en compagnie des contrôleurs Marvell (Crucial C300) et Toshiba (Kingston V+ 128 Go), talonnée par le JMF612 (Adata). X25-M 160 Go et Samsung finissent dans un mouchoir de poche  juste devant les X25-M 80 et Kingston SSD Now V Series 40 Go. Pour le trio final, idem que lors des 2 précédents tests. Septième et avant dernier bench de la HDD suite, l'ajout de musique à Windows Media Player.

 

SSD - PCMark Vantage - windows media player

 

Intel a marabouté ces SSD, ce n'est pas possible ! Après un petit coup de mou lors des 2 précédents tests, les X25-M et X25-V (Kingston V 40 Go) accompagnent cette fois le X25-E au sommet de la hiérarchie. Derrière, les Samsung devancent les Barefoot/Eco/Marvell/Toshiba suivis de l'Adata et du même trio final... Dernier test HDD de Vantage, le chargement d'applications incluant Word, Photoshop, Internet Explorer, Outlook.

 

SSD - PCMark Vantage - chargements dapplications

 

Pour finir en beauté, les Intel en remettent une couche en devançant très nettement la concurrence, les Samsung terminant loin derrière mais avec une confortable avance toutefois sur le Crucial C300(Marvell) puis les contrôleurs Toshiba/Indilinx Eco/Barefoot. Le JMF612 de l'Adata S596 marque aussi le pas tout en restant nettement plus rapide que le trio infernal trustant la queue du classement depuis 4 tests.


• Temps d'accès (H2Benchw)

 Poursuivons notre tour d'horizons des performances par la mesure du temps d'accès moyen via h2benchw.

 

Dossier SSD : les temps daccès

 

Les mesures étant rapportées en ms, la valeur la plus faible est donc la meilleure. Difficile de départager les Mtron, Intel et Barefoot, derrière arrive les Samsung (et clones), le Crucial C300 (Marvell), l'Adata à base de JMF612. Les valeurs de ce dernier sont d'ailleurs très instables, le temps d'accès variant de 0,19 à 0,40 ms en lecture et jusqu'à 0,62 ms en écriture. Le firmware encore très jeune explique peut être ce comportement pour le moins étrange pour un SSD... Fermant le bal, l'Apex réellement médiocre sous H2benchw (les résultats des JMF602 étant à priori buggés avec cette applications si l'on en croit les résultats que l'on obtient avec HDTune et Cristal que vous retrouverez dans chaque fiche individuelle) et le Kingston V+ 128 Go bon dernier. C'est tout pour les mesures de performances voyons à présent la consommation.

 

• Consommation

Pour évaluer la consommation des protagonistes du jour, nous avons intégré en série un multimètre entre l'alimentation du PC et les SDD. Nous mesurons ainsi l'intensité sur la ligne 5V. Reste ensuite à mesurer la tension exacte pour calculer simplement la puissance consommée.

 

mesure de consommation sur les SSD, ouais ! [cliquer pour agrandir]

 

Avec le niveau sonore tout simplement nul, la consommation est une autre des grandes qualités des SSD, tout du moins face aux HDD 3"1/2 beaucoup plus énergivores que leurs petits frères 2"1/2 à 5400 rpm.

 

Dossier SSD : consommation

 

Au repos, ce sont les Samsung/Toshiba qui remportent la palme, la cuillère de bois revenant à l'Apex et ses 2 contrôleurs en Raid 0. Il la conserve d'ailleurs en accès alors que les X25-M Postville profitent de leurs puces gravées en 34nm pour se contenter d'un watt ! Le Falcon II  profite lui aussi de ses puces gravées en 34 nm et de son contrôleur Eco (Barefoot modifié pour gérer ce genre de puces) pour devancer ses congénères en 50 nm. A noter la mauvaise tenue du RealSSD C300 (comme avant lui le C200) qui est le plus mauvais élève du lot, hors Apex pour les raisons évoquées à l'instant. Vous savez tout ou presque, reste une dernier point, que valent donc ces SSD face à leurs ancêtres ?



• SSD vs HDD

Si d'un point de vue prix au Go, les SSD ne font pas encore le poids face à leurs illustres devanciers, leurs performances comparées parviennent-elles à faire oublier cet handicap financier ? Voyons cela au travers d'un petit panel représentatif des 2 mondes. On débute avec Iometer qui permet d'étudier les performances des HDD/SDD suivants le type d'accès à réaliser. On attaque par la lecture séquentielle :

 

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Les SSD comtemporains font ici une énorme différence avec les HDD lorsque la taille des fichiers est relativement importante. Qui plus est l'écart à tendance à se creuser, la sortie des contrôleur Marvell et bientôt SandForce accentuant cet état de fait. Avec les petits fichiers la situation est plus contrastée suivant les protagonistes. En effet un Intel X25-M est beaucoup plus rapide qu'un Samsung F1, par contre un Velociraptor tient la dragée haute aux SSD à base de contrôleur Samsung et Barefoot avec les fichiers de 8 Ko ou moins. Poursuivons avec la lecture aléatoire.

 

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Là il n'y a ni photo ni cas spécifiques, les SSD ne font qu'une bouchée des HDD et ce quelle que soit la taille des fichiers à manipuler ! Passons à l'écriture séquentielle à présent.

 

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Cette fois on se retrouve à nouveau avec une situation contrastée suivant les adversaires et les accès. Si le Samsung F1 n'arrive à quitter la dernière qu'au profit des SSD Intel avec des tailles de fichiers de 32 Ko et plus, le Velociraptor se montre lui autrement plus redoutable puisqu'il arrive sur les petits fichiers à concurrencer efficacement la plupart des SDD et ne cède qu'au niveau de son débit maximal face aux ténors en la matière. Terminons par l'écriture aléatoire.

 

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Ce type d'accès est ce qu'il y a de plus difficile et de très loin pour les HDD/SDD. Avec des petits fichiers, les HDD font mieux que certains SDD (Samsung) mais se retrouve relativement loin des meilleurs (Intel), ceci-dit, bien aidés par leur cache, il arrivent dés les fichiers de 16 Ko pour le Velociraptor et 64 Ko pour le F1 à prendre nettement l'ascendant sur les SSD exception faite de l'onéreux X25-E à base de puces SLC qui ne rend les armes face aux disques durs qu'avec les fichiers de 512 Ko et plus. Continuons notre comparaison avec h2benchw qui permet de mesurer les comportements en lecture et d'écriture séquentielle sur l'intégralité de la capacité de stockage.

 

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Sans surpise, confrmation des valeurs obtenues avec IOMeter, en lecture séquentielle les SSD écrasent les HDD, d'une part avec des débits maximum bien supérieurs, et d'autre part avec une stabilité des performances du début à la fin de leur capacité alors que ce n'est pas le cas pour les HDD dont les performances décroissent logiquement à mesure que les têtes de lecture/écriture s'éloignent de la périphérie du disque. Notons le bug qui affecte la mesure du X25-V, beaucoup plus belle qu'elle ne l'ait réellement.

 

En écriture séquentielle c'est cette fois moins tranché pour 2 raisons. D'une part les valeurs maximales atteintent par les SSD sont bien moindre que celle en écriture alors qu'elles sont similaires sur les HDD, et d'autre part elle sont moins constantes sur les SDD la courbe oscillant régulièrement. Une relative instabilité qui va évoluer tout au long de la vie du SSD via sa gestion de wear leveliing (censé assurer sa pérénité) et par extention, du TRIM. Pour ceux fâchés avec les courbes, ci-dessous un récapitulatif des enseignements de ces dernières sous forme de barres et la simulation des performances bureautiques via PCMark Vantage.

 

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Avantage très net  aux SSD côté Vantage, ce derniers faisant principalement appel à des accès en lecture, les SSD brillent nettement lors de ces tâches. Cela traduit néanmoins les sensations que l'on peut ressentir entre un PC avec SSD ou HDD. On finit par les temps d'accès et la consommation.

 

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Côté consommation c'est le jour et la nuit entre les SSD et les HDD 3"1/2, face à des disques au même format (2"1/2) l'avantage serait bien moindre toutefois. Les temps d'accès sont l'énorme point fort des SDD comme en témoigne le dernier graphique, même le Velociraptor qui faisait office de messie à ce niveau face au HDD 7200 tr/mn parait ridicule en comparaison. Ajoutez à cela une chauffe pratiquement inexistante côté  SDD et aucune émission sonore et vous comprendrez que les SSD disposent d'un point de vue environnemental d'un avantage énorme sur leurs prédécesseurs.

 


• Verdict et Récompenses (MAJ : 29 mars 2010)

Alors ils ne sont pas frais nos poissons SSD? Avant de décerner nos récompenses, un petit mot rapide sur ce qu'aucun bench ne peut vraiment traduire : une sensation de légèreté qui transforme n'importe quelle machine asthmatique en véritable bonheur. Certes, c'est un brin exagéré, mais en comparaison de la sensation de confort apportée par les SSD face aux HDD, les différentes évolutions (5400/7200/10000r pm) de ces derniers ont l'air de gains ridicules. Seconde sensation un peu spéciale, l'absence totale de grattement ou souffle dûs à la mécanique d'un disque. On est surpris, d'abord un peu inquiet mais rapidement on s'habitue et cette absence devient un vrai soulagement et l'on se demande comment on a pu supporter cela depuis si longtemps !

 

Bref, les SSD sont une véritable révolution et l'on se prend à rêver aux prix et débits de ces derniers dans 2 ans. Nul doute que rien n'arrêtera cette déferlante dans les années à venir pour le plus grand plaisir de tous. Précisons toutefois que certains SSD à base de contrôleurs asthmatiques (qui a dit JMF602?) sont à oublier très rapidement pour ne pas gâcher l'expérience, car les maigres économies obtenues en choisissant un tel modèle risquent de vous dégoûter pour longtemps, heureusement ils sont en voie d'exctinction. Voyons à présent les récompenses que nous avons descernés. Comme la plupart des SSD se valent lorsqu'ils utilisent un contrôleur identique, nous attribuons donc une récompense collective à tout ces clones, charge ensuite à l'acheteur astucieux s'appuyant sur nos bons plans d'acheter parmi ces derniers la meilleure affaire du moment! Sachant que ce dossier est amené à évoluer au gré des sorties de nouveaux modèles, ces récompenses pourront être révisées dans le temps.

 

 


• Indilinx Barefoot et Eco
corsair x128 crucial m225 crucial m225
gskill falcon gskill falcon 2 ocz summit
ocz vertex turbo patriot torqx transcend ssd25d

Le premier contrôleur non propriétaire digne d'intérêt pourrions nous dire en parlant de l'Indilinx Barefoot. Ce dernier a permis l'émergence d'une catégorie de SSD à la fois abordables et performants. Certes, le JMicron JMF602 à son niveau a déjà tracé la route de la démocratisation des SSD, mais avec des performances très décevantes dans certaines conditions. Le Barefoot n'a aucun de ces défauts et il permet une franche concurrence entre les différents modèles l'intégrant et ceux usant d'un contrôleur propriétaire. Dernier point et non des moindres le support du TRIM, d'autant plus important que les performances étaient très rapidement en baisse sensible en utilisation soutenue. A l'instar des clones Samsung, les performances des modèles embarquant une capacité inférieure à 128 Go sont en berne du côté des débits maximum en accès séquentiels, pour le reste l'impact est très limité permettant ainsi d'opter sereinement pour des capacités moindres pour ceux qui n'auraient pas besoin de 128 Go.

 

L'Eco, révision du Barefoot destinée à gérer les puces MLC 34nm ne transfigure pas les performances bien que de petits gains soient notables. Il permet cependant une réduction de la consommation et des prix rendant le mix performance/prix bien plus favorable. Notons également deux variantes chez OCZ : le Vertex Turbo utilisant un Barefoot "boosté", si le gain de performances est indéniable, le prix grimpe en conséquence, quant à l'intérêt final, il est très relatif quant on y associe le prix de la concurrence. Enfin, l'Agilty utilisant des puces MLC 50nm d'origine différente (Micron) et moins véloces que les Samsung en écriture, l'idée est louable pour tenter de réduire les coûts mais on retrouve ce dernier à des tarifs très proches voir plus cher que certains clones Barefoot à puces Samsung ... Difficile donc de le conseiller à nouveau à part aux fans inconditionnels d'OCZ qui n'auraient pas les moyens d'acquérir un Vertex. Au final, nous attribuons le Bronze à ces SSD utilisant les Indilinx Barefoot ou Eco qui constituent toujours de très bons choix choix mais la concurrence se fait à présent beaucoup plus pressante.

 

Dossier SSD award silver

 

 


• Crucial RealSSD C300
Crucial C300

Voici donc enfin entre nos mains un SSD SATA 3. Premier à dégainer, Crucial nous propose son RealSSD C300 à base de contrôleur Marvell et de puces Nand Flash MLC gravées en 34 nm. Le résultat est convaincant bien que l'on pouvait espérer un tantinet mieux. Reste qu'en lecture c'est le nouveau maitre de la meute tandis qu'il offre des performances en écriture certes plus restreintes et moins dominatrices, mais amplement suffisantes. Qui plus est, la gestion des petits fichiers n'a pas été oubliée et là aussi le contrôleur Marvell fait forte impression. La gestion du TRIM est bien entendu de la partie, heureusement serions-nous tentés de dire pour un SSD "new gen". 

 

Pour autant il n'est pas parfait, nous avons noté une certaine instabilité des performances par moment, la faute probablement à un firmware un peu jeune. De même lors des tâches bureautiques, s'il ne démérite pas, il reste un sérieux ton sous les SSD d'Intel. Enfin la tarification bien que raisonnable pour un modèle 256 Go place le ticket d'entrée relativement haut, la version 128 est plus accessible mais au prix d'une chute des performances en écriture (30%). Face aux Barefoot, il est plus performant pour à peine plus cher, face aux Eco et Intel le match est rude, nous continuons d'ailleurs à préférer ces derniers en particulier le 80 Go tellement plus accessible. Au final nous attribuons donc l'Argent à ce Crucial C300, en attendant de voir si les évolutions de son firmware le bonifie encore davantage et les prestations de son concurrent tout désigné, les clones à base du prometteur contrôleur SandForce.

 

Dossier SSD award bronze

 

 


• Intel X25-M "Postville"

intel x25-m postvilleAprès un X25-M très réussi mais qui a nécessité de mûrir côté firmware pour se débarrasser d'une perte notable des performances au bout d'une utilisation prolongée, Intel propose depuis cet été son successeur. Le terme est quelque peu excessif puisque ce modèle s'apparente plus à une révision qu'une véritable succession. Il apporte un petit gain de performance mais surtout, permet enfin de rendre ce modèle compétitif d'un point de vue tarifaire face à la déferlante de SSD employant le contrôleur Indilnix Barefoot, très performants eux-aussi. Il profite aussi du développement firmware (ce qui n'a pas empêché des bugs de jeunesse) de son prédécesseur pour assurer des performances intel x25-m postvilleconstantes, l'ajout récent du TRIM et l'augmentation des performances en écriture de la version 160 Go rendent ces modèles encore plus intéressants. En définitive, seul l'écriture séquentielle un brin faible (bien que peu importante en pratique) lui fait rater la récompense ultime, nous lui accordons toutefois l'or en prenant en compte l'évolution favorable du prix au Go des modèles Postvilles utilisant des puces 34nm Micron par rapport au Barefoot à puces 50 nm Samsung et s'il est à présent dépassé côté performances pures en lecture par le nouveau C300, son ticket d'entrée reste bien plus favorable !

 

Dossier SSD award gold

 

 


• Bien mais peut mieux faire

intel x25-eCertains modèles ne décrochent pas de récompenses mais sont loin d'être dénués d'intérêt. Ainsi L'intel X25-E est à l'heure actuelle le SSD qui se rapproche le plus de la perfection si on s'en tient juste à des critères de performances et fiabilité, le couple contrôleur Intel + puces SLC fait des étincelles. Reste un tarif clairement prohibitif pour des capacités de stockage restreintes, le réservant dés lors qu'aux plus passionnés (et fortunés) ou besoins spécifiques.

 

 

Kingston SSD nos V series 40gbL'Intel X25-V (représenté ici par le Kingston SSDNow V series qui est son clone parfait) est lui aussi intéressant, sa capacité un peu réduite se faisant rapidement oublier au vu du tarif auquel il devait être vendu et des performances très correctes (hormis en écriture séquentielle mais pour 40 Go cela ne saurait être très pénalisant cela dit). Seulement voilà, l'approvissionnement a toujours été difficile sur ce modèle et il semble que finalement il soit déjà en fin de vie chez Kingston, il reste toutefois d'actualité chez Intel avec cerise sur le gateau, prise en charge du TRIM par rapport à son clone éphémère.

 

A-data s596L'Adata S596 embarquant le nouveau JMicron JMF612 nous a clairement étonné. Vu le précédent contrôleur JMF602 on s'attendait encore à des performances catastrophiques et pourtant il fait souvent jeu égal avec les Samsung et autres Barefoot. Le Firmware est encore très jeune et mérite donc de mûrir davantage avant de conseiller un tel SSD, reste que la base est très prometteuse et pourrait redorer très rapidement le blason de JMicron après le miteux JMF602 ! Mais ce dernier tarde vraiment à voir le jour plusieurs mois après sa sortie.

 

Kingston SSD nos V series 40gbLes Samsung et clones à base de S3C29R restent de bons SSD mais leurs faiblesses chroniques lors des manipulations de petits fichiers pèsent à présent lourd dans la balance lorsque les tarifs deviennent sensiblement équivalents à des modèles concurrents n'ayant pas ce défaut. Le contrôleur Toshiba est lui aussi bien poussif avec ce genre d'accès, pour le reste les débits maximaux en écriture séquentielle reste au sommet de la hiérarchie, ce qui pourra en intéresser certains d'entre vous.

 

 


 

Nous remercions naturellement les différents constructeurs pour la mise à disposition des SSD de ce dossier.