Test • Asustor AS1004T V2 |
02 Août 2018
•Test • Asustor AS1004T V2 |
02 Août 2018
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Qui est-ce qui vous parlait de la mise à jour des NAS Asustor au mois de mai ? C'est bibi ! Et qui est-ce qui a reçu l'un des modèles upgradés ? Hé oui, toujours bibi ! Alors, nous allons commencer doucement puisqu'il s'agit de la mise à jour de l'AS1004T ici, nommée pour l'occasion... AS1004T V2. Oui, on consacre un budget monstre au marketing. L'AS3204T V2 devrait, lui, arriver un peu plus tard. Bon nous connaissons la bestiole, alors passons vite fait sur la description pour vérifier si l'ajout de MHz le rend plus l'aise en pratique.
Extérieurement, rien ne change sur cet AS1004T V2
Asustor AS1004T V2 | |
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Processeur |
IMarvell ARMADA-385 1.6Ghz Dual core |
Mémoire vive | 512Mo non-extensibles |
Dimensions | 164 x 165 x 218 (HxLxP en mm) |
Poids |
1.5 kg |
Ventilation |
1 x 120 mm |
Alimentation | 90W externe |
Nombre de baies | 4 |
Disques durs livrés | Aucun ! |
Capacité max |
Jusqu'à 48 To |
Normes RAID | 0 / 1 / 5 / 6 / 10 / JBOD |
Connectique |
2 x USB 3.1, 1 x RJ45 |
Protocole réseau | SMB, SMB 2.0/3.0, FTP etc |
Services | Tout le détail est disponible ici |
Prix | 289€ |
Pour être franc, aucun changement n'est perceptible depuis l'extérieur du NAS. L'AS1004T V2 conserve le boîtier au look des highlands, avec ses carreaux faits de bandeaux noir glossy et mat, d'un très bel effet il faut le dire.
Le boîtier en question possède des dimensions identiques, avec 164 mm de hauteur, 165 mm de largeur et 218 mm de profondeur. Le poids reste lui aussi le même, avec un tout petit kilo et demi à vide. Il s'agit toujours d'un serveur à quatre baies, compatible avec les unités de 12To. C'est donc un total de 48To qu'est capable d'avaler l'AS1004T V2.
La connectique ne bouge pas d'un iota. On retrouvera les DEL d'activité en façade, suivies d'un port USB qui passe à la norme 3.1 ici. à l'arrière nous retrouverons ensuite le second port USB 3.1, le bouton de mise en marche, le port RJ45 1GbE et enfin le gros ventilateur pour rafraichir tout ce qui se trouve à l'intérieur.
La grosse modification se trouve dans les entrailles du NAS. Non, la quantité de mémoire ne change pas et reste fixée (et non extensible) à un impressionnant 512Mo. La puce qui animera tout ça provient de chez Marvell. Il s'agit d'une ARMADA-385 dual core... comme sur l'AS1004T premier du nom ! Par contre, sa fréquence passe de 1Ghz à 1.6Ghz sur la version 2.
Concernant la carte mère de l'appareil, mis à part la couleur bleu du PCB, rien ne semble avoir bougé par rapport au premier AS1004T.
Du bleu roxxor pour le PCB de cet AS1004T V2
L'appareil tournera sous la dernière version d'ADM disponible au moment d'écrire ces lignes (ADM 3.1.5.RJ12 si vous vez la flemme de chercher). La mise en route ne change pas et se déroule rapidement. Nous vous laissons voir comment ça se passe sur le dossier consacré à l'AS1004T V1.
Pour nos tests, NAS et PC sont connectés à un switch 10GbE de chez Netgear : le XS708T. Afin de mettre en évidence la rapidité du transfert de fichiers, nous configurons le NAS avec le protocole SMB qui stressera au maximum la bande passante réseau. Les NAS sont équipés de SSD Sandisk Extreme Pro de 240Go pour les transferts de dossiers. Pourquoi ce choix? Tout simplement pour supprimer le goulot d'étranglement que sont les HDDs mécaniques et se focaliser sur les performances brutes du NAS.
Les débits bruts sont mesurés sur une grappe de disques en RAID 1, puis en RAID 5 lorsque c'est possible. Nous procédons au transfert d'un gros répertoire de 18Go puis au transfert d'un plus petit de 4Go comportant des éléments dont la taille varie de 1ko à 100Mo. Les résultats sont exprimés sur une moyenne de 3 passes chronométrées pour chaque type de fichiers.
Nous testons dans un second temps et dès que la machine le permet, les débits iSCSI, ainsi que les performances lors du chiffrement des données. Dans le cas des mesures iSCSI, nous réitérons les tests de débits bruts sur un LUN dont la partition est égale au volume RAID 1 utilisé et une cible formatée en NTFS. Pour le chiffrement des données, nous créons un dossier partagé sécurisé.
Les mesures environnementales sont effectuées au repos et en charge sur un NAS équipé de la totalité de ses unités de stockage. Nous procéderons au relevé des températures des disques durs dont le delta obtenu sera donné pour une température ambiante de 22°C, puis nous relèverons la consommation électrique à l'aide d'un consomètre (repos, charge et veille). Enfin nous relèverons les nuisances sonores du boîtier au repos et en charge.
Lorsque cela est possible, nous testons les machines compatibles avec la norme IEEE802.3ad, ou l'agrégat de liens pour les intimes. Le NAS est alors équipé du maximum de SSD, puis configuré selon le cas en RAID 1 (deux baies) ou RAID 5 (plus de 2 baies). Nous créons ensuite un lien dynamique (LACP) côté serveur, ainsi que sur les machines clients équipées de carte réseau Intel X540-T2.
Les tests à proprement parler ne diffèrent pas de ce que nous vous proposons en "lien simple". Nous commençons par mesurer l'incidence sur le taux de transfert depuis une source unique, en envoyant les répertoires habituels (PC vers NAS et NAS Vers PC). Ensuite, nous renverrons les mêmes éléments depuis trois sources différentes vers le NAS (écriture) et du NAS vers les trois sources (lecture). Nous réitèrerons ces manoeuvres vers et depuis un dossier chiffré hébergé sur le NAS.
Allez, on commence par les mesures "environnementales" et l'AS1004T V2 n'échappera pas à la comparaison avec la V1. Consommation ! On constate peu, voire aucun changement lorsque le NAS est au repos. La hausse de fréquence n'a aucun incident sur ce point. La mesure en charge nous montre un NAS qui consommera moins que la V1. Ici, nous n'excédons pas les 30W dans le pire des cas, alors que l'AS1004T dépassait les 32. Les nuisances sonores, c'est pareil. Pas de changement ici puisque même ventilo et même châssis. En ce qui concerne les températures par contre, on note une hausse non négligeable sur ce modèle. Il s'agit d'une hausse de +3°C que ce soit au repos ou en charge. On reste cependant à un niveau tout à fait acceptable.
La hausse de fréquence fait du bien aux débits. Le gain lors du transfert de gros fichiers sur notre RAID 1 est de l'ordre de 15%, que ce soit en lecture ou en écriture. Sur RAID 5 c'est moins flagrant. On passe de 110.8 à 108.9 Mo/s en lecture, soit 7% de hausse. La phase d'écriture est plus rapide sur la V2, avec une hausse de débit de 25%.
En ce qui concerne le transfert de petits fichiers, les résultats sont moins linéaires. Sur le RAID 1 toujours, nous constatons une hausse de 16 Mo/s en phase de lecture (soit 23% d'augmentation) et seulement 7 Mo/s de mieux en écriture. Sur le RAID 5, les choses sont un peu plus compliquées. Si l'on constate une amélioration en lecture, ce n'est pas du tout le cas en écriture. Ici le transfert se fait avec une perte de 22%. Nous avons réitéré l'essai pour toujours tomber sur une baisse de débit lors de cette phase. Hormis ce dernier point, la fréquence plus élevée permet à l'AS1004T V2 d'être plus à l'aise.
Si la patience était de mise lors des transferts sécurisés sur la V1, la hausse de fréquence permet de gagner encore en confort. Les transferts de petits fichiers restent un poil poussifs sur ce modèle par contre. Dans l'ensemble, les performances du petit Asustor sont honorables dans le cadre d'un usage domestique, bien que nous soyons encore loin des NAS haut de gamme. Lors des transferts sur unité logique, l'amélioration est également conséquente. La phase de lecture de gros fichiers reste l'exception à cette règle, avec un gain de 8% seulement. Pour le reste, nous enregistrons jusqu'à 47% de débit en plus; les petits fichiers profitent le plus du boost apporté par la fréquence plus élevée.
On va vous la faire courte pour cette conclusion, puisque l'AS1004T V2 reste fidèle à la première version.
Le SoC boosté permet au NAS de souffler et de gagner en performances sur certains points. Il reste un modèle d'entrée de gamme à 4 baies, donc il ne faudra pas s'attendre à des miracles au niveau du chiffrement des données. Si vous avez des secrets à cacher et pas de temps à perdre, il faudra envisager l'achat d'un modèle un peu plus haut de gamme.
En ce qui concerne l'équipement, il reste réduit à son plus simple appareil. Un port RJ45 1GbE, deux ports USB 3.1 ici. C'est tout, mais ça suffit pour un usage courant. On aimera les vis à main pour la mise en place des disques durs, la discrétion du serveur qui se perdra facilement sous un bureau et la simplicité d'utilisation. On aimera moins le 512Mo de mémoire vive embarqué et soudé à la carte mère. Nous sommes sur un serveur d'entrée de gamme rappelons-le.
Les 600 MHz supplémentaires sur l'ARMADA-385 apportent plus d'aisance lors des transferts comme vous avez pu le constater. La consommation diminue légèrement, probablement parce que dans ces conditions le SoC est moins poussif, les nuisances sonores sont bien maîtrisées par la régulation en mode automatique, mais bizarrement nous avons noté une légère hausse de température de nos unités de stockage qui restent malgré cela à un niveau plus qu'acceptable.
En ce qui concerne les débits, c'est amélioré presque partout. Nous n'avons noté qu'une petite baisse de régime lors des phases d'écriture de gros fichiers sur un volume en RAID 5. Mis à part cela, rien à signaler. Le chiffrement de données reste un peu long malgré le gain, mais ça, on s'y attendait avec un SoC pareil.
On ne s'éternise pas sur l'OS qui profite de nombreuses améliorations depuis la version 2.5 de la V1. L'interface reste intuitive et la prise en main sera rapide. On préférera cependant un bureau DSM que celui proposé par Asustor, plutôt plat malgré les nombreuses couleurs qu'il affiche (mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas efficace !).
L'ajout de mégahertz provoque une hausse du tarif. L'AS1004T V2 est annoncé au prix de *voix de Pierre Bellemare (RIP !)* 289€, soit 20€ de plus que la première version de l'AS1004T. Ça n'est pas énorme, mais ça fait quand même cher les MHz en plus et le passage à l'USB 3.1. Si par contre nous avions eu droit à un petit giga de mémoire, là on aurait moins chouiné !
Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel de test.
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