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Ban des benchmarks comparatifs de microcodes : Intel a déjà fait marche arrière

Cette semaine, un article du site d'information The Register - repris ensuite par le célèbre programmeur Bruce Perens sur son blog - mettait en évidence une restriction toute fraîche qui s'était pendant un temps sournoisement insérée dans le texte de la licence d'utilisation du patch du microcode destiné à colmater la brèche de la faille L1 Terminal Fault, dont les détails avaient été publiés le 15 août.  La partie incriminée de la licence (ici le texte complet) se lisait alors ainsi :

 

You will not, and will not allow any third party to (i) use, copy, distribute, sell or offer to sell the Software or associated documentation; (ii) modify, adapt, enhance, disassemble, decompile, reverse engineer, change or create derivative works from the Software except and only to the extent as specifically required by mandatory applicable laws or any applicable third party license terms accompanying the Software; (iii) use or make the Software available for the use or benefit of third parties; or (iv) use the Software on Your products other than those that include the Intel hardware product(s), platform(s), or software identified in the Software; or (v) publish or provide any Software benchmark or comparison test results.

 

En l’occurrence, il s'agit là des conditions d'utilisations de la mise à jour du microcode pour les systèmes sous Linux, et le message paraissait alors assez clair, au point où certaines distributions Linux avaient d'ailleurs temporairement suspendu l'envoi des mises à jour de sécurité concernées par cette licence controversée. Intel aurait donc ici cherché assez clairement à éviter - ou au moins limiter - les comparaisons de performances avant et après l'installation d'un nouveau microcode, ce afin de ne pas mettre en évidence de quelconques impacts négatifs en défaveur des colmatages sécuritaires, et donc de l'offre d'Intel en général.

 

On est bien sûr en droit de se demander si le fondeur espérait vraiment pouvoir s'en sortir incognito à faire passer ni vu ni connu une telle restriction apparente auprès de sa clientèle, surtout que pouvait aussi se poser la question de la légalité d'une telle clause et de son applicabilité, autant juridiquement que géographiquement.

Heureusement, personne n'aura plus à se casser la tête à ce sujet, Intel ayant presque aussitôt corrigé sa course et publié depuis hier une version (extrêmement) simplifiée et (beaucoup) moins restrictive de la licence, limitant ainsi par la même occasion la casse de ce qui aurait très bien pu être un autre désastre potentiel en RP ! Évidemment, d'aucuns penseront qu'ils auront retourné leur veste précisément parce que quelqu'un aura pris le temps de bien lire les conditions d'utilisations et porter la chose à l'attention du public... Hélas, on ne saura probablement jamais ce qu'avait fumé l’équipe juridique d'Intel ce jour-là !

 

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